Ang : Corncrake
All : Wachtelkönig
Esp : Guión de Codornices
Ital : Re di quaglie
Nd: Kwartelkoning
Sd: Kornknarr
Photographe:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Ingo Waschkies
My bird pictures on Pbase
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
ROBERTS BIRDS OF SOUTH AFRICA by G. R. Mc Lachlan and R. Liversidge – The Trustees of the John Voelcker Bird Book Fund – ISBN: 0620031182
BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
BirdLife International (BirdLife International)
Râle des genêts
Crex crex
Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés
QUELQUES MESURES :
L : 27-30 cm
Envergure : 42-53 cm
Poids : M : 130-210 gr – F : 138-158 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Râle des genêts était autrefois plus abondant qu’aujourd’hui, vivant dans ses habitats préférés, les prairies et les herbages avec des buissons et des arbres clairsemés.
Mais aujourd’hui, à cause des coupes répétées dans les zones herbeuses au profit de l’expansion de l’agriculture, les habitats adaptés aux besoins de cette espèce se trouvent beaucoup plus réduits, faisant de cet oiseau une espèce rare et menacée.
L’adulte a le plumage brun-rouille avec les plumes brun noirâtre bordées de chamois clair donnant un effet écaillé sur les parties supérieures. Les couvertures alaires sont châtain orangé et très visibles en vol, aussi bien dessus qu’en dessous.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blancs alors que le devant du cou et le haut de la poitrine sont gris pâle avec un léger effet écaillé brun clair. Les flancs, l’abdomen et le bas-ventre sont barrés de blanc et roux.
Sur la tête, le centre de la calotte et de la nuque est semblable plumage du dos. On peut voir une rayure grise au-dessus de l’œil, comme un sourcil large qui rejoint l’arrière de la calotte. Une autre bande rouille part des lores jusqu’en arrière de l’œil et rejoint la nuque. Les joues sont gris pâle.
Le bec est rose. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont couleur chair.
Les deux sexes sont semblables, mais la femelle a souvent les parties supérieures d’une couleur chamoisée plus chaude. La rayure grise au-dessus de l’œil est plus terne et plus étroite que chez le mâle. Il y a moins de gris sur les joues, le cou et la poitrine.
Le plumage des adultes reste sensiblement le même tout au long de l’année, peut-être légèrement plus vif en période nuptiale.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il a les liserés des plumes du dessus plus clairs et plus étroits, et les couvertures sus-alaires sont moins barrées. La couleur gris pâle des côtés de la tête, du devant du cou et de la poitrine est remplacée par un brun chamoisé. Les flancs présentent des barres moins contrastées. Ses yeux sont plus ternes. Les pattes et les doigts sont gris foncé.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Râle des genêts mâle émet des cris forts et rauques pendant la période de reproduction. Ce cri est émis presque en continu nuit et jour. Il donne à l’oiseau son nom Latin « Crex crex ».
Ce cri qui sert à l’établissement du territoire est entendu avant que l’oiseau soit visible. C’est une série de sons qui portent loin, des « crex-crex… crex-crex… crex-crex… » répétés, secs et râpeux. Ils sont émis uniquement par le mâle, en général depuis le sol ou un perchoir bas, un mur ou un buisson. Il chante en tendant la tête et le cou vers le ciel.
Au cours des parades agressives ou nuptiales, il émet aussi des sortes de miaulements qui ressemblent aux vagissements des jeunes porcs. Mais d’autres sons tels que grognements, sifflements, cliquetis et caquetages peuvent également être entendus.
L’espèce est silencieuse sur ses aires d’hivernage en Afrique.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Râle des genêts se nourrit de nombreux invertébrés parmi lesquels on trouve des vers de terre et des mollusques, des araignées et divers insectes. Il capture aussi des grenouilles et consomme les parties tendres des plantes et des graines d’herbes ainsi que des céréales. Son régime est identique pendant l’hivernage.
Il est actif à l’aube et au crépuscule et après la pluie. Il lui arrive de courir après une proie plus réticente.
On le trouve rarement à découvert, et il cherche plutôt sa nourriture à l’abri de la végétation, occasionnellement sur les chemins herbeux ou les routes en Afrique. Il se nourrit sur le sol, où il trouve sa nourriture dans les plantes rampantes et les touffes d’herbes. Il sonde le tapis de feuilles avec son bec pour capturer les invertébrés qui s’y cachent.
Le Râle des genêts est un migrateur longue-distance. Il migre la nuit et à basse altitude. On note de nombreux oiseaux errants, probablement à cause des vents contraires qui les poussent hors de leurs routes habituelles.
