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Fr: Pétrel de Gould
Ang: Gould's Petrel
All: Weißflügel-Sturmvogel
Esp: Petrel Aliblanco
Ita: Petrello di Gould
Nd: Goulds Stormvogel
Sd: vitvingad petrell

Photographes:

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Petrels, Albatrosses, and Storm-Petrels of North America: A Photographic Guide De Steve N. G. Howell – Editor: Princeton University Press, 2012 – ISBN: 0691142114, 9780691142111 – 482pages

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092

Oceanic Birds of the World: A Photo Guide De Steve N. G. Howell, Kirk Zufelt – Editeur: Princeton University Press, 2019 – ISBN: 0691197016, 9780691197012 – 360 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

New Zealand Birds Online

NSW National Parks and Wildlife Service - Gould's petrel conservation project

Office of Environment and Heritage

Gould’s Petrel (Pterodroma leucoptera leucoptera) Recovery Plan

Gould’s Petrel and John Gould Reserve

Establishment of a new breeding colony of Gould’s petrel (Pterodroma leucoptera leucoptera) through the creation of artificial nesting habitat and the translocation of nestlings

Australian Geographic - Gould’s Petrels back from the brink

Planet of Birds

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Famille des Procellariidés

Sommaire fiches

 

Pétrel de Gould
Pterodroma leucoptera

Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés

INTRODUCTION :
Le Pétrel de Gould est un petit pétrel du genre Pterodroma. Il passe la majeure partie de sa vie en mer et ne vient à terre que pour se reproduire.
Le Pétrel de Gould se reproduit sur plusieurs îles au large de la Nouvelle-Galles du Sud, mais les populations de Nouvelle-Calédonie (anciennement une sous-espèce appelée P.l. caledonica) se reproduisent en Nouvelle-Calédonie, et une petite colonie se trouve également en Polynésie française.
Il n'y a pas de véritable différence entre les deux races, à l'exception des ailes et de la queue légèrement plus longues chez les oiseaux calédoniens. L'espèce est considérée aujourd'hui comme monotypique.

Pendant la saison de reproduction, le Pétrel de Gould établit des colonies sur les pentes abruptes et les ravins des îles océaniques, généralement dans les zones boisées. En dehors de cette période, il est marin et pélagique.
Comme de nombreuses espèces de pétrels, il se nourrit de calmars, de divers céphalopodes et de petits poissons capturés en plongeant le bec sous la surface, ou bien la proie est saisie en surface.

Le Pétrel de Gould souffre de la prédation par les Rats noirs qui prennent à la fois les œufs et les adultes. D'autres espèces introduites comme les porcs, les chats et les lapins dégradent l'habitat et tuent les oiseaux. L'urbanisation, notamment autour de Nouméa, a également un impact négatif sur la population de cette espèce.
Les effectifs sont en déclin, en raison de la prédation des poussins et des adultes. Le Pétrel de Gould est actuellement répertorié comme Vulnérable.
Cette espèce a été décrite par John Gould en 1844.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 30 cm
Envergure : 70-71 cm
Poids : 129-260 g

Le Pétrel de Gould est un pétrel à tête sombre. L’oiseau est plutôt gris et blanc, avec un motif sombre en forme de M typique sur le dessus des ailes gris-brun foncé. Ce motif s'étend sur tout le dos. Le manteau gris pâle contraste avec le croupion plus foncé. La queue arrondie est teintée de brun.

Les parties inférieures sont blanches, sauf le dessous des ailes qui présente une large bordure noire et une extrémité noire. Une barre noirâtre s'étend en diagonale depuis le bord d'attaque vers le corps, mais sans l’atteindre. La queue se termine par une fine bordure noire.

Un capuchon foncé très net couvre la calotte jusqu'en dessous des yeux, et s'étend jusqu'au cou et sur les côtés de la poitrine. Le front, les lores, le menton et la gorge sont blancs, comme les parties inférieures.
Le bec mince et crochu est noir. Les yeux sont brun foncé, presque noirâtres. Les pattes et les doigts sont roses, mais les doigts extérieurs et les palmes sont de couleur sombre.

Le Pétrel de Gould est polymorphe, avec une forme sombre de couleur cendrée/gris-ardoisé foncé, une tache blanche sur le bas de la tête et quelques marques blanchâtres sur le dessous des ailes.

Le mâle et la femelle ont une apparence similaire, mais le mâle est plus grand que la femelle.
Le juvénile ressemble aux adultes et s'envole en plumage adulte.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel de Gould de la population australienne se reproduit au large de l'est de l'Australie, sur des îles telles que Cabbage Tree Island et trois autres petites îles au large de Port Stephens, notamment Boondelbah, Broughton et Little Broughton (centre de la Nouvelle-Galles du Sud)
Quelques couples se reproduisent sur l'île Montague et l'une des îles Tollgate, au large du sud-est de la Nouvelle-Galles du Sud.

L'ancienne race Caledonica de la partie tropicale de l’est de l’océan Pacifique se reproduit en Nouvelle-Calédonie et dans les îles Australes (Raivavae). Trois colonies sont signalées, situées entre les monts Dzumac et Poya.

Le Pétrel de Gould est souvent observé dans la Mer de Tasman pendant la saison de reproduction, et loin vers le sud jusqu'à la côte antarctique.
En dehors de cette période, l'espèce se nourrit principalement dans la Mer de Tasman, mais les aires de nourrissage et d’hivernage sont mal connues.

