Fr: Pétrel de De Filippi
Ang: Masatierra Petrel - De Filippi's Petrel
All: Juan-Fernández-Sturmvogel
Esp: Petrel Chileno
Ita: Petrello di Defilippe
Nd: Juan-Fernándezstormvogel
Sd: robinsoncrusoepetrel
Photographes:
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
Petrels, Albatrosses, and Storm-Petrels of North America: A Photographic Guide De Steve N. G. Howell – Editor: Princeton University Press, 2012 – ISBN: 0691142114, 9780691142111 – 482pages
OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092
BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III – Princeton University Press 2007 – ISBN: 978-0-691-13023-1
Birds of Peru by Clive Byers – Editor: Bloomsbury Publishing, 2016 – ISBN: 147293217X, 9781472932174 – 144 pages
Field Guide to the Birds of Chile by Daniel E. Martínez Pina, Gonzalo E. González Cifuentes – Editor: Bloomsbury Publishing, 2021 – ISBN: 1472987934, 9781472987938 – 224 pages
A Wildlife Guide to Chile: Continental Chile, Chilean Antarctica, Easter Island, Juan Fernández Archipelago by Sharon Chester – Editor: Princeton University Press, 2010 – ISBN: 1400831504, 9781400831500 – 400 pages
Humboldt Current seabirding in Chile
Identification at sea of Cook's, de Filippi's, and Pycroft's Petrels
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Page Famille des Procellariidés
Pétrel de De Filippi
Pterodroma defilippiana
Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés
INTRODUCTION :
Le Pétrel de De Filippi est endémique du Chili, mais il se reproduit généralement dans les Iles Juan Fernández et Desventuradas, au large du Chili. Il passe la majeure partie de l’année dans les eaux océaniques.
Cette espèce se reproduit en colonies sur des îles isolées, sur le sol mais aussi parmi les arbustes, sur les corniches des falaises, dans les crevasses rocheuses et les rochers, au pied des falaises de lave. Il est probablement monogame et les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.
Le régime alimentaire comprend des petits calmars et des petits poissons capturés en écumant la surface de l’eau.
Le Pétrel de De Filippi est affecté par la prédation par des mammifères sur les îles de reproduction, mais l'impact sur les oiseaux est inconnu.
La petite population semble être stable mais l'aire de reproduction est restreinte. L'espèce est actuellement classée comme Vulnérable.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 26-29 cm
Envergure : 66 cm
Poids : 143-175 gr
Le Pétrel de De Filippi a un plumage principalement gris sur les parties supérieures, avec un M sombre distinctif sur le dessus des ailes et s'étendant jusqu'au croupion. Ce motif est d’un gris plus foncé ou gris ardoisé. Un large collier partiel gris foncé s'étend du manteau vers les côtés du cou et de la poitrine. Le dessus de la queue est gris avec des rectrices externes partiellement blanches.
Les parties inférieures sont blanches. Sur le dessous des ailes blanc, les extrémités gris foncé des rémiges forment un bord de fuite étroit et sombre. Le bord d'attaque au niveau du carpe est gris noirâtre avec quelques zones blanches, mais on peut voir un croissant noirâtre juste à l'angle du carpe, s'étendant en diagonale en une légère barre sombre vers le centre de l'aile.
Sur la tête, le front est blanc avec les bases des plumes gris foncé, formant ainsi quelques taches sombres. Le front et la partie antérieure du sourcil sont blancs, tandis que la calotte est principalement grise jusqu'aux couvertures auriculaires supérieures, et devient noirâtre autour de l'œil. Le menton et la gorge sont blancs, mais la nuque est grise.
Le bec robuste est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont rose grisâtre, mais plus noirs sur les doigts externes.
Le mâle et la femelle sont semblables.
Le juvénile ressemble aux adultes.
Le Pétrel de De Filippi est très similaire au Pétrel de Cook, au Pétrel de Stejneger et au Pétrel de Juan Fernandez.
Il diffère du Pétrel de Cook et du Pétrel de Stejneger par l'absence de noir à l’extrémité de la queue, un bec plus gros et une tache oculaire plus foncée. Le Pétrel de De Filippi était auparavant une sous-espèce du Pétrel de Cook.
