Fr: Petit-duc de Cuba
Ang: Bare-legged Owl
All: Kubaeule
Esp: Autillo Cubano
Ita: Assiolo zampenude
Nd: Cubaanse Schreeuwuil
Sd: kubauggla
Photographes:
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
BIRDS OF THE WEST INDIES – by Herbert Raffaele, Kristin Williams et Tracy Pedersen – Helm – ISBN: 9780713649055
OWLS OF THE WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Petit-duc de Cuba
Margarobyas lawrencii
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
Le Petit-duc de Cuba est endémique de Cuba. Il est aujourd’hui inclus dans le genre monotypique Margarobyas, après être passé par d’autres genres comme Otus et Gymnoglaux. Il diffère de ces espèces par le manque de touffes auriculaires et par les longs tarses et les doigts dépourvus de plumes. Ces deux critères le rendent très semblable à la Chevêche des terriers.
Il fréquente habituellement les forêts et les zones boisées avec des palmiers. Il dort et nidifie dans des trous d’arbres et autres cavités. Il a des habitudes nocturnes comme de nombreux Strigidés.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 20-23 cm
Poids : 84-110 gr
Le Petit-duc de Cuba a les parties supérieures brunes ou parfois plus rousses, tachetées de noir et de blanc. Les plumes du manteau ont des extrémités blanchâtres et des centres sombres.
Sur le dessus de l’aile, quelques petites zones blanchâtres sur les scapulaires forment une rangée de taches blanches très indistincte en travers des épaules. Les couvertures alaires sont terminées de blanc avec des centres noirs. Sur les primaires, les vexilles externes sont tachetés de blanc, mais les vexilles internes sont brunâtres. Les secondaires sont finement barrées de blanchâtre.
La queue est relativement longue et n’est composée que de 10 rectrices. Les rectrices externes présentent des barres étroites blanchâtres, tandis que les autres sont de couleur brune uniforme.
Les parties inférieures sont blanc-crème avec la poitrine chamoisée et parsemée de stries fines et sombres.
Sur la tête, le disque facial est blanc chamoisé avec une large bordure sombre. On note la présence d’un long sourcil blanc très net. Le cou et la gorge sont teintés de brun chamoisé et finement tachetés de noir.
Le bec crochu est gris jaunâtre. Les yeux sont bruns. Les long tarses et les doigts sont nus et d’un jaune terne un peu verdâtre. Les griffes acérées sont couleur corne avec les extrémités noires.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile est plutôt roussâtre sur le dessus et la poitrine, tandis que l’abdomen est plus clair.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Petit-duc de Cuba a deux sous-espèces.
M.l. lawrencii se trouve dans le centre et l’est de Cuba.
M.l. exsul se trouve dans l’ouest de Cuba et sur l’Ile des Pins (ou Ile de la Jeunesse).
L’espèce est résidente. Elle est rare sur Cayo Romano et Cayo Coco, et probablement aussi sur Guajaba et Sabinal Peninsula.
HABITAT :
Le Petit-duc de Cuba fréquente les forêts et les grandes plantations d’arbres, les forêts mixtes avec des palmiers, les bosquets et les zones calcaires semi-ouvertes où il peut trouver des grottes et des crevasses pour nidifier.
La femelle dépose deux œufs blancs et incube seule. Mais elle est probablement nourrie par son partenaire pendant cette période. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc.
Le couple revient souvent nidifier dans la même zone plusieurs années de suite.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Petit-duc de Cuba est assez commun dans sa distribution, en particulier à Cuba et sur l’Ile des Pins. En revanche, il est rare sur Cayo Romano et Cayo Coco, ainsi que sur Guajaba et Sabinal Peninsula.
La population est stable actuellement, et l’espèce est considérée comme non menacée.
La majeure partie des Strigidés est monogame, et les liens du couple semblent durer longtemps. Les comportements nuptiaux de cette espèce ne sont pas connus. On peut quand même penser que le mâle chante au début de la saison de reproduction, et que les offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont communes.
Le Petit-duc de Cuba est endémique et ne migre pas.
Il vole uniquement sur des distances courtes avec ses petites ailes arrondies.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre janvier et juin. Le Petit-duc de Cuba nidifie dans des cavités, habituellement un trou dans un arbre, une cavité dans une souche cassée ou un palmier dépourvu de feuillage. Il utilise souvent les cavités abandonnées par les pics, et peut aussi s’installer dans des grottes ou des crevasses rocheuses.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Petit-duc de Cuba a pour cri typique un « coo-coo-coo-guguguk » souvent plus haut-perché vers la fin.
La femelle peut répondre avec un cri aigu et plaintif, plutôt descendant « yiu-yiu-yiu ».
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Petit-duc de Cuba se nourrit principalement de grands insectes comme les phalènes, mais il prend aussi des grenouilles et occasionnellement des petits oiseaux.
Il chasse souvent depuis un perchoir et fond sur sa proie dès qu’elle est localisée. Mais il chasse aussi fréquemment sur le sol. Il a des habitudes strictement nocturnes.
Le Petit-duc de Cuba dort pendant la journée, bien à l’abri dans un trou d’arbre, une grotte ou autre cavité naturelle. Il utilise souvent des loges abandonnées par les pics.
On les voit généralement en couples. Ils restent dans la canopée de la forêt où ils cherchent souvent des proies.