HABITAT :
Le Pétrel de Gould se reproduit en colonies sur les îles océaniques. Les colonies sont souvent établies sur des pentes boisées abruptes et aussi dans des ravins sous une canopée de palmiers et de figuiers.
Cette végétation, et en particulier les feuilles de palmier tombées au sol, protègent les nids à la fois des intempéries et des prédateurs aviaires potentiels.
Cette espèce se rencontre jusqu'à 650 mètres d’altitude en Nouvelle-Calédonie.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Deux principaux sons émis par le Pétrel de Gould sont connus et décrits.
Lorsque l'oiseau vole la nuit au-dessus des colonies, il émet un « zit-zit-zit » ténu, semblable au son produit par une cigale. Mais lorsqu'il est au nid ou sur le sol, il émet des « peep-peep-peeoo » stridents, grinçants et aigus. On peut aussi entendre des grognements faibles et tremblotants.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pétrel de Gould se nourrit principalement de calmars, d'autres céphalopodes, en particulier des espèces de calmars volants de la famille des Ommastrephidés, et de petits poissons, principalement des poissons lanternes de la famille des Myctophidés. Certains Halobates font aussi partie du régime alimentaire.
Il se nourrit généralement en plongeant le bec sous la surface, ou bien la proie est saisie juste à la surface.
Il lui arrive également de se nourrir en association avec des thons et des dauphins qui poussent leurs proies vers la surface.

Le Pétrel de Gould est un reproducteur colonial. Il a des habitudes nocturnes aux colonies. Cette espèce est monogame et les liens du couple durent longtemps.
Les pétrels de la population australienne n'utilisent pas de terriers pour nidifier mais s’installent sur le sol, dans des crevasses rocheuses protégés par une épaisse végétation.
Cependant, les pétrels de Nouvelle-Calédonie nidifient généralement dans des terriers ou des cavités naturelles sur des pentes végétalisées et abruptes.
Un seul œuf est pondu et les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.

Après la saison de reproduction, le Pétrel de Gould quitte les îles océaniques sur lesquelles il se reproduit et retourne en mer. Mais chaque population suit sa propre route.
La population australienne migre jusqu’au centre du Pacifique vers le sud jusqu’à Hawaï, tandis que la population néo-calédonienne se déplace jusqu’à l'est du Pacifique vers l'ouest de l'Équateur.

Le Pétrel de Gould a des ailes longues et étroites. En vol, il peut ressembler à un petit puffin, mais l’apogée du vol est moins papillonnante et moins profonde. Il est capable de s'élever assez haut au-dessus de la surface de l’eau et effectue souvent un vol semblable à celui d'une chauve-souris.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en novembre/décembre en Australie. Les oiseaux retournent aux colonies en octobre, et effectuent un exode de pré-ponte de 2-3 semaines.
Les nids de la population australienne de Cabbage Tree Island se trouvent au sol, dans des crevasses rocheuses protégées par une végétation dense, souvent sous des palmiers mais aussi parmi des touffes de Lomandra longifolia, une plante vivace rhizomateuse herbacée que l'on trouve dans tout l'est de l'Australie. L’intérieur du nid est tapissé de feuilles de palmier. Ils se reproduisent en colonies avec des nids souvent distants de moins d'un mètre.

La saison de reproduction en Nouvelle-Calédonie commence environ un mois plus tard qu'en Australie.
Les nids de la population calédonienne se trouvent dans des terriers ou des cavités naturelles, placés sur des pentes forestières abruptes entre 350 et 650 mètres d'altitude. Cette population se reproduit en colonies lâches de 10 à 50 couples.

La femelle dépose un seul œuf blanc. L'incubation dure 49-50 jours, partagée par les deux adultes en trois périodes, le mâle se chargeant du premier tour pendant 17 jours. Le poussin couvert de duvet gris-brun reste au nid pendant 13 semaines et quitte le nid fin mars en Australie, ou avril/début mai en Nouvelle-Calédonie.

Dans certaines parties de l'aire de répartition, le Faucon pèlerin et le Busard de Gould sont connus comme des prédateurs potentiels des adultes.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pétrel de Gould est affecté par des espèces envahissantes telles que les Rats noirs qui se nourrissent des œufs et des adultes.
Sur l'île de Cabbage Tree, les lapins introduits ont modifié la végétation, entraînant l'augmentation des populations de Grand réveilleur, un puissant prédateur des nids.

Mais en Nouvelle-Calédonie, les porcs introduits délogent les poussins des terriers de nidification ou les tuent au moment de l’envol. La prédation par les chats est également une menace importante.
De nombreux oiseaux sont tués accidentellement chaque année autour de Nouméa, en raison de l'attraction lumineuse et du développement urbain.

Des actions de conservation sont en cours. De nombreuses espèces envahissantes introduites ont été éradiquées. Cette gestion a été couronnée de succès en Australie où la population était estimée à 2 500 individus et en augmentation en 2010.
En revanche, des campagnes de surveillance sont absolument nécessaires en Nouvelle-Calédonie.

La population globale est estimée à 3 000/21 000 individus, soit à peu près l'équivalent de 2 000/14 000 individus matures, en fonction de la découverte de nouvelles colonies en Nouvelle-Calédonie.
Mais actuellement, le Pétrel de Gould est classé en tant qu’espèce Vulnérable.