Fr: Pouillot boréal
Ang: Arctic Warbler
All: Wanderlaubsänger
Esp: Mosquitero Boreal
Ita: Luì boreale
Nd: Noordse Boszanger
Sd: nordsångare
Photographes:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux
Otto Plantema
Trips around the world
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
BIRD SPECIES AND DISTRIBUTIONS IN YUKON-CHARLEY RIVERS NATIONAL PRESERVE
Alaska Science Center - TAXON: Arctic Warbler, Phylloscopus borealis kennicotti
Pouillot boréal
Phylloscopus borealis
Ordre des Passériformes – Famille des Phylloscopidés
INTRODUCTION :
Le Pouillot boréal fait partie des fauvettes de l’Ancien Monde. Il est le seul membre du groupe à s’être établi en Amérique du Nord car il se reproduit en Alaska. Ce petit oiseau très migrateur parcourt de longues distances entre ses aires de reproduction dans le nord de l’Eurasie et de l’Asie et en Alaska, et ses aires d’hivernage en Asie du Sud-est. Trois sous-espèces partagent cette vaste distribution.
Il nidifie dans la taïga nordique et à la limite de la toundra, souvent près de l’eau. Il passe l’hiver plutôt en plaine et fréquente les forêts mixtes et les mangroves.
Pendant la saison de reproduction, son chant particulier le distingue des autres espèces. Son gazouillis monotone mais assez mélodieux porte loin et rappelle la phrase principale du chant de l’Alouette lulu.
Le Pouillot boréal a été décrit en 1858 par le zoologue allemand Johan Heinrich Blasius.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12-13 cm
Poids : 7,5-15 gr
Le Pouillot boréal adulte de la race nominale a la calotte et les parties supérieures grisâtres/vert olive. Sur le dessus de l’aile, les extrémités blanches des grandes couvertures forment une barre alaire claire. Les couvertures moyennes ont des extrémités blanches étroites et moins nettes, qui forment une barre alaire courte en plumage frais. Les rémiges et les rectrices sont brun foncé et finement bordées de verdâtre.
Les parties inférieures sont surtout blanches, mais la poitrine et les flancs sont teintés de grisâtre ou légèrement striés.
Sur la tête, on peut voir un sourcil blanc-crème très net qui s’étend jusqu’aux côtés de la nuque, et une large ligne oculaire vert olive foncé qui part des lores et se termine à l’arrière des couvertures auriculaires. Ces dernières sont tachetées de jaunâtre et vert olive foncé.
Le bec à base large est brun foncé, avec la base de la mandibule inférieure plus pâle, plutôt jaune orangé. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts varient du jaunâtre au brun orangé.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble aux adultes, mais il est davantage gris-brun sur le dessus. En dessous, les côtés de la poitrine et les flancs sont teintés de brun clair.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pouillot boréal a trois sous-espèces.
P.b. borealis (décrit ci-dessus) se reproduit dans le nord et l’est de la Fennoscandie et le nord de la Russie, vers l’est dans le nord de la Sibérie jusqu’au fleuve Kolyma, vers le sud jusqu’au centre-sud de la Sibérie, en Mongolie et dans le nord-est de la Chine (nord et est de la Mandchourie).
Il hiverne en Asie du Sud-est, dans le sud-est de la Chine et à Taiwan, et vers le sud jusqu’aux Iles de la Sonde.
P.b. xanthodryas se reproduit dans le nord-est de la Russie, vers le sud jusqu’à Sakhaline, l’Ile Kourile et le Japon.
Il hiverne à Taïwan, à Bornéo, aux Philippines et en Indonésie.
Cette race ressemble à la race nominale mais son plumage est d’un vert plus vif en plumage frais, moins gris. Les parties inférieures sont variables mais elles sont généralement plus jaunes. Les ailes sont plus longues et le bec est plus large.
P.b. kennicotti se reproduit dans l’ouest de l’Alaska, et hiverne aux Philippines et en Indonésie, et vers l’est jusqu’aux Petites Iles de la Sonde.
Cette race ressemble aussi à la race nominale avec les parties supérieures légèrement plus vives, et les parties inférieures jaune vif. Elle est plus petite et a un bec plus court.
