Fr: Râle insulaire
Ang: Madagascan Flufftail
All: Hovaralle
Esp: Polluela Malgache
Ita: Codapiuma del Madagascar
Nd: Hovaral
Sd: madagaskardunrall
Mal: Biny, Biry biry, goaika, Pangalatrovy, Tsobeboka
Photographes:
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC
Illustration:
John Gerrard Keulemans (1842-1912)
Origine de l’illustration:
Proceedings of the Zoological Society of London (vol. 1871, plate XXXII)
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
Birds of the Indian Ocean Islands Par Ian Sinclair, Olivier Langrand - ISBN: 1868729567, 9781868729562- Editeur: Struik, 2003
The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013
Rails: A Guide to Rails, Crakes, Gallinules and Coots of the World – By Barry taylor – Illustration by Ber van Perlo – ISBN: 1408135388, 9781408135389 – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2010
Birds of Madagascar: A Photographic Guide Par Pete Morris, Frank Hawkins – ISBN: 0300077556, 9780300077551- Editeur: Yale University Press, 1998
Observations on nest building and courtship behaviour of the Madagascar Flufftail - Sarothrura insularis
Râle insulaire
Sarothrura insularis
Ordre des Gruiformes – Famille des Sarothruridés
INTRODUCTION :
Le Râle insulaire est endémique de Madagascar et se trouve dans la partie est de l’île. Il fréquente une grande variété d’habitats comme les zones humides dégradées et intactes, les herbages aux lisières des forêts, les marécages herbeux et les pousses secondaires. C’est un oiseau très discret mais loquace, et sa voix haut-perché et sonnante est inhabituelle chez les râles. Il se nourrit d’insectes et de graines qu’il trouve sur le sol. Il passe de longs moments dans la végétation épaisse et rechigne souvent à s’envoler.
Le Râle insulaire n’est pas menacé actuellement et sa population semble stable.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 15 cm
Poids (d’une seule femelle) : 30 gr
Le Râle insulaire est petit. Le mâle adulte a la tête, le cou, la poitrine et la queue châtain-roux. Les côtés de la tête, le menton et la gorge sont légèrement plus pâles.
Le plumage du corps est noirâtre et présente des stries chamoisées régulières sur le dessus, tandis que le dessous est strié de blanc. Les couvertures sous-caudales sont châtain. Le dessous des ailes est brun noirâtre mais les axillaires ont des liserés jaunâtres. Sur le dessus des ailes, les rémiges, les couvertures primaires et l’alule sont brun foncé, avec des liserés chamois sur les couvertures et l’alule.
Le bec est noir ou gris foncé, avec l’extrémité plus claire. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris-brun foncé, brun jaunâtre ou brun rosâtre.
La femelle adulte n’a pas la couleur châtain-roux du mâle. Elle a les parties supérieures brun foncé avec des stries variables chamois ou châtain. Le croupion et les couvertures sus-caudales ont des barres chamois-cannelle. Les couvertures les plus longues et les rectrices sont châtain foncé et barrées de noirâtre.
Les parties inférieures sont chamois clair, avec le haut et les côtés de la poitrine tachetés et/ou striés de brun noirâtre, tandis que le bas de la poitrine, les flancs et les cuisses sont barrés de brun foncé.
Le juvénile est plus terne que les adultes et d’une couleur brun sombre dans l’ensemble. La poitrine et le haut de l’abdomen sont sombres et tachetés de blanc, tandis que le bas de l’abdomen est uni. La queue est rousse. Le mâle juvénile a quelques plumes rousses sur la tête et la poitrine.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Râle insulaire se trouve dans l’est et le centre de Madagascar. Il est confiné dans les zones humides dans le nord, mais il est absent du Lac Sahaka dans le lointain nord-est.
HABITAT :
Le Râle insulaire fréquente une grande variété d’habitats tels que les herbages en lisière de forêt, les clairières de la forêt primaire et des zones dégradées, les pousses secondaires avec de grandes fougères et de l’herbe épaisse, et les cultures denses. Il est également présent dans les marais pourvus de végétation comme des grandes herbes, des roseaux et des laîches, et aussi quelquefois dans les rizières. L’espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 2300 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Râle insulaire est habituellement loquace toute l’année et on peut l’entendre au cours de la journée.
Le cri le plus commun est une série sonore, haut-perché et sonnante composée de « kee » ou « keekee » répétés et qui dure 20 secondes. Cette série peut être précédée de trilles courts « drr-drr » et se termine souvent par un « kik » ou « ki » répété rapidement. D’autres cris sont des versions plus courtes de cette série.
Pendant l’accouplement, on peut entendre des « ii…ii…ii » courts. Des sons plus doux sont émis autour du nid.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Râle insulaire se nourrit de petits insectes et de graines, mais il ingère également des petits morceaux de gravier ou des petits cailloux qui aident à la digestion.
Il se nourrit sur le sol, dans la végétation épaisse. Il est seul ou en couple.
L’espèce est probablement monogame, territoriale et nidifie en couple isolé.
D’après une observation, un accouplement a été vu pendant la construction du nid, mais sans parades particulières. Un cri court « ii…ii…ii » est émis à ce moment-là. En fait, le mâle construit le nid et la femelle le visite plusieurs fois pendant la construction. Les accouplements se produisent après l’installation de matériaux sur le nid. Les deux oiseaux s’accouplent sur une petite branche proche. Ensuite, le mâle continue son travail.
Le Râle insulaire est sédentaire à Madagascar.
Il rechigne souvent à s’envoler. S’il est dérangé, il s’envole mais ne parcourt que quelques mètres avant de disparaître immédiatement sous le couvert végétal.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a été observée en février dans le nord-est, et en octobre dans le sud, pendant la saison humide locale. Mais elle doit également se produire en septembre, et probablement aussi en juillet.
Le Râle insulaire construit un nid avec un toit (dôme) plutôt qu’une structure en forme de coupe. Il peut se trouver sur le sol, ou dans une touffe d’herbe, ou encore jusqu’à 160 centimètres au-dessus du sol. Le site du nid se trouve dans la végétation épaisse, dans les herbages ou les marais. Il est fait de larges brins d’herbes entrelacés et l’intérieur est tapissé d’une belle épaisseur d’herbes plus fines. Il possède une entrée latérale.
Le mâle construit le nid tandis que la femelle reste à proximité. Il collecte les matériaux près du site et les transporte dans son bec jusqu’au nid. La construction peut durer trois jours.
John Gerrard Keulemans (1842-1912)
Femelle à gauche, mâle au premier plan
La femelle dépose 3-4 œufs blancs. L’incubation est sans doute partagée par les deux adultes. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet noirâtre. Les jeunes restent avec les parents après le commencement de la mue post-juvénile.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Râle insulaire est largement répandu et relativement commun dans la majeure partie de sa distribution, mais ses comportements discrets le rendent difficile à trouver.
La population semble stable pour le moment et l’espèce a une distribution assez vaste.
Le Râle insulaire n’est pas menacé actuellement.