Rougequeue aurore

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Rougequeue aurore est une espèce assez commune dans l’Est de l’Asie. Il se pose souvent sur des perchoirs exposés dans les zones découvertes.

Le mâle adulte en plumage nuptial a la calotte gris pâle s’étendant jusqu’en haut du manteau, tandis que le bas est noir. On peut voir une tache alaire blanche évidente. Le croupion, les couvertures sus-caudales et la queue sont roux, excepté les rectrices centrales noirâtres. Les scapulaires ont noirs. Les ailes sont noirâtres.
Les parties inférieures sont roux-orangé, mais le menton, la gorge et la face sont noirs.
Le bec, les pattes et les doigts sont noirs. Les yeux sont brun foncé.

En dehors de la période nuptiale, le mâle a la calotte et le haut du manteau plutôt gris brunâtre. Sur le bas du manteau, les plumes sont largement bordées de brun, ce qui donne un effet écaillé. La plumes de la poitrine présentent également des liserés clairs.

Le juvénile ressemble à la femelle, mais son plumage présente des bordures sombres et des taches chamoisées, aussi bien dessus qu’en dessous.

SOUS ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Les deux races sont migratrices.
P.a. auroreus (ici décrite et représentée) se trouve dans le sud-centre de la Sibérie et en Mongolie, vers l’Est jusqu’à la région du fleuve Amour, vers le Sud jusqu’en Corée et dans le nord-est de la Chine. Il hiverne au Japon, à Taiwan et dans le sud-est de la Chine.

P.a. leucopterus se trouve dans le nord-est de l’Inde, ainsi que dans le centre et l’est de la Chine. Il hiverne dans l’est de l’Himalaya, et vers l’Est jusqu’au nord de l’Indochine.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris du Rougequeue aurore comprennent un « tseep » ou « fit » haut-perché, un « tak » ou « teck teck » coléreux lancé en guise d’alarme, et un « tititik » rapide et sonore.
Le chant est une série de phrases descendantes courtes et douces, d’abord une ou deux notes claires suivies d’un trille rauque et d’un bourdonnement avec quelques notes claires murmurées.
Sur les aires d’hivernage, les deux sexes émettent des « siup siup siup » en guide d’avertissements territoriaux.

HABITAT :
Le Rougequeue aurore fréquente les forêts éparses et ouvertes en altitude, ainsi que les lisières, les clairières, les zones arbustives, les bosquets au bord des cours d’eau, les vergers, les parcs et les jardins. On peut le voir près des installations humaines. Cette espèce est visible à haute altitude, jusqu’à 2500 mètres. Elle se reproduit plus haut, entre 2800 et 3700 mètres.

En hiver, il fréquente souvent le bord des routes, la végétation arbustive des rives des cours d’eau comme les Euphorbiacées et les saules, et la campagne ouverte et vallonnée. On le voit habituellement depuis le niveau de la mer jusqu’à 2000 mètres, ou encore plus haut selon la distribution.
Des observations permettent de penser qu’une certaine territorialité existe même en hiver.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Rougequeue aurore se nourrit surtout d’insectes, mais consomme aussi des baies et des graines. Les insectes sont sa principale nourriture, notamment pendant la saison de reproduction.
Son bec mince est parfaitement adapté pour picorer à la surface du sol ou de la végétation, et pour capturer les insectes en vol.

Il pratique des vols courts depuis un perchoir pour capturer des proies comme les araignées et les chenilles. Il lui arrive aussi de s’élancer en vol après un insecte qui passe. Son vol est très agile lorsqu’il se nourrit.

Pendant la période de reproduction, le Rougequeue aurore devient plus territorial et l’espèce est monogame. Le mâle établit et défend un territoire, indispensable pour attirer les femelles. Il chante pour le proclamer et le maintenir contre les rivaux.
Les parades nuptiales ne sont pas bien connues. Mais on peut supposer que des vols nuptiaux et des poursuites aériennes se produisent, comme chez les autres espèces de rougequeues. Des offrandes de nourriture du mâle à la femelle font certainement partie des parades rituelles de l’espèce.
Le mâle adopte aussi des postures exagérées pour mettre en valeur les couleurs de son plumage, les taches alaires blanches, le croupion roux, la calotte gris pâle et la queue rousse et noire.

Les dessins de la queue sont caractéristiques et utilisés en tant que signaux visuels pendant les interactions et les parades, y compris lorsque l’oiseau vole sur de courtes distances. Des mouvements rapides de la queue, comme des frémissements, des frétillements, redresser ou déployer les rectrices, ou une combinaison de l’ensemble, mettent en valeur le roux et le noir des plumes. De plus, les taches alaires blanches renforcent les signaux visuels.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril et août, avec un pic en mai-juin.
Le Rougequeue aurore nidifie dans un trou, au sol, dans un arbre, un rocher, un mur, un talus ou une falaise, et parfois dans un vieil immeuble, en général en-dessous de 1,50 mètre.
Le nid est en forme de coupe. Il est fait avec de la paille, de l’écorce, de la mousse et des radicelles. L’intérieur est tapissé avec des herbes douces, des poils et des plumes.

La femelle dépose 3-6 œufs de couleur variable, rosâtre, blanchâtre, verdâtre clair ou bleu pâle, avec des taches brun clair. L’incubation (en captivité) dure 16 à 18 jours. Les jeunes quittent le nid au bout de deux semaines après la naissance.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Rougequeue aurore semble être commun dans la majeure partie de ses aires de reproduction, en dépit de plusieurs variations selon la distribution.
Ses populations ne sont pas menacées actuellement.