Le Petit-duc de Sérendip se perche sur de fin rameaux verticaux et des tiges de plantes qui sont les perchoirs les plus disponibles à ce niveau. Après s’être nourri, il vole généralement plus haut pour se reposer sur une branche horizontale. Après s'être reposé, il chasse à nouveau mais à un niveau plus élevé, entre le sous-bois et la sous-canopée. Puis, il recommence à chanter durant les deux dernières heures avant l'aube.
Le Petit-duc de Sérendip se perche à environ 1 à 2,5 mètres du sol. Il est généralement bien caché parmi la végétation dense grâce à son plumage cryptique.
Lorsque l’oiseau est alarmé alors qu’il est au repos, il adopte une position qui le rend semblable à une branche courte, dressée et cassée. Il plaque les plumes de son corps pour rendre sa silhouette plus mince. Il ajuste également les plumes du disque facial, du front et de la calotte, ce qui lui donne l'apparence de l’extrémité de la branche. Les plumes du front, de la partie antérieure de la calotte et des côtés du disque facial sont aplaties.
Ces arrangements forment un V plus large et plus profond sur le front, montrant plus de blanc que chez un oiseau détendu, et de « fausses » aigrettes deviennent alors apparentes.
Le comportement de cette espèce pendant les périodes de reproduction et de nidification est inconnu.
Le couple semble entretenir le territoire toute l’année car l’espèce n’est pas migratrice et probablement sédentaire. Les membres de certains couples se posent souvent très près l’un de l’autre, mais ils peuvent aussi parfois être séparés et très éloignés au sein du territoire.
Les informations concernant le vol sont absentes, mais on peut supposer que comme chez d'autres membres du genre Otus, le vol est profondément ondulant et silencieux.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le comportement reproducteur du Petit-duc de Sérendip est inconnu.
Une observation datant de mars 2006 décrit un juvénile au plumage complet posé près d’un adulte. Le juvénile était légèrement plus petit et son disque facial était incomplet. Les yeux sont jaunes, comme ceux des femelles.
Nous pouvons suggérer que comme de nombreux autres Strigidés, et plus particulièrement les petits-ducs, cette espèce nidifie dans une cavité, souvent un trou dans un tronc d'arbre. Les œufs sont généralement blancs car ils ne sont pas visibles à l’intérieur de la cavité.
Plus d'informations sont nécessaires.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Petit-duc de Sérendip est affecté par la destruction et la fragmentation de son habitat.
L’espèce est connue sur cinq sites faisant partie des rares grandes forêts tropicales restantes du Sri Lanka. Ces zones sont administrées en tant que Réserves Forestières par le Département des forêts du Sri Lanka.
L'espèce est généralement présente dans des parcelles de forêt tropicale d'une superficie d'au moins 8 km². Il a apparemment une aire de répartition restreinte au sein de l'île, avec une superficie totale de 230 km² pour les cinq sites.
La perte d'habitat se poursuit, causée par la colonisation, l'exploitation forestière et les opérations minières à petite échelle.
La population est estimée approximativement à 150-700 individus matures et les nombres déclinent à mesure que les zones forestières non protégées restantes disparaissent lentement.
Le Petit-duc de Sérendip est actuellement répertorié comme étant en Danger d’Extinction.
Fr: Petit-duc de Sérendip
Ang: Serendib Scops-Owl - Sri Lanka Scops-Owl
All: Ceylon-Zwergohreule
Esp: Autillo de Thilo Hoffmann
Ita: Assiolo di Serendib
Nd: Serendipdwergooruil
Sd: ceylondvärguv
Photographes:
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
OWLS OF THE WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2
Owls of the World - A Photographic Guide: Second Edition – By Heimo Mikkola – Editeur: A&C Black, 2014 – ISBN: 147290592X, 9781472905925
Birds New to Science: Fifty Years of Avian Discoveries Par David Brewer – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2018 – ISBN: 1472906292, 9781472906298 – 416 pages
A new species of scops-owl from Sri Lanka
Wikipedia, the free encyclopaedia
Petit-duc de Sérendip
Otus thilohoffmanni
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
Le Petit-duc de Sérendip est endémique du Sri Lanka où il est présent dans les forêts tropicales des basses terres du sud-ouest de l'île.
Il a été découvert en janvier 2001 dans les forêts tropicales du sud par l'éminent ornithologue sri-lankais Deepal Warakagoda. Il a été décrit comme une nouvelle espèce « nouvelle pour la science » en 2004. Il s’agit du premier nouvel oiseau découvert sur cette île depuis 1868.
Il a été confirmé que cette espèce semblait remarquablement différente des autres, tant sur l'île que partout ailleurs dans le sud de l’Asie.
