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PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Paradisier de Meyer est décrit comme assez commun dans une grande partie de son aire de répartition. Il est probablement réparti de manière inégale dans certaines parties de la distribution, et l'espèce a décliné en raison de la chasse aux plumes dans quelques régions montagneuses.
La taille de la population est inconnue, mais elle semble stable.
Le Paradisier de Meyer est actuellement évalué comme étant de Préoccupation mineure.

Fr: Paradisier de Meyer
Ang: Brown Sicklebill
All: Braunbauch-Paradieshopf
Esp: Ave del Paraíso de Meyer
Ita: Falcibecco bruno
Nd: Bruine Sikkelsnavel
Sd: brun bågnäbbsparadisfågel

Photographes:

Otto Plantema
Trips around the world

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553507

Les Oiseaux de paradis – Histoire Naturelle et photographies - par Michel Ottaviani - Editions Prin, France – ISBN : 2-909136-40-X

Birds of Paradise and Bowerbirds De Phil Gregory – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2020 – ISBN: 1472975847, 9781472975843 – 416 pages

Birds of New Guinea: Second Edition De Thane K. Pratt, Bruce M. Beehler – Editeur: Princeton University Press, 2014 – ISBN: 0691095639, 9780691095639 – 528 pages

Birds of New Guinea: Distribution, Taxonomy, and Systematics De Bruce M. Beehler, Thane K. Pratt – Editeur: Princeton University Press, 2016 – ISBN: 069116424X, 9780691164243 – 672 pages

The Complete Birds of the World: Every Species Illustrated De Norman Arlott, Ber van Perlo – Editeur: Princeton University Press, 2021 – ISBN: 0691193924, 9780691193922 – 640 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

The (un)reasonable beauty: What factors shaped the evolution of Paradisaeidae?

Biological Journal - Evolution of the courtship phenotype in the bird of paradise genus Parotia (Aves: Paradisaeidae): homology, phylogeny, and modularity

Australian Museum

JungleDragon

NATIONAL GEOGRAPHIC

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Paradisier de Meyer
Epimachus meyeri

Ordre des Passériformes – Famille des Paradisaéidés

INTRODUCTION :
Le Paradisier de Meyer se trouve dans la chaîne de montagnes du centre de la Nouvelle-Guinée, du centre-ouest au sud-est.  Il est présent dans les forêts de montagne et les lisières des bois.
C'est la seconde espèce du genre Epinachus, l'autre espèce étant le Paradisier fastueux. Ils présentent un dimorphisme sexuel marqué.
Le Paradisier de Meyer se nourrit de fruits, d'arthropodes et d'insectes, capturés en sondant et en déchirant des morceaux de bois mort.
Le mâle est polygame. Au début de la saison de reproduction, il effectue des parades élaborées comprenant diverses postures pour mettre en valeur son beau plumage. Le nid est construit par la femelle seule, une cuvette peu profonde placée à 4-12 mètres du sol dans un petit arbre.

Les noms scientifiques et français rendent hommage à Adolf Bernhard Meyer, l'un des auteurs de la description de l'oiseau.
Le Paradisier de Meyer est décrit comme étant commun ou abondant dans la majeure partie de l'aire de répartition, et l'espèce n'est pas globalement menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : M : 49 cm (96 cm avec la queue) – F : 52 cm
Poids : M : 144-310 gr – F : 140-202 gr

Le Paradisier de Meyer mâle adulte a les parties supérieures noires avec des reflets bleu-vert et/ou magenta sur le manteau et le dos. Au centre du dos, les plumes bleu-vert aux reflets métalliques forment un motif écaillé bien visible. On remarque aussi un reflet violet sur le croupion.
Le dessus noir des ailes présente des reflets variables bleu-vert, bleus ou violets. La longue queue graduée a des rectrices centrales allongées en forme de sabre. Le dessus de la queue est noir brunâtre avec des reflets irisés bleus sur les vexilles externes. Les rectrices centrales sont irisées, bleu-vert métallique et/ou magenta.

