Ang: Buff-bellied Pipit, American Pipit
All: Pazifikpieper
Esp: Bisbita Norteamericano
Ita: Spioncello ventrerossiccio
Nd: Pacifische Waterpieper
Sd: Hedpiplärka
Photographes:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Bob Moul
Nature Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
BirdLife International (BirdLife International)
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Surfbirds.com - For birders all over the world
Pipit farlousane ou d’Amérique
Anthus rubescens
Ordre des Passériformes – Famille des Motacillidés
INTRODUCTION :
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) a une vaste distribution des deux côtés du Pacifique nord.
C’est un pipit typique à la posture bien droite et avec la poitrine et les flancs striés de sombre. Il agite fréquemment la queue de haut en bas et préfère marcher au lieu de sautiller lorsqu’il est sur le sol.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-17 cm
Envergure : 24 cm
Poids : 21 gr
L’adulte de la race nominale en plumage nuptial a les parties supérieures grises, avec des stries sombres indistinctes. Les rémiges sont noirâtres avec des liserés chamoisés, alors que les extrémités claires des couvertures alaires forment deux barres. La queue est noirâtre, avec les rectrices externes blanches.
Les parties inférieures sont orange chamoisé avec une quantité variable de stries sur la poitrine et les flancs, et les couvertures sous-caudales sont plus pâles. Le menton et la gorge sont également plus clairs, plutôt chamois clair ou rosâtres.
Sur la tête, le front et la calotte sont gris. On peut voir un sourcil large, chamois rosâtre clair, un espace sous-mustacien chamoisé, ainsi qu’une tache et une rayure malaire plus foncées, ces deux dernières étant variables.
Le bec pointu est brun noirâtre avec la base jaune. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un cercle oculaire blanc étroit. Les pattes et les doigts sont noirâtres, avec une griffe postérieure très longue.
Les deux sexes sont semblables.
En plumage d’hiver, les parties supérieures sont gris-brun avec des stries foncées sur le dos et les scapulaires, et des barres alaires plus nettes.
Les parties inférieures sont blanchâtres, quelquefois chamois brunâtre. Les stries sombres sont plus nettes qu’en plumage nuptial. Les pattes peuvent parfois être rosâtres.
Le juvénile ressemble à l’adulte non-nuptial, mais avec des stries plus marquées sur le dessus, plus claires en dessous, et les flancs moins nettement striés que chez l’adulte.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe quatre sous-espèces.
A.r. japonicus se reproduit dans le nord, le centre et l’est de la Russie, dans l’ouest du plateau de Sibérie Centrale, et depuis la région du Lac Baïkal vers l’est jusqu’à la péninsule tchouktche. Il est également présent sur les îles du Commandeur, Sakhaline et Kuril. Il hiverne dans le sud de l’Asie.
Cette race a les pattes rosâtre pâle. En plumage nuptial, elle est plutôt roux-cannelle clair ou cannelle rosée en dessous. On peut voir des taches distinctes sur les joues, la poitrine et les flancs.
En plumage hivernal, les parties supérieures sont plus foncées, olive grisâtre, avec des plumes aux centres noirs sur le manteau et les scapulaires, ainsi que des barres alaires blanches plus évidentes. Les parties inférieures sont blanchâtres avec des stries et des taches plus noires et en plus grande quantité.
A.r. pacificus se reproduit dans l’ouest de l’Amérique du nord, en Alaska et vers le sud jusqu’à l’Oregon. Elle hiverne vers le sud jusqu’à l’ouest du Mexique.
Cette race est très semblable à la race nominale. Les parties inférieures sont légèrement plus jaunâtres en plumage nuptial, avec des stries plus nettes. En plumage d’hiver, elle est légèrement plus claire en dessous, avec plus de taches que de stries. Mais il y a de nombreuses variantes.
A.r. alticola se reproduit dans le centre et le sud des Montagnes Rocheuses et localement dans les montagnes de l’ouest de la Californie. Il hiverne vers le sud jusqu’au Mexique.
En plumage nuptial, cette race a les parties inférieures d’un orange chamoisé plus foncé ou plus roux, avec des stries éparses. La rayure malaire est indistincte ou absente.
A.r. rubescens (décrite plus haut) se reproduit dans le nord et l’est du Canada, dans l’ouest du Groenland et dans l’extrême nord-est des Etats Unis. Elle hiverne vers le sud jusqu’en Amérique Centrale.
