Pipit à dos olive

Pipit à dos olive
Anthus hodgsoni

Ordre des Passériformes – Famille des Motacillidés

INTRODUCTION :
Le Pipit à dos olive est natif d’Eurasie et se reproduit dans le sud, le centre et l’est de l’Asie et dans quelques régions de la Russie qui s’étendent du centre à l’est de l’Europe. Il migre sur de longues distances et se déplace vers le sud pour passer l’hiver dans le sud de l’Asie et en Indonésie.
Il se reproduit surtout dans des habitats boisés, et jusqu’à 4000 mètres d’altitude dans l’Himalaya. En hiver, il fréquente les forêts toujours vertes et les plantations. Il nidifie dans une structure en forme de coupe située sur le sol, à l’abri d’une touffe d’herbes ou d’un rocher.
Il consomme principalement divers insectes mais aussi des graines d’herbes en fonction de la saison. Il se nourrit sur le sol ou en marchant le long des branches d’arbres tout en cherchant des proies.
Le Pipit à dos olive est décrit comme étant commun ou localement commun et sa population semble stable. L’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
Le nom de cette espèce rend hommage à Brian Houghton Hodgson, un naturaliste et ethnologue anglais qui travaillait en Inde et au Népal.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 15-19 cm
Envergure : 24-27 cm
Poids : 17-26 gr

Le Pipit à dos olive ressemble au Pipit à gorge rousse - Anthus cervinus mais il lui manque la couleur rouge-roussâtre sur la gorge et les côtés de la tête. Il est également proche du Pipit des arbres - Anthus trivialis avec lequel il s’hybride parfois.

Le Pipit à dos olive de la race nominale a les parties supérieures olive verdâtre, mais le manteau est strié de noir. Sur le dessus des ailes, les petites couvertures sont olive verdâtre, tandis que les autres couvertures sont plutôt noirâtres avec des liserés verdâtres ou jaunâtres. Les extrémités claires des couvertures moyennes forment une double barre alaire. Le dessus de la queue est noirâtre et bordé de vert.

Les parties inférieures sont blanchâtres ou chamoisées, avec des stries brun foncé sur la poitrine et les flancs. La zone qui va du menton à la partie supérieure de la poitrine est chamois jaunâtre ou blanchâtre. Le bas des flancs est teinté olive. En dessous des ailes, les axillaires et les couvertures sont jaunes ou chamois.

La tête est olive verdâtre strié de noir sur la calotte et le front. Nous remarquons un sourcil large blanchâtre ou blanc-crème, bordé de noir au-dessus. Sur la partie arrière des parotiques, une tache blanche se trouve au-dessus d’une marque noire. Une fine rayure malaire noire contraste avec une longue moustache blanche.
Le bec est brun foncé, mais la base de la mandibule inférieure est rosâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont rosâtres.

Mâle et femelle sont identiques.
L’immature a les parties supérieures plus brunes, tandis que les parties inférieures présentent des stries plus longues mais moins nettes.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pipit à dos olive a deux sous-espèces.
A.h. hodgsoni (décrite plus haut) se reproduit dans l’Himalaya, vers l’est jusqu’au centre de la Chine, ainsi qu’en Corée du nord et au Japon. Il hiverne dans le sud et le sud-est de l’Asie.

A.h. yunnanensis se reproduit dans le nord-ouest de la Russie, vers l’est jusqu’au Kamchatka, Sakhaline et les Iles Kouriles, puis vers le sud jusqu’au nord de la Mongolie, le nord-est de la Chine et le nord du Japon. Il hiverne dans le sud et le sud-est de l’Asie.
Cette race a des stries beaucoup moins distinctes sur le manteau qui peut parfois paraître uni. Sur les parties inférieures, les stries sont légèrement plus fines.