Sur les parties inférieures, la poitrine est brun foncé, fortement teintée de violet sur les côtés. On peut voir des plumes noires ornementales dotées de reflets métalliques magenta foncé, et les plumes sus-jacentes plus courtes présentent de larges extrémités irisées bleues, pourpres et/ou violettes.
Sur les côtés de la poitrine, de l’abdomen et du bas-ventre se trouvent des plumes allongées et modifiées avec des extrémités irisées violettes et/ou magenta, larges (mais effilées). D'autres plumes clairsemées et filamenteuses, de couleur  brun chamoisé, présentent des tiges centrales plus pâles. Le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont brun olive.

La tête est entièrement noire, mais selon la lumière, la calotte et la face peuvent présenter des motifs écaillés avec des reflets métalliques bleu-vert et des nuances violettes/magenta.
Le menton, la gorge et le cou sont noirs avec des plumes aux extrémités magenta irisé.

Le bec noir est long, en forme de faucille (donnant son nom à l'oiseau) et l’intérieur de la bouche est jaune vif. Les yeux sont bleu pâle. Les pattes et les doigts sont gris foncé à noirâtres.

La femelle est plus petite que le mâle, avec la queue plus courte. Elle a une apparence très différente et manque d'irisation. Elle a un plumage cryptique fait de divers tons de brun sur le dos. Sur le dessus des ailes, les rémiges et les grandes couvertures ont des liserés plus foncés.
Les parties inférieures sont blanc grisâtre/chamois clair, avec des barres brun foncé régulières, légèrement plus claires sur le bas-ventre et les couvertures sous-caudales.
Sur la tête, le front et la partie antérieure de la calotte sont brun rougeâtre, tandis que l’arrière de la calotte et la nuque sont d’un brun plus foncé. La face est noirâtre. Le menton et la gorge sont brun noirâtre foncé avec de fines taches chamois terne.

Le juvénile ressemble à la femelle adulte mais avec la calotte et le manteau de couleur plus vive. Le plumage est doux et duveteux.
Le mâle immature ressemble aussi à la femelle adulte mais il a la queue plus longue.
Le jeune mâle a la calotte plus foncée que la femelle et des plumes noirâtres autour des lores, du bec, du menton et du haut de la gorge. Ensuite, il acquiert le plumage de l’adulte sur la tête. Les mues suivantes lui permettent d'acquérir progressivement le plumage du mâle adulte, et la queue pousse également avec l'âge.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Paradisier de Meyer se trouve en Nouvelle-Guinée où il est présent dans les chaînes centrales, des Monts Weyland   jusqu’à l'extrême sud-est de la chaîne Owen Stanley.

HABITAT :
Le Paradisier de Meyer fréquente les forêts de moyenne et haute montagne, ainsi que les forêts moussues et perturbées, les pousses secondaires et les lisières de forêt.
L'espèce est visible de 1 500 à 3 200 mètres d'altitude, mais principalement entre 1 900 et 2 900 mètres. On peut la trouver à des altitudes moindres dans la partie orientale de l'aire de répartition d’où le Paradisier fastueux est absent.
L'aire de répartition des deux espèces ne se chevauche que dans quelques étroites bandes en altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le cri d’avertissement du territoire du Paradisier de Meyer est un son décrit comme un « tir de mitrailleuse » émis en deux rafales « TAT-AT-AT, TAT-AT-AT » audibles à une distance pouvant atteindre deux kilomètres. L'oiseau secoue sa longue queue sous l’impact de la force déployée pour émettre ce cri. Tout en émettant ce son très spécial, le mâle gonfle la gorge et secoue la poitrine et les ailes.
D'après une observation (Gilliard – 1953) ce cri saccadé est suivi d'un tambourinement semblable aux sons que produisent les Tétraonidés. À ce moment, l'oiseau bat ses ailes contre les côtés du corps, produisant alors un claquement sonore.
D’après le même auteur (Gilliard & LeCroy – 1961), un mâle a été entendu à plusieurs reprises produire des bruits forts, des claquements ou des craquements. Ces sons se répétaient soudainement toutes les 30 minutes le matin et l'après-midi.

