Fr: Shama de Madagascar
Ang: Madagascar Magpie-Robin
All: Madagaskardajal
Esp: Shama Malgache
Ita: Pettirosso gazza delle del Madagascar
Nd: Madagaskardayallijster
Sd: madagaskarshama
Mal: Atodiana, Fatsimboay, Fitadahy, Fitatra
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Jean-Claude Billonneau
Photographe-témoin de la Beauté du Monde
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013
Birds of Madagascar: A Photographic Guide Par Pete Morris, Frank Hawkins – ISBN: 0300077556, 9780300077551- Editeur: Yale University Press, 1998
Birds of the Indian Ocean Islands Par Ian Sinclair, Olivier Langrand - ISBN: 1868729567, 9781868729562- Editeur: Struik, 2003
Wikipedia, the free encyclopaedia
Robins and Chats Par Peter Clement
Shama de Madagascar
Copsychus albospecularis
Ordre des Passériformes – Famille des Muscicapidés
INTRODUCTION :
Le Shama de Madagascar est endémique de Madagascar où il fréquente une grande variété d’habitats depuis le niveau de la mer jusqu’à 1800 mètres d’altitude. Il est observé seul ou en couple, bien que la femelle ait plutôt tendance à rester cachée dans les sous-bois alors que le mâle est toujours actif et bien visible.
Trois sous-espèces partagent la distribution. Elles se distinguent les unes des autres par quelques différences au niveau des dessins et des couleurs du plumage.
Le Shama de Madagascar est commun ou localement commun dans différents habitats boisés, et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 18 cm
Poids : 21-24 gr
Le Shama de Madagascar adulte de la race nominale a un plumage bleu-noir luisant, sauf les épaules blanches et les liserés blanchâtres sur les plumes du bas-ventre.
La femelle a les parties supérieures gris-brun foncé depuis la calotte jusqu’à la queue, et le dessous gris du menton à l’abdomen. Les ailes et la queue sont d’un brun plus foncé, et on remarque un peu de blanc sur les couvertures alaires internes. La zone qui va des flancs aux couvertures sous-caudales est d’un roux-cannelle vif.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris.
Le jeune mâle a le plumage plus terne que l’adulte et la gorge blanche. Le bec a des bordures coupantes jaunes.
La jeune femelle a des petites taches brunes sur la calotte, le manteau et les scapulaires, tandis que les plumes des parties inférieures ont des liserés chamoisés.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Shama de Madagascar a trois sous-espèces.
C.a. pica se trouve dans le nord, l’ouest et le sud-ouest de Madagascar.
Cette race est plus petite. Le mâle a l’abdomen, les grandes couvertures, les liserés externes des tertiaires et les rectrices externes blancs. La femelle est plus claire que celle de la race nominale.
C.a. albospecularis (décrite plus haut) se trouve dans le nord-est de Madagascar.
C.a. inexspectatus se trouve dans le centre-est et le sud-est de Madagascar.
Le mâle de cette race a l’abdomen et le bas-ventre blanchâtres et la queue entièrement noire.
HABITAT :
Le Shama de Madagascar fréquente une grande variété d’habitats à travers l’île, comme les sous-bois et le sol des forêts humides, les forêts sèches plantées de feuillus, les lisières, les mangroves et les forêts secondaires. L’espèce est également présente dans les zones agricoles, les jardins et les plantations. Elle est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1800 mètres d’altitude. La race « pica » est présente plus haut, jusqu’à 2000/2100 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le chant du Shama de Madagascar comprend des notes flûtées haut-perché entrecoupées de sifflements plus hauts « tsiiir…tseeteechirew tsiiiii chirri » et autres variantes qui durent de 3 à 10 secondes. Ce chant est émis depuis un grand arbre, en général un palmier. La femelle émet une version plus simple du chant du mâle, et les deux partenaires font parfois des duos.
Le cri d’alarme est un « tchee » bas ou un « tsiiiiii » très haut mais difficile à localiser. Les comportements agressifs sont accompagnés de « churr » rauques.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Shama de Madagascar se nourrit principalement d’insectes comme les coléoptères (adultes et larves), les orthoptères, les blattes et les fourmis. Mais il consomme également des araignées, des vers de terre, des geckos et des petits amphibiens. Il peut aussi se nourrir de baies de temps en temps.
Les insectes sont capturés au cours de vols brefs depuis la canopée des arbres et des buissons.
Il se nourrit près du sol dans les sous-bois et sur le sol de la forêt. Cependant, mâle et femelle se nourrissent à des niveaux différents. La femelle cherche ses proies surtout sur le sol tandis que le mâle se nourrit plus haut dans les sous-bois. Il leur arrive aussi de se joindre à des groupes d’espèces mélangées.
C.a. pica
Femelle
Le Shama de Madagascar est monogame et territorial pendant la saison de reproduction. Il sautille et agite nerveusement sa queue tandis qu’il est au sol, et se déplace avec des mouvements courts et brusques avec la queue quelquefois légèrement relevée. Lorsqu’il est excité les déplacements sont encore plus rapides et nerveux.
La race « pica » a tendance à déployer la queue en éventail, sans doute pour exposer les dessins noirs et blancs des rectrices. Ce comportement est réduit chez la race « inexspectatus » qui a la queue uniformément noire, mais en revanche, elle dresse les plumes de la nuque pendant les parades de menace.
Le Shama de Madagascar est sédentaire et reste très fidèle aux sites qu’il fréquente.
Le vol est certainement ondulant et pratiqué sur des distances courtes.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de fin septembre à février et peut-être aussi en juin dans l’est de l’île.
La femelle construit le nid dans un trou d’arbre, d’une branche ou d’une souche, ou à l’intérieur d’un amas de végétation retombante ou encore dans des fougères épiphytes ou des espèces épineuses du genre Euphorbia. Il peut quelquefois se trouver dans un talus terreux ou dans la mousse qui recouvre un rocher. La structure en forme de coupe est faite avec des herbes, des fibres végétales, de la mousse, des poils d’animaux et de la peau de serpent.
C.a. pica
Femelle
La femelle dépose 2-5 œufs vert bleuâtre ou blanc verdâtre avec des taches ou des mouchetures plus sombres. L’incubation dure 13 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents. Les jeunes quittent le nid au bout de 13-17 jours après l’éclosion. Ils sont encore nourris pendant quelques jours de plus. Ils restent en famille pendant au moins 18 jours après le premier envol.
Leur principal prédateur est l’Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis).
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Shama de Madagascar est commun ou localement commun, mais il est clairsemé à travers sa distribution et les densités varient en fonction de l’habitat.
La taille de la population n’est pas connue, mais elle semble décliner à cause de la destruction de l’habitat.
Le Shama de Madagascar n’est pas globalement menacé actuellement.