Fr: Petit-duc scieur
Ang: Seychelles Scops Owl - Bare-legged Scops Owl
All: Seychellen-Zwergohreule
Esp: Autillo de Seychelles
Ita: Assiolo delle Seychelles
Nd: Seychellendwergooruil
Sd: seychelldvärguv
Illustrateur :
John Gerrard Keulemans (1842-1912)
Origine de l’illustration : The Ibis, ser. 4, vol. 4
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
OWLS OF THE WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2
Owls of the World - A Photographic Guide: Second Edition – By Heimo Mikkola – Editeur: A&C Black, 2014 – ISBN: 147290592X, 9781472905925
The IUCN Red List of Threatened Species
Wikipedia, the free encyclopaedia
Diet of the critically endangered Seychelles Scops Owl, Otus insularis
Protecting the Bare-legged Scops Owl
Petit-duc scieur
Otus insularis
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
Le Petit-duc scieur est endémique de Mahé dans l’archipel des Seychelles. Il était auparavant présent sur la majeure partie des îles, mais l’intense déforestation des forêts de montagne sur Praslin et Silhouette, et l’introduction de prédateurs ont poussé l’espèce aux portes de l’extinction.
Après cette période, tout le monde a cru que les effectifs étaient très faibles et instables. Mais pendant la première décade du 21ème siècle, des recherches ont prouvé que la population de l’espèce était plus saine que prévu à cause du succès de la reproduction. Cependant, le Petit-duc scieur est encore très rare et l’espèce reste en Danger d’Extinction.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 19-22 cm
Le Petit-duc scieur a les parties supérieures brun-châtain foncé et tachetées de noir et de brun clair, mais le dos présente plutôt des motifs barrés.
Les parties inférieures ont une coloration roussâtre, avec des barres blanches et de larges stries noires.
Le plumage est cryptique dans son ensemble.
Sur la tête plutôt ronde, les touffes auriculaires sont très petites et peu apparentes, même quand l’oiseau est en alerte. La calotte est très tachetée et striée de noir, tandis que la face est teintée de roux. Le disque facial est roussâtre.
Le bec est couleur corne grisâtre avec l’extrémité noirâtre. Les grands yeux sont jaune d’or. Les pattes sont jaunes avec les tarses dépourvus de plumes. Les doigts sont relativement longs avec des griffes noires.
Mâle et femelle sont semblables.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il est légèrement plus clair, avec le plumage intensément barré et moins de stries noires.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Petit-duc scieur se trouve sur l’Ile de Mahé dans l’archipel des Seychelles.
HABITAT :
Le Petit-duc scieur fréquente les forêts de montagne et les zones boisées dans les vallées, souvent près de l’eau. Il est généralement présent entre 250 et 600 mètres d’altitude.
Auparavant, l’espèce était présente dans toutes les zones boisées, mais après une intense déforestation, il est aujourd’hui relégué dans les collines où il trouve encore des habitats adaptés à ses besoins.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le chant du Petit-duc scieur est une série composée de croassements profonds « waught » répétés toutes les 3-4 secondes. Il émet aussi une autre série composée de cognements « tok tok tok ». Les deux séries peuvent être alternées.
Ce chant est habituellement émis juste après le crépuscule et avant l’aube. Il peut parfois durer jusqu’à 20 minutes.
Mâle et femelle font aussi des duos composés de caquetages et de gargouillements.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Petit-duc scieur est strictement nocturne. Il se nourrit principalement d’insectes, mais il lui arrive aussi de capturer des grenouilles arboricoles et des geckos et peut-être aussi de consommer quelques matières végétales.
Il a une perception des sons très aigüe et de grands yeux qui lui permettent de trouver des proies même dans l’obscurité. Les insectes sont généralement des orthoptères et des coléoptères. Il capture aussi des araignées et d’autres invertébrés.
La proie est souvent capturée sur le sol, mais aussi dans le feuillage et sur les troncs d’arbres.
Le Petit-duc scieur se repose pendant la journée et n’est visible que s’il est dérangé. Il dort dans les arbres ou les buissons, et son plumage cryptique le rend pratiquement invisible.
Pendant la saison de reproduction, des offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont observées avant et pendant l’incubation. La femelle émet des petits cris en quémandant de la nourriture au mâle qui vient alors la nourrir. Le mâle chante probablement davantage pendant cette période. Pendant l’accouplement, un sifflement haut-perché est émis par le mâle.
L’espèce se reproduit quand les ressources de nourriture sont abondantes et nidifie dans des trous d’arbres.
Le Petit-duc scieur est résident à Mahé.
Comme chez de nombreux Strigidés, le vol est silencieux.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
D’après quelques observations, le Petit-duc scieur semble se reproduire toute l’année, avec un pic autour de mai et octobre.
Il nidifie dans un trou d’arbre, et aucune végétation ne tapisse le fond du nid. La cavité est située à une hauteur de 7 à 25 mètres au-dessus du sol.
La femelle dépose un seul œuf blanc. Elle incube seule pendant 21-28 jours. Elle est nourrie par le mâle pendant toute la période. Celui-ci nourrit également le poussin et la femelle pendant les deux premières semaines qui suivent l’éclosion. Ensuite, les deux adultes s’occupent du jeune oiseau et le nourrissent principalement avec des insectes.
Le juvénile reste dans le territoire parental pendant au moins trois mois, mais il peut aussi rester en famille jusqu’à la saison de reproduction suivante. Le succès de la reproduction est généralement bas.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Petit-duc scieur a une petite population et une distribution restreinte sur une seule île des Seychelles.
L’espèce est menacée par la destruction de son habitat à basse altitude, à cause de l’urbanisation et des divers développements humains.
L’éclaircissage local de la forêt pour certaines cultures et l’activité forestière peut déranger certains couples et causer l’abandon des nids. Les prédateurs introduits comme les rats, les chats et l’Effraie des clochers affectent le succès de la reproduction. La compétition pour les sites de nidification avec le Martin triste est aussi un problème.
Avec une population sur une seule île, l’espèce est vulnérable aux catastrophes naturelles.
La population a été grossièrement estimée à 249/300 individus matures et elle semble stable pour le moment.
Mais actuellement, le Petit-duc scieur est une espèce en Danger d’Extinction. Cependant, l’espèce et son habitat sont protégés. La déforestation et les développements humains sont interdits dans 80% de l’habitat, et l’oiseau lui-même est protégé et ne peut pas être tué, capturé ou vendu par le biais du commerce illégal.
John Gerrard Keulemans (1842-1912)