VOL :
Le Râle des genêts a des ailes relativement longues. Lorsqu’il est dérangé et qu’il s’envole brusquement, il vole avec un bruissement d’ailes et les pattes pendantes. Mais bien que son vol soit faible et haché, il est capable de voler vite et pendant longtemps lorsqu’il migre.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril et août.
Le Râle des genêts nidifie dans les herbages, à l’abri d’une haie ou près d’un arbre isolé, ou dans des endroits buissonneux. Le nid est sur le sol, caché dans la végétation épaisse ou dans une touffe d’herbes. C’est une coupe peu profonde faite d’herbes et de ronces, dont le fond est tapissé de feuilles mortes. Les hautes herbes voisines sont souvent piétinées et repliées sur le dessus du nid, formant une sorte de canopée. Le nid est probablement construit par la femelle.
Elle dépose ensuite 8 à 12 œufs blanchâtres et tachetés de brun, avec des intervalles de 24 heures. Les couvées plus importantes sont l’œuvre de deux femelles. Elle incube seule pendant 16-19 jours et les naissances sont synchronisées.
Les poussins duveteux sont noir brunâtre avec une teinte rouille sur le dessus. Le bec est rose et les pattes noires.
Ils sont nourris et élevés par la femelle, parfois par deux adultes, probablement deux femelles mais ceci n’est pas tout à fait clair. Ils sont capables de se nourrir seuls à l’âge de 3-4 jours, et sont emplumés au bout de 34-38 jours après la naissance. Ils sont alors capables de voler.
Cette espèce produit une à deux couvées par an.
Pendant la saison de reproduction, cris et parades ont été entendus et observés.
Le mâle crie fortement pendant plusieurs heures de jour comme de nuit, afin d’avertir ses rivaux que le territoire est occupé, mais aussi pour prévenir les intrus et pour attirer les femelles. Il chante jusqu’au début de la ponte. Bien souvent, lorsqu’il crie caché dans la végétation, seuls la tête et le cou apparaissent au-dessus des herbes.
Le Râle des genêts mâle peut être polygame parfois. D’autres femelles entrant dans son territoire ne sont pas considérées comme des intruses et ne sont donc pas chassées. Les couvées des territoires les plus proches peuvent être associées à plusieurs oiseaux mais avec juste un seul mâle. Mais il peut aussi être monogame bien que la polygamie soit régulière chez cette espèce.
Un seul mâle peut occuper des territoires qui se chevauchent et s’accoupler avec deux ou trois femelles. En revanche, il ne prend pas part aux tâches liées à la nidification.
Les parades nuptiales sont peu connues, mais habituellement chez les Rallidés, elles ont pour but de mettre en valeur les dessins des flancs et les couleurs contrastées des couvertures alaires. Les parades sont accompagnées de cris.
Il nidifie en solitaire et le territoire est choisi en priorité pour ses ressources de nourritures abondantes.
ALIMENTATION :
Le Râle des genêts se nourrit de vers de terre et de mollusques, d’Isopodes (crustacés), de Diplopodes (mille-pattes), d’araignées et de plusieurs sortes d’insectes tels que Coléoptères, Diptères, Orthoptères, Odonates et Hyménoptères. Il capture aussi des petites grenouilles, ainsi qu’occasionnellement des petits mammifères et oiseaux. Il consomme également des graines d’herbes et des céréales.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Les populations du Râle des genêts ont subi d’importants déclins depuis un siècle, et dans plusieurs parties de sa distribution, l’espèce est encore menacée par l’extension des zones agricoles et les coupes d’herbes répétées qui dégradent leur habitat et entrainent la perte des nids, des œufs, des poussins et même des adultes.
Depuis 2002, les nombres semblent plus stables et on constate même une légère augmentation, y compris dans les Iles Britanniques. Pour cette raison, le Râle des genêts a été reclassé et n’est pas considéré comme étant menacé actuellement.
HABITAT :
Le Râle des genêts, contrairement aux autres Rallidés, préfère les herbages humides aux zones plus aquatiques.
Il se reproduit dans les prairies et les herbages secs ou humides comme les zones herbeuses en montagne, les bordures des marais et les clairières en forêt avec des hautes herbes épaisses.
Après la reproduction et sur les aires d’hivernage, on peut le voir dans les champs de céréales et les cultures, et il se déplace dans la végétation le long des fossés, des routes et des réservoirs.
En Afrique, il occupe les herbages secs et les savanes.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 3000 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Râle des genêts se reproduit dans l’ouest et le nord-ouest de l’Europe, depuis les Iles Britanniques jusqu’au nord-ouest de la Chine et le centre de la Sibérie. Il quitte les aires de reproduction en août-septembre et migre vers l’Afrique subsaharienne, dans l’est du Zaïre et le sud de la Tanzanie, ainsi que jusqu’en Afrique du Sud. Il revient sur ses aires de reproduction en avril-mai.