Fr: Pétrel à face grise
Ang: Grey-faced Petrel
All: Gouldsturmvogel
Esp: Petrel carigrís
Nd: Grijsmaskerstormvogel
Sd: gouldpetrell
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Otto Plantema
Trips around the world
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
A Complete Guide to Antarctic Wildlife by Hadoram Shirihai and Illustrated by Brett Jarrett - Edited by Guy M. Kirwan - ALUL.A Press Oy, Finland - ISBN 9519894705
Tiritiri Matangi Open Sanctuary
New Zealand birds and birding (Narena Olliver)
BREEDING BIOLOGY OF THE GREY-FACED PETREL
Best practice techniques for the translocation of grey-faced petrels
Return of the Grey-Faced Petrel
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Page Famille des Procellariidés
Pétrel à face grise
Pterodroma gouldi
Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés
INTRODUCTION :
Le Pétrel à face grise était auparavant une sous-espèce du Pétrel noir, mais il est à présent une espèce à part entière depuis 2014. Ces deux espèces diffèrent par la taille de la zone claire de la face, plus étendue et mieux définie chez l’espèce présente.
Le Pétrel à face grise se trouve en Nouvelle Zélande où il se reproduit sur de nombreuses îles. Comme la majeure partie des Procellariidés, il nidifie dans un terrier et forme des colonies entre mars et janvier. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.
Ils consomment des proies aquatiques comme les calmars, les crustacés et les poissons. Ils se nourrissent surtout pendant la nuit, mais aussi parfois en plein jour. Ils sont capables de parcourir de grandes distances lorsqu’ils cherchent des proies.
Le Pétrel à face grise est décrit comme étant raisonnablement abondant, en dépit de la prédation par les chats, les rats et d’autres mammifères, mais aussi les labbes, ce qui entraine des déclins dans certaines régions. Mais actuellement, l’espèce ne semble pas encore globalement menacée.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 42-45 cm
Envergure : 105-113 cm
Poids : 595-750 gr
Le Pétrel à face grise est un grand pétrel aux ailes étroites et longues, tandis que la queue est longue et pointue.
Le plumage du corps est uniformément brun noirâtre sombre, parfois avec des zones plus claires en plumage usé. On remarque une zone gris pâle ou blanc chamoisé autour du bec, qui s’étend jusqu’à la gorge et souvent aussi jusqu’à la partie antérieure de la calotte. Une petite zone sombre se trouve en face de l’œil.
Le bec fort est noir et mesure 33-40 millimètres de longueur. Il est nettement crochu, bien adapté à la capture des calmars. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont noirs.
Mâle et femelle sont identiques.
Le poussin est couvert de duvet épais brun grisâtre. Le bec noir est fort. Les pattes et les doigts sont blanc grisâtre.
Le juvénile ressemble à l’adulte et la zone pâle de la face est déjà visible.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel à face grise se reproduit sur de nombreuses îles, promontoires et sommets des falaises le long des côtes ouest, nord et nord-est de l’Ile du nord en Nouvelle Zélande. Pendant la saison de reproduction, ils se nourrissent surtout dans la Mer de Tasman ou à l’est de la Nouvelle Zélande.
Pendant l’été et la période de la mue, ils se dispersent dans la Mer de Tasman jusqu’à la côte australienne, et certains d’entre eux peuvent même atteindre la Mer de Corail.
HABITAT :
Le Pétrel à face grise est très pélagique et ne vient à terre que pour se reproduire. Les petites colonies sont clairsemées et établies autour des côtes sur des promontoires et les péninsules adjacentes.
Il nidifie dans un terrier, sous les arbres de la forêt, sous des herbes ou des broussailles, souvent près des falaises qui dominent la mer.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pétrel à face grise émet des sifflements haut-perchés lorsqu’il est en vol, ainsi décrits « whis-her, wik-wik » mais nous pouvons aussi entendre des gémissements bas « oor-wik ».
Ces mêmes cris sont également émis depuis la surface de l’eau ainsi que depuis le terrier.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pétrel à face grise consomme en priorité des calmars, mais il capture aussi des crustacés et des poissons.
Il capture les plus petits calmars vivants à la surface de l’eau, mais les plus gros sont sans doute morts et flottent à la surface lorsqu’il les consomme.
