Ang : Resplendent Quetzal
All : Quetzal
Esp : Quetzal Guatemalteco
Ital: Quetzal splendente
Nd: Quetzal
Photos de Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
BirdLife International (BirdLife International)
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
Quetzal resplendissant
Pharomachrus mocinno
Ordre des Trogoniformes – Famille des Trogonidés
QUELQUES MESURES :
L : 36-40 cm + 65 cm pour les plumes au-delà de l’extrémité de la queue
Poids : 180-210 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Quetzal resplendissant était considéré comme une divinité par les civilisations Précolombiennes. Il était le Dieu de l’Air pour les anciens Aztèques et les Mayas, et le symbole de la bonté et de la lumière. Tuer un Quetzal représentait un crime.
Cet oiseau magnifique est le Symbole National du Guatemala.
Il est mentionné dans plusieurs légendes, et son nom est synonyme de « précieux », « sacré » et « dressé » dans les langages Mésoaméricains.
Le Quetzal resplendissant mâle a les parties supérieures, la gorge et le haut de la poitrine d’un beau bleu-vert irisé, mais les couleurs sont changeantes avec la lumière, et des reflets cuivrés et dorés viennent souvent s’ajouter à son plumage.
Sur le dessus des ailes, les longues grandes couvertures qui s’étendent au-delà de la ligne de fermeture de l’aile, sont de la même couleur. Les rémiges sont noirâtres.
Sur la queue, quatre longues couvertures sus-caudales étroites et filamenteuses, nommées « filets », sont également bleu-vert irisé.
Sur les parties inférieures, le bas de la poitrine, l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont rouges. Les rectrices sont blanches.
Sur la tête, les deux disques de plumes latéralement compressés faits de filaments verts, s’étendent en cercle autour de chaque œil, et forment une courte crête en se rejoignant au milieu de la calotte.
Le bec jaune est partiellement caché par ces plumes. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont rosâtre clair.
La femelle est différente avec un plumage plus terne et la queue plus courte. Les parties supérieures, la gorge et le haut de la poitrine sont vertes, ainsi que les grandes couvertures alaires et les sus-caudales assez longues. Les rémiges primaires sont noirâtres avec des vexilles externes chamois. Les sus-caudales sont noirâtres.
Sur les parties inférieures, le bas de la poitrine et le haut de l’abdomen sont gris chamoisé. Le bas de l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont rouges. Les rectrices sous-caudales sont très nettement barrées de gris-noir et de blanc.
La tête est vert-bronze. Le bec est noirâtre à jaune.
L’immature est semblable à la femelle, avec le bec jaune, davantage de vert-bronze sur les parties supérieures et de blanc sur les sous-caudales.
On trouve deux sous-espèces :
P.m. mocinno se trouve au sud du Mexique, au Guatemala, au Honduras, à l’est du Salvador et au nord-centre du Nicaragua.
P.m. costariensis se trouve au Costa Rica et sur les hauteurs de l’ouest du Panama. Celui-ci est légèrement plus petit que la race nominale, avec des filets plus courts et plus étroits.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris du Quetzal resplendissant comprennent divers sons tels qu’un « k’wak » assez dur et des « ka-ka-ka… » réguliers.
Pendant les vols nuptiaux ou quand l’oiseau est excité, on peut entendre un bavardage roulé « kwar-ahrr-rrak… ».
Le chant est un « k’yoi-k’yow k’yoi-k’yow… » ou un « whee’o-whee’u whee’o-whee’u… » régulièrement répété.
HABITAT :
Le Quetzal resplendissant fréquente les forêts humides toujours vertes et il se pose souvent haut dans les arbres. On le trouve aussi dans les ravins avec de la végétation épaisse et près des falaises, mais également dans les clairières et les pâturages, et les zones découvertes avec des arbres clairsemés, près de la forêt. Cette espèce est visible entre 900 et 2300 mètres d’altitude au sud du Mexique, et de 1200-1500mètres jusqu’à 3200 mètres plus au sud.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut avec les sous-espèces.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Quetzal resplendissant est d’abord frugivore, se nourrissant surtout des fruits des plantes du genre Lauracées. Mais il prend aussi quelques invertébrés tels que des scarabées et leurs larves, des mouches, des orthoptères et des phalènes, de petits vertébrés tels que des lézards et des grenouilles, et des escargots.