Le Petit-duc de Sérendip est généralement strictement nocturne. Il se nourrit d’insectes capturés au ras du sol. Il se repose non loin du sol et souvent très près, bien protégé par la coloration cryptique de son plumage au milieu des feuilles sèches tombées dans les sous-bois denses.
Le couple semble maintenir un territoire toute l’année, mais le comportement reproducteur de l’espèce est actuellement très mal connu.
Le Petit-duc de Sérendip est affecté par la perte et la fragmentation de son habitat, généralement marquées au Sri Lanka. Plusieurs sites sont protégés, même si les quelques zones protégées restantes disparaissent lentement.
L'espèce est actuellement classée comme étant en Danger d’Extinction.
Le nom scientifique Otus thilohoffmanni rend hommage à Thilo W. Hoffmann, un important défenseur de la nature au Sri Lanka. Il s’est avéré être une grande valeur pour le pays. Le nom Serendib (en anglais) a été choisi comme étant un ancien nom persan du Sri Lanka.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 16-17 cm
Le Petit-duc de Sérendip est un petit Strigidé à queue courte.
Les parties supérieures sont presque uniformément rousses avec des petites taches noires, des chevrons et des barres sur tout le corps. Les scapulaires peuvent présenter quelques taches claires.
Le dessus des ailes et la queue sont roux avec des vexilles externes roux et des vexilles internes principalement noirâtres, ainsi que de larges bandes peu visibles rousses et noirâtres, en général régulièrement espacées.
Les parties inférieures sont plus claires et assez uniformément parsemées de taches triangulaires noirâtres, sauf sur le milieu de l’abdomen et les couvertures sous-caudales qui sont claires et unies.
La tête est rousse comme les parties supérieures, mais le disque facial roux légèrement plus foncé est mal défini et les touffes auriculaires (ou aigrettes) ne sont pas visibles. On peut voir un sourcil blanchâtre. La gorge présente des marques indistinctes telles que de fines barres et des stries sombres. La nuque est légèrement plus claire que la calotte.
Le bec, relativement long, est blanchâtre. Il est comprimé latéralement avec présente une courbure légère.
Les yeux sont jaunes à orange (la plupart du temps orange chez le mâle adulte).
Les pattes sont emplumées sur le tibia et la partie supérieure des tarses. Les parties nues des pattes et des doigts, ainsi que les griffes, sont blanchâtres.
Le mâle et la femelle ont une apparence similaire mais la femelle a les yeux légèrement plus pâles.
Le juvénile ressemble à l’adulte, avec également des yeux plus pâles et un disque facial incomplet.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Petit-duc de Sérendip se trouve dans la zone humide du quart sud-ouest du Sri Lanka dont il est endémique. On le trouve principalement dans plusieurs réserves forestières protégées.
L'aire de répartition de cette espèce chevauche celle du Petit-duc Indien et du Petit-duc d’Orient.
HABITAT :
Le Petit-duc de Sérendip fréquente généralement les forêts tropicales des basses terres entre 30 et 500/1000 mètres d'altitude. On le trouve également dans les forêts secondaires avec des sous-bois denses.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les sons produits par le Petit-duc de Sérendip peuvent facilement passer inaperçus, mais lorsqu'ils sont connus, ils permettent de reconnaître et de localiser l'espèce.
Dans la forêt, le chant peut ressembler au son émis par un ventriloque. La femelle émet une note musicale courte, sifflante et tremblante, « pU’U’u’ », qui monte légèrement pour ensuite redescendre. Les notes sont généralement émises en séries, séparées par de longues pauses.
Le chant du mâle est légèrement plus grave et plus court, et également moins tremblant.
Les cris du mâle et de la femelle sont du même style mais avec une tonalité différente. Les oiseaux commencent à chanter au crépuscule et la fréquence augmente à nouveau deux heures avant l'aube.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Petit-duc de Sérendip est strictement nocturne et ne chasse que pendant la nuit. Il se nourrit de gros insectes tels que des coléoptères et des papillons nocturnes, ainsi que de petits vertébrés. Il chasse généralement près du sol.
Il commence à chanter au crépuscule, mais reste sur son perchoir jusqu'à la tombée de la nuit. Ensuite, il vole tout en cherchant des proies dans les environs. Le comportement de l’oiseau qui chasse est décrit à partir d'une observation. Il semble que l'espèce chasse ses proies dans les sous-bois pendant environ deux heures après la tombée de la nuit, durant lesquelles elle a été observée en train de capturer et de consommer des coléoptères et des papillons de nuit.
Durant cette courte période de deux heures, aucun autre oiseau nocturne ne vient chasser dans la même zone, tandis que plus tard dans la nuit, d'autres espèces viendront explorer ces lieux.