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Fr: Percefleur de Lafresnaye
Ang: Glossy Flowerpiercer
All: Stahlhakenschnabel
Esp: Pinchaflor Satinado
Ita: Bucafiori lucente
Nd: Glansberghoningkruiper
Sd: glansblomstickare

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Sociedad de Ornitología Neotropical - Primera descripción del nido del Pinchaflor Satinado (Diglossa lafresnayii) en el Parque Nacional Podocarpus

Peru Aves – Peru Birds

The Wilson Journal of Ornithology - First Observation of Sap Well Use and Maintenance by the Glossy Flowerpiercer (Diglossa lafresnayii) (Thraupidae)

 

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Sommaire fiches

 

Percefleur de Lafresnaye
Diglossa lafresnayii

Ordre des Passériformes – Famille des Thraupidés

INTRODUCTION :
Le Percefleur de Lafresnaye fait partie du genre Diglossa qui comprend les petits percefleurs au bec très retourné et à l’extrémité crochue. Ce critère morphologique particulier permet à ces oiseaux de se nourrir en perçant la base des fleurs qu’ils visitent pour atteindre le nectar.
L’espèce est résidente au Venezuela, en Colombie, Equateur et Pérou. Elle est habituellement présente à haute altitude dans les zones arbustives et les forêts proches de la ligne des derniers arbres.
Le Percefleur de Lafresnaye est actuellement assez commun dans sa distribution et ne semble pas menacé pour le moment.
Le nom latin de cette espèce rend hommage à l’ornithologue français Noël Frédéric Armand André Baron de La Fresnaye (1783-1861).

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-15 cm
Poids : 13-19 gr

Le Percefleur de Lafresnaye a le plumage noir irisé dans l’ensemble, sauf les petites taches triangulaires bleu-gris pâle sur les épaules. Les rémiges, la queue et les parties inférieures sont souvent plus ternes et moins irisées, avec juste quelques reflets sur la poitrine et les côtés du corps.
Sur la tête, le plumage entre le front et le sourcil est noir mais plus velouté.
Le bec noir est retourné et l’extrémité de la mandibule supérieure est crochue, tandis que l’inférieure est très pointue avec la base gris argent. Les yeux sont d’un brun roux profond. Les pattes et les doigts sont gris foncé.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile et l’immature ont le plumage plutôt noir brunâtre, avec une tache indistincte sur les épaules.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Percefleur de Lafresnaye est résident dans sa distribution. Il est présent dans les Andes du Venezuela, vers le sud en Colombie et en Equateur jusqu’au nord du Pérou.
En Colombie, il se trouve dans le Norte de Santander. Une population isolée est présente à Cundinamarca dans l’est des Andes. Dans la partie centrale de la distribution, il est présent depuis Antioquia, vers le sud jusqu’à Quindio et Tolima, et au sud depuis l’est de Cauca et Hulla.   

HABITAT :  
Le Percefleur de Lafresnaye est relativement commun dans les forêts rabougries avec de la mousse, dans les buissons humides et les arbustes près de la limite des derniers arbres. L’espèce est présente en altitude, entre 2000 et 3250 mètres, avec des observations à 2700-3700 mètres.
A plus basse altitude, il est proche des habitations et fréquente souvent les jardins où poussent des fleurs.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le chant du Percefleur de Lafresnaye est une série rapide composée de babillages, un gazouillis haut-perché et musical fait de notes accentuées et de phrases de tonalité plus basse qui peuvent durer 15 secondes ou davantage « chip chip chiiu chip chip chiiu… »
Ce chant est habituellement émis depuis un perchoir à découvert, souvent l’extrémité d’une petite branche, et l’oiseau disparaît souvent à l’intérieur du couvert végétal juste après le chant. Mâle et femelle chantent.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Percefleur de Lafresnaye se nourrit de nectar et d’insectes. Les insectes sont capturés au cours de vols brefs.
Comme les autres espèces du genre Diglossa, il se nourrit en perçant la base de la corolle pour atteindre le nectar. Il revient souvent aux fleurs déjà visitées. Il est également visible aux mangeoires destinées aux colibris. C’est un oiseau timide et toujours en mouvement qui se nourrit surtout à l’intérieur de la végétation. Il est souvent vu seul ou en couple.

D’après une observation réalisée sur le versant est des Andes en Equateur, il semblerait que le Percefleur de Lafresnaye utilise et maintienne des sources de sève sur des plantes du genre Asteraceae. Ce comportement est nouveau chez cette espèce. L’oiseau pivote le long des arbustes en revenant régulièrement aux mêmes endroits, léchant et buvant la sève en laissant glisser son bec spécial le long des cassures de l’écorce sur les troncs d’arbres, sans doute pour que la sève continue de s’écouler.

Le Percefleur de Lafresnaye est un oiseau discret. Il sautille rapidement et furtivement à travers la végétation épaisse et vient parfois à découvert pour un court instant, ou bien, il voltige activement.   
Lorsqu’il suit des groupes d’espèces mélangées, il reste souvent indépendant de ces rassemblements. Il traverse rapidement les espaces découverts avant de plonger dans la végétation.

Pendant la saison de reproduction, le couple est territorial et défend le territoire. Cependant, en dehors de la reproduction, des territoires individuels sont vigoureusement défendus car chaque oiseau garde sa zone de nourrissage, souvent des petites parcelles fleuries.
Les chants de l’aube sont émis depuis des perchoirs exposés afin de couvrir le maximum du territoire. Le Percefleur de Lafresnaye est monogame mais les liens du couple ne durent que peu de temps, sans doute juste pour la saison.

Les parades nuptiales n’ont pas été décrites, mais nous pouvons suggérer que les taches bleutées des épaules sont mises en évidence par des postures adaptées accompagnées de chants.

Le Percefleur de Lafresnaye est résident. Quelques déplacements saisonniers et altitudinaux sont liés à la disponibilité de la nourriture, et tout particulièrement du nectar.
Le vol est rapide lorsque l’oiseau traverse un espace dégagé, avant de plonger dans la végétation épaisse.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre février et juillet. Le nid est construit en avril-mai et la saison peut s’étendre jusqu’en juillet-août.
Une première description a été faite à partir d’un nid trouvé dans les Andes du sud de l’Equateur dans le Parc National Podocarpus, en août 2015.
Le nid est une coupe ouverte faite avec de la mousse et des radicelles entrelacées. Cette coupe est tapissée de fines fibres de mousse. La structure est située à environ 130 centimètres au-dessus du sol dans un arbuste du genre Brachyotum et semble volumineuse.

Ce nid était occupé par deux poussins d’un ou deux jours. Ils étaient presque nus avec les yeux mi-clos. Un peu de duvet gris était visible sur la tête, la nuque et le manteau. Les deux parents participent probablement au nourrissage et à l’élevage des jeunes. Il n’y a pas d’autres informations actuellement.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
Le Percefleur de Lafresnaye est menacé par l’écobuage, les dégâts causés par le bétail et les coupes de bois. Cependant, l’espèce est capable de s’adapter et d’utiliser des zones habitées sans être dérangée par les humains.
Le Percefleur de Lafresnaye est un oiseau très discret mais il est assez commun dans la majorité de sa distribution. Il est présent dans plusieurs zones protégées au Venezuela, en Colombie, en Equateur et au Pérou.
La taille de la population n’est pas connue mais les effectifs semblent stables.
Le Percefleur de Lafresnaye est actuellement considéré comme non menacé.