HABITAT :
Le Pipit à dos olive se reproduit à la lisière de la forêt de la taïga plantée de conifères, et aussi le long des rives des fleuves et en bordure des tourbières et des marais. Il nidifie sur les pentes herbeuses où poussent des fougères, sur le sol rocheux ou dans les clairières des forêts de chênes, bouleaux, aulnes, sapins ou pins, ainsi que dans les zones cultivées abandonnées mais boisées, dans les zones broussailleuses avec des arbres clairsemés et dans les espaces ombragés dans les rizières.
L’espèce est présente au-dessus de la limite des derniers arbres dans les genévriers nains et autres espèces d’arbustes. Elle se reproduit jusqu’à 4000 mètres d’altitude dans l’Himalaya.
Après la reproduction, l’oiseau se déplace jusqu’aux contreforts de l’Himalaya, autour de 2500 mètres d’altitude. Dans d’autres régions, il passe l’hiver dans des zones boisées adaptées à ses besoins sur les collines et en plaine.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris du Pipit à dos olive comprennent un « teaze » fort et sonore. En vol, l’oiseau émet un « teez » ténu ou « tseep ». Au repos, il produit un « tsi » ou « sip » haut et ténu, presque inaudible.
La majeure partie de ces sons est très semblable à ceux émis par Pipit des arbres, mais chez le Pipit à dos olive, le cri « sip » est plus haut-perché, et on le distingue facilement du « süt » du Pipit des arbres. Chez le Pipit à dos olive, la tonalité du cri « sip » ou « sit » ne porte pas très loin. Il semble faible et difficile à percevoir et peut facilement passer inaperçu.
Le chant est émis en vol ou depuis la cime d’un arbre. Il se compose d'une seule phrase roulée rapidement répétée, et de cliquetis courts et secs.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pipit à dos olive se nourrit principalement d’insectes adultes et de larves de diverses familles comme les Lépidoptères, les Diptères, les Coléoptères et les Hémiptères, ainsi que des charançons. Mais le régime comprend aussi des graines d’herbes variées en fonction de la saison.
Il se nourrit sur le sol, dans l’herbe près du couvert végétal. S’il est menacé ou dérangé, il s’envole dans un arbre. Là, il marche le long des branches tout en cherchant des proies.

Au début de la saison de reproduction, le mâle effectue des parades aériennes en chantant. Il s’envole depuis un perchoir et s’élève en oblique jusqu’à une hauteur de 15 à 30 mètres, avant de descendre « en parachute » de manière directe ou en décrivant une courbe. Pendant ce vol spécial, les ailes sont bien ouvertes, la queue est déployée et les pattes pendent sous le corps.
Le Pipit à dos olive nidifie sur le sol à l’abri des hautes herbes ou d’un rocher. Ces oiseaux sont monogames.

Le Pipit à dos olive est migrateur et parcourt de longues distances après la reproduction. Il migre vers le sud pour passer l’hiver dans des régions plus tempérées. Ils quittent les aires de reproduction à partir de fin août, et y reviennent mi-mai/début juin.
Les populations du sud de la distribution se déplacent aussi vers le sud. Des vagabonds sont signalés dans le nord-ouest de l’Europe et au Moyen-Orient, moins fréquemment dans les régions méditerranéennes. L’espèce vagabonde aussi aux Etats-Unis et sur les îles de la Mer de Béring comme l’Ile Saint Laurent et les Iles Pribilof, mais elle est plus rare dans l’ouest des Iles Aléoutiennes.

En vol, le Pipit à dos olive effectue des séries de battements rapides alternant avec des glissés avec les ailes collées au corps.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La race « yunnanensis » se reproduit de juin à août dans l’ouest de la Sibérie, tandis que la race nominale se reproduit de mai à fin juillet/août dans le sud de la distribution. L’espèce produit habituellement deux couvées.
Le nid en forme de coupe est fait avec de la mousse et des herbes sèches, et la coupe est tapissée d’herbes plus douces et de poils. Il est construit sur le sol, protégé par une touffe d’herbes ou un rocher, ou placé dans une dépression peu profonde.

La femelle dépose 4-5 œufs grisâtres avec des taches sombres. Elle incube probablement seule pendant 12-13 jours. Les deux parents nourrissent les poussins qui quittent le nid au bout de 11-12 jours après l’éclosion. Ils dépendent encore des adultes pour un jour ou deux, juste le temps de voler correctement.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pipit à dos olive a une vaste distribution dans laquelle il est commun ou localement commun.
La taille de la population globale n’est pas connue. La population nicheuse Européenne qui représente moins de 5% de la totalité, est estimée à 45 000/60 000 couples, ce qui équivaut à 90 000/120 000 individus matures (2015).
La population globale semble être stable et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.