HABITAT :
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique), race d'Amérique du N, se reproduit dans la toundra arctique, ainsi que sur les côtes nues du Labrador, ou dans les pâturages et les zones cultivées, et même sur les pentes des montagnes plus loin au sud, au moins à 2700 mètres d’altitude.
Il hiverne dans les marais côtiers ou le long des cours d’eau et des lacs, sur les plages et dans les champs.
En migration, l’espèce est visible près des fleuves et des lacs dans les plaines ouvertes, dans les champs moissonnés, les zones humides et les vasières.
La race « japonicus » de l’est de la Sibérie se reproduit dans la toundra rocheuse jusqu’à 2400 mètres d’altitude. En hiver, on la voit habituellement dans les herbages humides, les marécages, les lisières des zones humides et les cultures irriguées.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) émet un « sipit » ou « sip » en vol. On peut aussi entendre une série de « si-si-si-si-sif » rapides et répétés lorsqu’il s’envole brusquement. Lorsqu’il se sent menacé près du nid, il émet un « pwisp » ascendant.
Le chant peut être émis aussi bien depuis un perchoir qu’en vol. C’est une série rapide de notes haut-perchées, souvent répétées sous forme de phrases « treeu-treeu-treeu », ou bien « pleetrr-pleetrr-pleetrr », ou encore « chwee-chwee », « tsip-tsip-tsiru ». Il chante en général pendant une quinzaine de secondes.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) se nourrit principalement d’insectes variés tels qu’orthoptères, coléoptères, hémiptères, homoptères, hyménoptères et larves. Il capture aussi des araignées et des mites (Acarina). D’autres invertébrés comme les petits mollusques et les crustacés font partie de son régime, tout comme les petites graines et les baies, mais surtout en automne et en hiver.
Il se nourrit en marchant sur le sol et en saisissant les proies avec le bec. Dans les zones humides, il lui arrive de patauger dans l’eau peu profonde tout en cherchant des petits invertébrés aquatiques.
Il agite sa queue de haut en bas tout en marchant, mais il la balance aussi d’un côté à l’autre, et hoche la tête en même temps.
En hiver, ils se rassemblent en grandes bandes dans les champs découverts. S’ils sont dérangés, ils s’envolent tous en même temps, tournent et décrivent des cercles dans les airs avant de revenir se nourrir au sol.
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) est monogame. Le mâle effectue des parades aériennes, montant et descendant en décrivant un long arc de cercle dans les airs tout en chantant. Pendant ces parades, les ailes et la queue sont dressées et vibrantes. Mais il y a cependant des variantes en fonction de l’espèce, et la nature des parades aide souvent à identifier l’oiseau. Des disputes entre mâles sont aussi à noter avant la formation du couple.
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) est migrateur (voir distribution géographique). Il se déplace pour hiverner sous des climats plus chauds. Il quitte les aires de reproduction fin août/début septembre en Alaska. Il arrive en Californie et en Arizona entre la mi-septembre et la fin du mois, jusqu’à la mi-octobre.
Les oiseaux nicheurs restent jusqu’à mi-avril sur leurs aires d’hivernage. Ils arrivent en général en Alaska entre fin avril et début mai.
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) a un vol puissant et ondulant.
La race nominale « rubescens » est connue pour son vagabondage en Europe, mais les autres sous-espèces peuvent aussi montrer quelques errances au cours des migrations.
L’espèce est visible sur l’Ile Cocos au sud-ouest du Costa Rica. Des observations en janvier 2005 décrivent ce pipit en train de se reposer sur un banc de sable près de l’embouchure d’un fleuve. D’autres rapports mentionnent également l’espèce sur cette ile.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril-mai et mi-juillet.
La femelle construit le nid tandis que le mâle apporte des matériaux. Le nid est placé sur le sol, dans une touffe d’herbes ou sous un rocher. C’est une plateforme faite d’herbes sèches et de laîches, et dont la coupe intérieure est tapissée de crin de cheval et d’herbes plus fines.
La femelle dépose 3-7 œufs gris avec des marques brunes. Elle incube pendant 14-15 jours, tandis que le mâle la nourrit et protège la zone. Les poussins sont couvés par la femelle pendant les premiers jours, mais ils sont nourris par les deux parents. Ils quittent le nid au bout de 13 à 16 jours après la naissance.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pipit farlousane (ou Pipit d’Amérique) est commun dans son habitat, et l’espèce est largement répandue dans la majorité de sa distribution. La population globale est estimée à 19/20 000 000 individus.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.