Il se nourrit généralement pendant la nuit, mais ces pétrels sont fréquemment observés en mer pendant la journée, probablement en train de pêcher.
Ils capturent habituellement leurs proies dans les cinq premiers mètres de la colonne d’eau, bien qu’ils soient capables d’effectuer des plongeons occasionnels plus profonds, parfois jusqu’à 20 mètres de profondeur. Lorsqu’ils se nourrissent de nuit, certaines proies, et plus particulièrement les calmars, sont probablement détectées par bioluminescence.
Le Pétrel à face grise pêche souvent en solitaire, et de temps en temps en petites bandes. Il lui arrive aussi de suivre les grands cétacés qui provoquent le déplacement et la remontée de certaines proies aquatiques.
Les sites de nidification sont très bruyants en avril-mai et en août. Ces oiseaux sont très actifs pendant la nuit aux colonies, ils crient tout en cherchant des emplacements pour les terriers. Ils paradent aussi.
Ces oiseaux effectuent des poursuites aériennes spectaculaires au-dessus des colonies. Pendant la période des parades nuptiales, le mâle passe plus de temps dans le terrier que la femelle. Celle-ci est généralement absente pendant deux mois qui constituent la période qui précède la ponte et durant laquelle elle se nourrit en mer. Quant au mâle, il s’absente pendant sept semaines avant la période d’incubation.
L’accouplement a certainement lieu avant ces absences, grâce à la longue viabilité des spermatozoïdes tandis que l’ovulation se produit sans doute quelques temps avant la ponte.
Entre octobre et avril, le Pétrel à face grise est visible dans l’ouest de la Mer de Tasman, au large de la Nouvelle-Galles-du-Sud. Il a été observé dans le sud-ouest du Pacifique, vers le nord jusqu’aux eaux du sud de la Nouvelle Calédonie. On note même deux observations de l’espèce au large du centre de la Californie en 1986 et 1988.
Plus généralement, après la reproduction, il se disperse vers des eaux plus chaudes dans la nord de la Mer de Tasman ou au large du sud et de l’est de l’Australie.
Lorsqu’il est en mer, le Pétrel à face grise vole vite et peut alors couvrir de longues distances tout en cherchant sa nourriture. Il vole avec des battements profonds et vigoureux entrecoupés de long glissés.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu fin juin/juillet, mais rarement après la mi-juillet.
Le Pétrel à face grise nidifie dans un terrier qu’il creuse lui-même au-dessus du sol, dans une crevasse rocheuse, sous des buissons broussailleux ou des herbes, ou encore entre les racines d’un arbre. Il peut mesurer de 0,60 à 2,90 mètres de long. La chambre d’incubation se trouve tout au bout du terrier. Elle est tapissée de feuilles et de fines brindilles.
La femelle dépose un seul œuf blanc. Les deux adultes partagent l’incubation pendant 51-58 jours (55) en trois tours de 17 jours, dont deux pour le mâle.
A la naissance, le poussin est couvert de duvet épais gris-brun sombre, et déjà un peu de peau nue gris pâle est visible sur la face. Les deux parents le nourrissent et le juvénile quitte le terrier à l’âge de 108-128 jours. Il pèse alors 470-600 grammes. Il est indépendant dès qu’il quitte le nid.
Les immatures reviennent aux colonies à l’âge de 3 ans, mais ils ne se reproduiront que vers 8 ou 10 ans.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pétrel à face grise est surtout affecté par la prédation sur ses aires de nidification. Ce sont les mammifères invasifs comme les chats, les rats, les hermines et les porcs. Ces prédateurs entraînent le déclin de la population.
L’éradication des chats et du rat polynésien ou rat du Pacifique a favorisé l’augmentation des effectifs, mais d’autres espèces de chats et de rats sont encore présentes sur plusieurs îles. De la même façon, la récolte illégale des œufs et des oiseaux sur quelques îles au large sévit encore mais reste raisonnable.
La population globale est grossièrement estimée à 600 000/900 000 individus. Elle semble décliner à cause des problèmes cités précédemment.
Cependant, le Pétrel à face grise n’est pas considéré comme étant globalement menacé pour le moment.