HABITAT :
Le Pouillot boréal se reproduit habituellement dans les forêts de conifères plutôt ouvertes, dans les sous-bois épais et souvent sur des pentes. Il aime aussi les touffes de saules nains dans les vallées humides dans le nord de la taïga et aux limites de la toundra. Il peut se reproduire jusqu’à 2500 mètres d’altitude dans des bosquets et des zones broussailleuses au-dessus de la ligne des derniers arbres. Il nidifie fréquemment près de l’eau.
En hiver, il se trouve surtout en dessous de 1800 mètres d’altitude dans les clairières des forêts mixtes, aux limites de la forêt humide, dans les forêts secondaires et le long des cours d’eau boisés. Il fréquente également les lisières des zones cultivées, les jardins et les mangroves.
Les migrateurs se trouvent généralement au-dessus de 1800 mètres où ils fréquentent les zones boisées et buissonneuses.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pouillot boréal a pour cri un « dzit » ou « dzrt » sonore et aigu qu’il répète plusieurs fois.
Le chant est un trille vrombissant monotone mais assez mélodieux et qui porte loin, un son insistant, comme un martèlement « dyryryryryryryryryr… » ou « dererererererererere… » qui varie en vitesse et tonalité. Ce chant alterne généralement avec des cris.
BEHAVIOUR IN THE WILD :
Le Pouillot boréal se nourrit principalement d’une grande variété d’insectes qui comprend coléoptères, moustiques, mouches, cicadelles, chenilles, punaises, éphémères et de nombreux autres. Il consomme également des petits escargots et des crustacés.
Il est toujours très actif lorsqu’il se nourrit. Il cherche ses proies au milieu du feuillage des buissons et des arbres, le long des brindilles et sur et sous les feuilles. Il voltige souvent en dessous des petites branches des conifères d’où il déloge des insectes, et les capture aussi aux extrémités des branches. Il les prend aussi en vol.
Pendant la saison de reproduction, le mâle chante pour défendre le site du nid et son chant particulier est un signal spécifique qui détermine les limites à ne pas franchir. Des disputes agressives entre mâles se produisent, pendant lesquelles ils battent lentement des ailes tout en chantant et se poursuivent en vol.
Ces parades sont également utilisées au cours de la formation du couple. Les deux adultes battent lentement des ailes, tandis que les plumes de la calotte et du croupion sont dressées. Le mâle poursuit aussi la femelle en vol. Ils sont généralement monogames, bien que quelques observations de polygamie soient observées de temps en temps en Finlande, en Russie et au Japon.
Le Pouillot boréal migre vers le sud jusqu’en Asie du Sud-est après la reproduction. Il parcourt de très longues distances pour atteindre ses aires d’hivernage, jusqu’à 13 000 km depuis l’extrême ouest de la distribution jusqu’en Asie du Sud-est.
Il quitte la Scandinavie et le nord-ouest de la Russie en août. La race « xanthodryas » quitte les lieux un peu plus tard, tandis que la race « kennicotti » part à mi-août/début septembre.
La migration de retour vers le nord a lieu en avril/début mai. Les premières arrivées dans le centre de la Sibérie se situent dans la première semaine de juin, mais la majeure partie des oiseaux arrive fin juin.
Le Pouillot boréal effectue des vols courts, faibles et flottants avec des battements rapides et peu profonds.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de fin juin à août. Cette espèce produit une seule couvée par saison, parfois deux au Japon.
Le Pouillot boréal nidifie sur le sol, souvent sous des arbustes épais et sur un sol couvert de mousse, ou dans une crevasse naturelle, ou encore entre les racines des arbres, ou bien à l’abri d’une touffe d’herbes. La femelle construit un nid avec un dôme et une entrée latérale. Cette structure est faite avec différentes sortes d’herbes, de la mousse et des feuilles, tandis que l’intérieur est tapissé d’herbes plus douces.
La femelle dépose 5-7 œufs blancs avec des points bruns. Elle incube pendant 11-13 jours, et couve les poussins qui sont nourris par les deux parents. Les jeunes s’envolent 12-14 jours après l’éclosion, mais ils dépendent encore des adultes pendant deux semaines.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pouillot boréal est commun ou localement commun sur ses aires de reproduction, et plus ou moins abondant ou localement commun dans les zones d’hivernage.
La population globale était estimée à 30 000 000 d’individus en 2004, avec 4 500 000/8 000 000 de couples nicheurs en Europe. Cette population semble stable et actuellement, le Pouillot boréal est considéré comme non menacé.