Ang : Eurasian Scops Owl
All : Zwergohreule
Esp: Autillo Europeo
Ital : Assiolo comune
Nd: Dwergooruil
Sd: Dvärguv
Port : Mocho-d'orelhas
Photographes:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
BIRDS OF THE GAMBIA AND SENEGAL by Clive Barlow and Tim Wacher – Helm Field guides – ISBN: 0713675497
BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
BirdLife International (BirdLife International)
Petit-duc scops
Otus scops
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
BIOMETRIE :
L : 19-20 cm
Env : 53-63 cm
Poids : 92-145 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Avec son plumage cryptique, le Petit-duc scops peut se reposer en paix dans les arbres pendant la journée, il est invisible !
Le Petit-duc scops est petit et porte bien son nom. Le plumage est rayé de façon dense, mais les couleurs varient suivant les individus et les sous espèces, pouvant aller du gris au brun et au roux. Le plumage du dos présente des points blancs et il a des bandes scapulaires blanc grisâtre clair. On note la présence d’un collier, blanc également, tacheté de sépia. La queue est grisâtre, rayée de tons foncés et noirs, alternant avec 4 ou 5 bandes blanchâtres.
La tête ronde porte deux aigrettes ou « oreilles » qui saillent sur les côtés de la calotte. Elles sont érectiles, et formées de plumes de couleur brun-gris.
Les yeux sont jaunes. Le bec est noir bleuté. Les pattes sont de brun à brun roux, suivant les variations du plumage.
Le juvénile ressemble à l’adulte en plus clair, avec moins de roux, des oreilles plus courtes et quelques petites taches blanches en bas des scapulaires. Les rayures foncées des parties supérieures sont moins distinctes, et plus étroites sur les parties inférieures.
On trouve six sous-espèces qui se partagent la vaste distribution. Elles diffèrent par la couleur du plumage et la tonalité des marques et des dessins.
O.s. scops race nominale décrite ci-dessus, O.s. pulchellus est plus clair, O.s. mallorcae est plus petit avec davantage de marques sur le plumage, O.s. cycladum a des marques plus sombres et plus grossières, O.s. cyprius est la race la plus foncée, O.s turanicus est gris-argent pâle.
CRIS ET CHANT : SONS PAR XENO-CANTO
Le Petit-duc scops a une voix monotone, mais possédant malgré tout une certaine musicalité. C’est un simple « kiou » répété par le mâle de façon insistante. D’autres sons peuvent être entendus, pas spécialement musicaux, émis à divers moments, aussi bien au nid que lorsqu’il est menacé.
Lorsque la femelle répond au mâle, le ton de sa voix est légèrement plus élevé, et comprend généralement deux ou trois syllabes « yi-ou-ou ». On peut aussi entendre des cris pareils à des miaulements quand l’oiseau est inquiet, ou un bref « ri-ii » aigu.
HABITAT :
Le Petit-duc scops vit dans les grandes forêts de feuillus ouvertes, les bosquets, les vergers, les parcs, les grands jardins, les terres agricoles avec des bouquets d’arbres, et localement, dans des forêts de conifères ouvertes.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il hiverne au sud de l’Europe et en Afrique, au sud du Sahara.
Il se reproduit dans une vaste zone allant du nord ouest de l’Afrique jusqu’à l’Asie, en passant par l’Europe méridionale où on le trouve en France, Espagne, Italie, Suisse, Tchécoslovaquie, Yougoslavie et les Balkans, en plus de toutes les îles méditerranéennes où il semble être associé aux oliveraies.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Lorsqu’il se sent observé, le Petit-duc scops se colle immédiatement contre l’écorce de l’arbre où il est posé, et se fond littéralement dans le décor. Le mimétisme est tel que bien souvent, il passe inaperçu. C’est un oiseau essentiellement nocturne, mais il n’est pas rare de le voir avec une activité régulière dans la journée, et chantant.
Pendant la période de reproduction, il vit en couple, mais au moment de migrer, ils se rassemblent en petits groupes.
Le Petit-duc scops effectue des parades nuptiales caractéristiques des Strigidés, comme les offrandes de nourriture du mâle à la femelle, au cours desquelles le mâle bouge ses ailes et son corps. Les deux partenaires se lissent aussi le plumage mutuellement pour renforcer les liens du couple. Ce comportement peut aussi précéder ou suivre l’accouplement.
Au cours de ces parades, les deux oiseaux chantent souvent en duo.
Il est fréquent de le voir près des sources lumineuses où les insectes abondent, volant au milieu d’eux avec une grande agilité.
C’est un migrateur. Une grande partie de la population européenne migre à l’automne et rejoint l’Afrique en un seul vol qui s’achève non pas sur la côte mais à l’intérieur du pays, peut-être même aux abords du Sahara.
Le Petit-duc scops apprécie le voisinage des humains. Familier dans les villes où les lumières attirent les insectes dont il se nourrit, il sait cependant conserver ses distances. Il passe souvent ses journées complètement immobile contre le tronc d’un arbre, et son corps si semblable à l’écorce devient pratiquement invisible. Il reprend ses activités à la tombée de la nuit, après avoir longtemps chanté.
La femelle dépose de 3 à 6 oeufs de forme assez ronde, blancs et assez mats. L’incubation dure de 24 à 25 jours et semble être assurée par la femelle seule. Le mâle la nourrit pendant cette période, lui apportant les proies au nid. Il fait de même quand les poussins naissent et la femelle les nourrit avec les proies apportées par le mâle.
Les jeunes sont nourris jusqu’à leur envol, entre 21 et 29 jours, bien que leur plumage ne soit pas tout à fait complet. La tête porte encore beaucoup de duvet, ainsi que le corps où des plaques subsistent. Ils sont capables de voler à l’âge d’un mois, mais ils dépendent encore des adultes pendant cinq semaines.
ALIMENTATION :
Le Petit-duc scops est essentiellement insectivore. En juin et juillet, les sauterelles représentent ses proies principales. Il consomme aussi beaucoup de lépidoptères en août (c’est la période où l’oiseau accumule une grande quantité de graisse avant la migration. On note des différences de poids importantes, allant de 66/92 gr au printemps, à 60/145 gr à l’automne). Il se nourrit aussi de fourmis volantes les jours de grande chaleur, mais aussi, moins souvent, de petites souris et d’oiseaux.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Petit-duc scops fait preuve d’un tel pouvoir de fusion avec son environnement, que lorsque l’oiseau est donné comme rare dans certaines régions, il faut prendre l’information avec prudence, tant il est difficile à détecter.
Des déclins sont observés à cause de l’usage des pesticides dans certaines parties de la distribution, les changements et la fragmentation de l’habitat au profit de l’expansion de l’agriculture, et la réduction des populations d’insectes et des arbres creux.
Cependant, l’espèce ne semble pas menacée pour l’instant.
VOL :
Lorsqu’il s’envole, le Petit-duc scops vole sans ondulations marquées. Des séries de battements d’ailes alternent avec des planés, effectués avec les ailes courbées vers le bas.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution, mais a lieu en général entre mars et août.
L’espèce est monogame, bien que des cas de polygamie soient observés occasionnellement.
Le nid du petit-duc scops se trouve souvent dans le tronc d’un vieil arbre, dans une cavité creusée par un pivert, pas trop près du sol. Ce lieu est suffisant pour nidifier sans y ajouter d’autres matériaux. Il peut aussi s’installer dans les cavités les murs d’anciens bâtiments, ou sous les avant-toits des cabanes ou des masures dans les vieux parcs et les jardins.
Le couple se forme en mars, mais la ponte n’a lieu qu’un mois plus tard.