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Fr: Pétrel de Magenta
Ang: Magenta Petrel
Maori: Taiko
All: Magentasturmvogel
Esp: Petrel Taiko
Ita: Petrello della Magenta
Nd: Magentastormvogel
Sd: Magentapetrell

Photographe:

Otto Plantema
Trips around the world

Illustration:

John Gerrard Keulemans (1842-1912)
Ornithological Miscellany. Volume 1

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

A Complete Guide to Antarctic Wildlife by Hadoram Shirihai and Illustrated by Brett Jarrett - Edited by Guy M. Kirwan - ALUL.A Press Oy, Finland - ISBN 9519894705

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Terra nature

New Zealand Birds Online

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

Department of Conservation

New Zealand bird status between 2008 and 2012

Wikipedia, the free encyclopaedia

Ocean Wanderers "Ride the Wave"

Marine Ornithology - Contributions concerning international seabird science and conservation

HBW Alive

 

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Page Famille des Procellariidés

Sommaire fiches

 

Pétrel de Magenta
Pterodroma magentae

Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés

INTRODUCTION :
Le Pétrel de Magenta était considéré comme éteint. Les mammifères prédateurs introduits sur les îles en étaient les principaux responsables. Mais la découverte d’os à des endroits précis indique aussi que les Maoris pratiquaient la chasse intensive de cette espèce pour se nourrir. La déforestation dans les Iles Chatham a été une autre cause de ces déclins.
Le Pétrel de Magenta a été redécouvert en 1978 dans le sud-ouest de ces îles. Le premier terrier de nidification a été trouvé dix ans plus tard. Puis en 1999, soit en tout vingt ans après la redécouverte de cette espèce, 23 terriers furent trouvés.
Le retour de l’espèce progresse lentement, et en 2004, on comptait 120 individus incluant 15 couples reproducteurs. Cette petite population augmente doucement grâce à des mesures de conservation intensives.
Le Pétrel de Magenta est endémique des Iles Chatham.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 38-40 cm
Envergure : 102 cm
Poids : 450 gr

L’adulte a le plumage gris foncé et blanc dans l’ensemble.
La tête et les parties supérieures sont gris brunâtre foncé, y compris les ailes et la queue.
Les parties inférieures sont blanches, mais le cou et le haut de la poitrine sont plutôt sombres. Quelques oiseaux ont une tache blanche sur le menton. Le dessous des ailes est gris-brun foncé. Les sous-caudales sont blanches.

Sur la tête sombre, les plumes peuvent être légèrement plus claires autour de la base du bec et sur le front. Les lores et la zone autour de l’œil sont noirâtres.
Le bec noir est robuste et nettement crochu, avec des narines tubulaires bien évidentes. Les yeux sont brun foncé. Les pattes sont rose terne, avec les membranes et les doigts noirâtres.

Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile ressemble à l’adulte, mais son apparence dépend de la fraîcheur de son plumage.

John Gerrard Keulemans

(1842-1912)

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel de Magenta ne se reproduit que sur l’île principale des Chatham. Pendant la saison de reproduction, il se nourrit au sud et à l’est des colonies sur des milliers de kilomètres.
En hiver, il est présent dans l’Océan Pacifique depuis la Mer de Tasman, jusqu’en Amérique du Sud, ainsi que dans les eaux tropicales.

HABITAT :
Le Pétrel de Magenta fréquente les forêts des plateaux du sud jusqu’à 5 kilomètres à l’intérieur des terres. Il se reproduit sous les grands arbres des forêts épaisses et sous les fougères arboricoles. Il nidifie souvent sur les pentes ou au fond des vallées, près des cours d’eau.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pétrel de Magenta produit un long gémissement, « ooooorr » ou encore « uuuur » lorsqu’il est en vol. Il est habituellement silencieux en mer, mais au sol ou en vol, il émet des cris aigus « oor-wick oor-wick », et plus particulièrement lorsqu’il passe au-dessus des colonies la nuit. Des cris grinçants peuvent être entendus, venant du fond des terriers.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Pétrel de Magenta se nourrit surtout de poisson et de calmars, ainsi que de crustacés. Il pêche souvent seul en mer, et il ne suit pas les bateaux de pêche. Les calmars sont essentiellement capturés la nuit.
Il se nourrit principalement en volant, en trempant le bec dans l’eau tout en volant bas au-dessus des flots. Il ne plonge pas et se pose rarement sur l’eau.

Il y a peu d’informations sur les comportements nuptiaux du Pétrel de Magenta. Il se reproduit en couple isolé ou en colonies clairsemées. Il nidifie dans un terrier qu’il a creusé lui-même sous les arbres de la forêt ou sous les fougères.
Les activités sexuelles se déroulent à l’intérieur du terrier. Il effectue probablement des parades aériennes comme les autres pétrels, mais ces comportements nécessitent davantage d’informations. 

Le Pétrel de Magenta se disperse dans l’Océan Pacifique en hiver, et il est présent depuis la Mer de Tasman jusqu’en Amérique du Sud, au large du Chili, ainsi que dans les mers tropicales.
Son vol est relativement lent. Il vole en général à une hauteur modérée, en décrivant des courbes courtes et en glissant, même par forte brise.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu de septembre à juin, avec la ponte à partir de fin novembre/début décembre.
Le Pétrel de Magenta nidifie en solitaire ou en colonies lâches. Il nidifie dans un terrier creusé avec le bec et les pattes dans un sol tourbeux, sous la forêt dense, jusqu’à 5 kilomètres de la mer à l’intérieur des terres. Le même site de nidification est en général utilisé plusieurs années de suite. 

La femelle dépose un seul œuf blanc. L’incubation dure environ 52 jours, partagée entre les deux adultes qui prennent des tours de durée variable. A la naissance, le poussin est couvert de duvet gris ou gris brunâtre sur le dessus, et plus clair en dessous. Il est nourri par ses deux parents. Il quitte le nid au bout de trois mois et il est alors indépendant. Il reviendra à la colonie vers l’âge de 4 ans pour le mâle, et six ans pour la femelle.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Grâce à une gestion intensive, la population du Pétrel de Magenta est en train d’augmenter lentement. Les déplacements des poussins vers des zones sures et l’utilisation des cris pour attirer les adultes vers les sites de reproduction sécurisés se sont avérés efficaces.
Le Chatham Island Taiko Trust a été établi en 1998 afin de procurer des statuts légaux à ces travaux continuels.
En 2012, la population globale était estimée à environ 150/200 individus comprenant 80/100 oiseaux matures. Environ 20 terriers de nidification sont actuellement recensés.
Le Pétrel de Magenta est quand même classé comme espèce en Danger Critique d’Extinction pour le moment, mais les nombres augmentent lentement.