D'autre part, le Pétrel de Juan Fernandez a la nuque et la queue plus foncées et des ailes longues et fines.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel de De Filippi passe la majeure partie de l’année en mer dans l’est de l’océan Pacifique, au sud de l’équateur. Il fréquente généralement la zone où le Courant de Humboldt provoque une remontée importante d'eau froide riche en nutriments.
L'espèce se reproduit sur les îles Iles Juan Fernández et Desventuradas, distantes d'environ 900 km les unes des autres.
Il se reproduit également au Chili et est un visiteur pélagique de la côte chilienne, d'Atacama à Biobío.
HABITAT :
Le Pétrel de De Filippi est très pélagique et se trouve principalement dans les eaux océaniques. Il est généralement commun au large, à environ 300 km des côtes, où les températures dépassent souvent 15°C à la surface de l’eau.
Il se reproduit en colonies établies sur des îles volcaniques isolées et peu végétalisées. Le Pétrel de De Filippi nidifie dans des conditions différentes par rapport aux autres gadfly pétrels. Il peut nidifier en terrain découvert mais aussi sous des arbustes ou dans de petites grottes, généralement entre 15 et 450 mètres au-dessus du niveau de la mer.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pétrel de De Filippi est bruyant aux colonies, mais il est silencieux en mer. Dans les colonies, il produit une sorte de « ronronnement » lorsqu’un bruit se fait entendre près de l’entrée du nid.
Des informations supplémentaires sont nécessaires.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pétrel de De Filippi se nourrit de petits calmars, de petits poissons, de crustacés et de charognes.
Il se nourrit en survolant et en écumant la surface de l’eau, et attrape ses proies tout en continuant son vol. Il peut occasionnellement se nourrir en petits groupes de 2 à 3 oiseaux, et parfois jusqu'à 6 individus.
Cette espèce se reproduit sur les falaises des îles isolées où les colonies sont établies. Comme les autres espèces de Pterodroma, le Pétrel de De Filippi est probablement monogame.
Contrairement aux autres gadfly pétrels, il visite les colonies pendant la journée et les parades nuptiales ont également lieu en plein jour.
Des informations sont nécessaires concernant le comportement migratoire, mais apparemment, cette espèce ne se déplace pas très loin et uniquement dans le Courant de Humboldt.
Ces pétrels ont un vol dynamique et très efficace lié à leur habitat au large. Ils volent avec une grande souplesse dans des conditions venteuses.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu entre juillet et août sur les îles Desventuradas. Les poussins naissent en octobre et s'envolent en mars.
Dans les Iles Juan Fernández, la période de reproduction commence 4 à 8 semaines plus tard, en août-septembre à San Ambrosio.
Le Pétrel de De Filippi se reproduit sur les falaises, sur les corniches abritées, dans les crevasses rocheuses, dans les petites grottes, parmi les rochers et sous les arbustes, entre 15 et 450 mètres d'altitude.
Il construit un nid ouvert, parfois tapissé de rameaux de bois et de plumes. Cependant, certains d’entre eux peuvent aussi nidifier directement sur les rochers ou sur le sable, protégés par un peu de végétation.
La femelle pond un seul œuf blanc, comme souvent chez ces espèces marines. Les deux parents partagent les tâches liées à la nidification, notamment l'élevage des poussins et les changements pendant la période d'incubation. Ils sont actifs pendant la journée.
Les colonies sont abandonnées en décembre-janvier.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La plupart des populations reproductrices du Pétrel de De Filippi se trouvent sur des îles exemptes de prédateurs, mais les chats, les coatis et les rats semblent toujours présents sur Robinson Crusoé, tandis que les chats entraînent une mortalité importante à San Felix.
Des rats et des chèvres sont présents sur plusieurs îles, mais leur impact sur l'espèce est inconnu.
La population semble être stable, mais l'aire de reproduction est restreinte et susceptible d'être menacée par les impacts humains tels que la pollution lumineuse. Mais les Iles Juan Fernández sont légalement protégées en tant que Parc National depuis 1935.
Le Pétrel de De Filippi est actuellement classé comme Vulnérable.