Il effectue des sorties en vol pour picorer des fruits, et de nombreux oiseaux peuvent se rassembler sur le même arbre au même moment.
Le Quetzal resplendissant est un bon chasseur qui plonge sur sa proie pour la capturer et il l’avale en volant.
Le plumage vert lui procure un excellent camouflage quand il se pose dans les arbres.
Le mâle est territorial et poursuit les prédateurs et autres intrus qui s’approchent du site du nid. Il vole vers eux tout en criant d’un ton menaçant.
En défense du territoire, il émet des sifflements mélodieux sur deux notes haut-perché qu’il répète toutes les dix minutes.
Pendant la saison de reproduction, le mâle monogame parade souvent en groupes de dix à 20 oiseaux. Ces groupes ne sont pas comme les arènes (ou leks) de parade chez certaines espèces (manakins, outardes…) parce que les comportements diffèrent et après les parades, chaque mâle retourne vers son territoire et rejoint la femelle qui était restée en arrière.
Mais quelques mâles sont seuls, et semblent utiliser ces danses de parade pour attirer une partenaire. Plusieurs mâles peuvent en poursuivre une seule en volant de branche en branche et en criant.
Une fois que le couple est formé, les deux adultes construisent le nid et s’accouplent à l’intérieur de la cavité.
Le Quetzal resplendissant est résident au Mexique, effectuant seulement des déplacements altitudinaux selon les ressources de nourriture. Quelques migrations locales sont observées au Costa Rica.
VOL :
Le Quetzal resplendissant, comme les autres Trogonidés, a des ailes arrondies qui lui permettent de voler avec force. Cet oiseau vole très bien dans les espaces limités à l’intérieur des forêts.
Sur de plus longues distances, son vol est ondulant, avec des séries de battements rapides.
Pendant le vol, y compris les vols nuptiaux, les longues plumes de la queue suivent le mouvement de manière gracieuse.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution.
Le Quetzal resplendissant nidifie dans une cavité d’arbre, parfois dans un nid de pic abandonné.
La cavité est creusée par les deux sexes dans de l’écorce et du bois pourrissant. Aucun matériau n’est ajouté pour tapisser le nid.
Le trou fait environ 10 à 12 cm de diamètre et il est placé entre 4,5 et 27 mètres de hauteur dans un tronc d’arbre ou une souche dans la forêt ou une clairière proche.
La femelle dépose habituellement deux œufs bleu clair sur le fond nu de la cavité. L’incubation dure environ 17 à 19 jours et les deux parents partagent les taches liées à la nidification. Les poussins sont couvés par les parents pendant les premiers jours. Au bout de deux semaines, ils sont bien couverts de plumes, excepté sur la tête.
Ils sont nourris avec des insectes pendant la première semaine, et les parents nettoient régulièrement le nid. A l’âge de 15 jours, ils sont nourris avec des fruits et de petits vertébrés en plus des insectes.
Ils restent au nid pendant trois semaines et ensuite, le mâle les aide à s’envoler en les nourrissant et en les surveillant quand ils sortent du trou.
Les jeunes restent avec les adultes pendant quelques temps. Le mâle a besoin de trois années pour obtenir les belles plumes de l’adulte.
ALIMENTATION :
Le Quetzal resplendissant se nourrit principalement des fruits des Lauracées, mais il consomme aussi des insectes, des petites grenouilles, des lézards et des escargots.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Quetzal resplendissant est très protégé dans sa distribution, et plusieurs parcs nationaux ont été créés pour protéger cette espèce.
Les populations ont diminué à cause de l’éclaircissage de la forêt ou de sa destruction selon les régions, du piégeage pour le commerce illégal et de la chasse pour ses plumes.
Cependant, le Quetzal resplendissant est relativement commun dans des zones très reculées de son habitat, mais l’espèce est considérée comme étant presque en danger.