En se nourrissant, l'oiseau produit un « nreh » nasal ou un « wahn ? » également utilisé comme cris de contact.
La femelle émet un « whip » plaintif et nasillard, peut-être un cri de contact ou une demande.
Un juvénile ayant récemment accompli son premier vol aurait émis un « ur ur » calme et résonnant.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Paradisier de Meyer se nourrit de fruits, d'insectes et d'arthropodes, ainsi que de petits vertébrés. Les poussins sont principalement nourris de fruits et d'arthropodes.
L'oiseau se nourrit principalement au niveau intermédiaire de la forêt, mais il peut être vu du sol à la canopée. Il se nourrit généralement en sondant et en déchirant le bois mort. Il recherche des proies dans les plantes épiphytes, en sondant les matériaux avec le bec ouvert. L'oiseau insère son bec fermé dans le bois tendre, les débris ou la litière de feuilles, puis ouvre le bec pour exposer et capturer la proie qui s’y cache.
Le mâle adulte est connu pour se nourrir dans un domaine dont les autres mâles sont exclus. Cependant, les oiseaux en plumage de type femelle (femelle ou juvénile), sont acceptés. Il se nourrit souvent seul, mais parfois avec des congénères ou d'autres espèces de Paradisaéidés.

Le Paradisier de Meyer est polygame. Pendant la saison de reproduction, il maintient un vaste territoire en contact auditif avec les autres mâles.
Le mâle de cette espèce n’a pas un plumage vivement coloré, mais la très longue queue graduée, les longues plumes modifiées et les touffes filamenteuses des côtés du corps jouent un rôle lors des parades.
Certaines postures et rituels élaborés améliorent l'apparence du mâle et offrent un magnifique spectacle aux femelles.

Le Paradisier de Meyer mâle parade et chante depuis plusieurs perchoirs traditionnels. Il adopte une posture statique avec les pattes fléchies pour l’aider ensuite à se pencher et à se balancer. Les mouvements des touffes de plumes de la poitrine, des flancs et de la queue font également partie des parades. Il ouvre grand le bec afin de mettre en valeur sa bouche jaune vif.
Pendant les parades, il claque ses ailes contre les côtés du corps. Lors du cri typique décrit comme un « tir de mitrailleuse », il gonfle les plumes de la gorge et secoue la poitrine et les ailes.
Trois phases sont incluses dans le spectacle. Postures avec les plumes gonflées, position penchée et d’autres dressées, ces dernières avec le corps bien droit, la queue légèrement en éventail et des touffes de plumes des flancs entourant le corps.
Les parades nuptiales ont lieu en février, mai-août et septembre-décembre.
Après les parades rituelles et l'accouplement, la femelle construit le nid et assume seule des taches liées à la nidification.

Le Paradisier de Meyer est probablement résident dans les montagnes centrales de la Nouvelle-Guinée.
Sur de longues distances, les Paradisaéidés effectuent un vol ondulant en alternant les glissés et les remontées, avec les ailes collées au corps pendant les mouvements ascendants entre les épisodes de battement.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction du Paradisier de Meyer a lieu au moins d'avril à janvier.
La femelle construit le nid, une cuvette peu profonde faite de mousse filandreuse, de feuilles de fougère, de feuilles, d'herbes et/ou de lianes fines. La coupe est tapissée de fines radicelles brunâtres, de tiges d'orchidées et de fougères, et de plusieurs morceaux de végétation séchée.
Cette structure est placée entre 4 et 12 mètres au-dessus du sol, souvent dans la couronne d’un Pandanus (famille des Pandanacées) ou de fougère arborescente, parfois dans un petit arbre.
La femelle pond un seul œuf et accomplit seule toutes les tâches liées à la nidification.
Il n’y a pas davantage d'informations pour le moment.