Ang: Rusty-cheeked Scimitar-Babbler
All: Rotwangensäbler
Esp: Cimitarra Carirrufa
Ita: Garrulo scimitarra guanceruggine
Nd: Roodwangkruiplijster
Sd: Rostkindad sabeltimalia
Photographe:
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 12 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8496553423
A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498
BirdLife International (BirdLife International)
AVIS-IBIS - An Avian Information System - Indian BioDiversity Information System
Pomatorhin à joues rousses
Pomatorhinus erythrogenys
Ordre des Passériformes – Famille des Timaliidés
INTRODUCTION :
Le Pomatorhin à joues rousses est une espèce essentiellement terrestre. Il est souvent visible sur le sol où il cherche activement sa nourriture dans le tapis de feuilles mortes en donnant des coups de bec et en sautillant dans les sous-bois épais. Comme les autres espèces de pomatorhins, il vit en groupes de 10-12 individus en dehors de la saison de reproduction.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 22-26 cm
Poids : 59-70 gr
L’adulte de la race nominale a les parties supérieures brun olive terne et le dessous est blanc sur la partie centrale de la gorge, de la poitrine et de l’abdomen. On peut voir de larges stries indistinctes blanc grisâtre sur le menton, la gorge et la poitrine. L’espèce présente un plumage châtain ou roux orangé sur le front et les côtés de la tête, et jusqu’aux flancs et au bas-ventre. La longue queue est graduée alors que les ailes sont petites et arrondies.
Sur la tête, la moitié antérieure de la calotte est gris chamoisé, devenant ensuite brun olive comme les parties supérieures, le dessus des ailes et la queue. Les lores sont blanc grisâtre pâle.
Le long bec est compressé latéralement et courbé vers le bas. Il est grisâtre ou brun clair, avec la base de la mandibule inférieure blanc jaunâtre pâle. Les yeux sont clairs, plutôt blanc grisâtre. Les pattes et les doigts sont brun-chair. En tant qu’espèce principalement terrestre, le Pomatorhin à joues rousses a des pattes et des doigts robustes avec des griffes longues, et plus particulièrement sur le doigt postérieur.
Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile a les parties châtains plus claires. Les parties supérieures, les couvertures alaires et les liserés des ailes sont plutôt couleur rouille.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe quatre sous-espèces.
P.e. erythrogenys (ici décrite et représentée), se trouve dans le nord-est du Pakistan et vers l’est dans le nord de l’Inde.
P.e. ferrugilatus se trouve au Népal, vers l’est jusqu’au Bhutan. Cette race est plus petite, avec le dessus vert-olive plus foncé, et le menton, la gorge et le haut de la poitrine gris sombre avec des plumes aux liserés blanchâtres.
P.e. imberbis se trouve dans l’est du Myanmar. Il est plus petit que « ferrugilatus » mais avec la même coloration que l’espèce nominale. Les lores sont grisâtres et la poitrine ne présente pas de stries.
P.e. celatus se trouve dans le nord-ouest de la Thaïlande. Il ressemble à « imberbis » mais avec les lores plus foncés, une coloration roux-orangé plus claire et ses yeux sont rouges.
HABITAT :
Le Pomatorhin à joues rousses fréquente habituellement les forêts ouvertes et toujours vertes, les zones arbustives épaisses et les sous-bois à la lisière des forêts, les buissons le long des champs, les cultures abandonnées, les herbages et les contreforts des collines couverts de buissons et d’arbustes.
L’espèce est visible entre 300 et 2400 mètres, occasionnellement jusqu’à 3000 mètres d’altitude sur le Subcontinent Indien, et entre 900 et 2000 mètres en Asie du Sud-est.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pomatorhin à joues rousses émet des sons puissants et répétitifs. Des duos typiques comprennent des « whih-u-ju-whi-u… » ou des « yu-u-yi-yu-u… » et autres variantes. On peut aussi entendre des « kvird’kup » à tonalité descendante, et un « kvikuu » de deux notes assez semblable, avec la première note plus haute.
D’autres cris hauts et clairs tels que « pu » ou « ju », et des « jrr-jrr-jrr-jrr » répétés et bien espacés sont également émis par cet oiseau bruyant.
Le cri d’alarme est un « whih-whihihihihi » sonore ou un « whit-it » discordant, ainsi qu’un « whoi-whititititit » dont la première note « whoi » peut être émise seule. Elle ressemble au bruit produit par une pierre qui tombe dans l’eau.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pomatorhin à joues rousses se nourrit surtout au sol et cherche ses proies dans le tapis de feuilles mortes dans les sous-bois épais. Il reste souvent dans les buissons et sous le couvert végétal tandis qu’il fouille le sol. Essentiellement terrestre, il déplace les feuilles mortes pour y trouver insectes, larves et chrysalides et des vers de terre. Il consomme aussi des graines et des baies pour compléter son régime. Il peut parfois faire des petits bonds pour grimper dans un arbre.
S’il est dérangé pendant qu’il chasse, il est capable de s’échapper rapidement à l’aide de longs bonds successifs.
En dehors de la saison de reproduction, des groupes de dix à douze oiseaux sont observés.
Pendant la période de reproduction, les Pomatorhins à joues rousses font des duos pour maintenir les liens du couple. Les chants du mâle et de la femelle sont très synchronisés et peuvent être confondus avec un chant unique.
Les parades nuptiales ne sont pas bien connues. Comme les autres membres du genre Pomatorhinus, cette espèce effectue des danses, adoptant des postures corporelles, bougeant les ailes et la queue graduée, et balançant la tête dressée d’un côté à l’autre pour exposer les couleurs de la gorge et de la poitrine. Les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la nidification.
Le Pomatorhin à joues rousses est résident dans sa distribution.
Il vole rarement, mais lorsqu’il doit s’envoler, son vol est vigoureux et rapide. Cependant, il a une apparence disgracieuse et dégingandée à cause de ses ailes courtes, de son bec lourd et de sa longue queue.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre février et juillet avec de légères variations selon la distribution.
Les deux sexes construisent le nid sur le sol, en général dans une dépression protégée par de la végétation, des racines, des hautes herbes, des fougères ou un rocher. Il peut parfois être construit au-dessus du sol, entre 60 et 120 centimètres de hauteur.
Le nid est une structure lâche avec un dôme et une grande ouverture en haut sur un côté. Il est fait avec des herbes grossières, des feuilles mortes, des fougères sèches, des fibres végétales, des racines, de la mousse et autres matériaux végétaux. L’intérieur est tapissé d’herbes plus fines.
La femelle dépose 2-4 œufs blancs et les deux sexes partagent l’incubation dont la durée se situe entre 13 et 16 jours. Les jeunes quittent le nid environ deux semaines après la naissance.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pomatorhin à joues rousses est relativement commun dans sa distribution, excepté au Pakistan où il reste très local.
Les populations semblent stables et l’espèce n’est pas menacée actuellement.