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Ang: Takahe or South Island Takahe
All: Südinsel Takahe
Sd: Takahe

Photographe:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Ian McHenry
My New Zealand Birds

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Department of Conservation

Terra nature

ARKive (Christopher Parsons)

New Zealand Birds Online

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

Te Ara – The Encyclopedia of New Zealand

Tiritiri Matangi Open Sanctuary

HBW Alive

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Famille des Rallidés

Sommaire fiches

 

Talève takahé
Porphyrio hochstetteri

Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés

INTRODUCTION :
Autrefois, une seule espèce, la Talève mohoau (Porphyrio mantelli) vivait en Nouvelle Zélande. En tant qu’espèce non volante, ce grand oiseau a été la proie des prédateurs introduits, mais était aussi chassé pour sa chair par les Maoris. Elle a été décrite pour la première fois en 1849, mais elle a été considérée comme étant éteinte dans les années 1898-1900.
 
Cependant, quelques groupes d’oiseaux ont été redécouverts en 1948 par le Docteur Geoffrey Orbell dans les Murchison Mountains dans le Fiordland, dans l’Ile du Sud. Le nom scientifique de la Talève takahé, l’espèce qui subsiste après l’extinction de la Talève mohoau, rend hommage au géologue allemand Ferdinand von Hochstetter.

La Talève takahé est une survivante, encore présente en dépit de la chasse, de la destruction de son habitat et des prédateurs introduits. Mais même après des années d’efforts pour sa conservation, cette espèce reste En Danger Critique  d’Extinction avec une population de moins de 250 individus.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 63 cm
Hauteur : 50 cm
Poids : M : 2700 gr – F : 2300 gr

Ce grand rallidé a des ailes réduites et ne vole pas. Le corps trapu présente un beau plumage irisé vert et bleu, avec de subtils reflets turquoise, allant du bleu foncé irisé de la tête, du cou, de la poitrine et des épaules, au vert olive et au bleu des ailes, de la queue et du dos. Le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont blancs.  
Le bec massif et la plaque frontale sont rouges, d’une teinte plus vive à la base du bec et sur la plaque frontale. Les yeux sont brun-rougeâtre. Les pattes puissantes et les doigts sont rouges.  

La femelle a le même plumage mais elle est légèrement plus petite que le mâle.
Le juvénile a la tête, le cou et les parties supérieures gris brunâtre. La face et la gorge sont tachetées de blanc. La poitrine et le haut des flancs sont bleu-violet terne, alors que le bas des flancs et le bas-ventre sont blanc-crème chamoisé. Les couvertures sous-caudales sont blanches. Les yeux sont brun foncé ou gris, et le bec est noirâtre. Les pattes et les doigts sont brunâtres.
L’immature ressemble à l’adulte mais il est un peu plus terne. Le bec est rosâtre teinté de bleu. Les pattes et les doigts sont d’un rouge terne. Vers l’âge de 5-6 mois, les yeux sont comme ceux des adultes.    

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Talève takahé est endémique de Nouvelle Zélande. Présente dans les Murchison Mountains dans le Fiordland, elle a aussi été introduite sur les iles adjacentes au large des côtes, Tiritiri Matangi, Kapiti, Mana, Maud et Rarotoka.

La Talève mohoau (Porphyrio mantelli) se trouvait à l’origine dans l’Ile du Nord, et a été vue pour la dernière fois dans les Monts Tararua, dans le sud de l’Ile du Nord.  Elle est aujourd’hui éteinte. Elle était plus grande et plus mince que la Talève takahé.    

HABITAT :   
La Talève takahé fréquente les herbages où elle trouve des buissons pour s’abriter. Dans le Fiordland, elle fréquente les herbages de montagne où poussent des touffes de hautes herbes.
Pendant les hivers neigeux, elle se déplace vers les forêts de hêtres voisines. Mais même si elle passe du temps en forêt, elle préfère les herbages avec des buissons clairsemés.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
La Talève takahé a pour cris principaux un cri perçant plutôt sonore, une sorte de hululement tranquille en guise de contact « coo-eet », et un grondement profond et résonnant lorsqu’elle se sent menacée « oomf ».  
Pendant la saison de reproduction, les partenaires chantent en duo avec des sons alternés.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
La Talève takahé est végétarienne et se nourrit habituellement d’une variété de matières végétales comprenant des racines, des pousses tendres, la base des feuilles de Chionochloa, des laîches, des joncs et des plantes du genre Aciphylla.
Elle égrène les tiges des herbes avec le bec, et consomme les baies tombées à terre.
Pendant l’hiver dans son habitat forestier, elle creuse le sol pour extraire les rhizomes des fougères et d’autres racines.
Il lui arrive aussi de capturer de grands insectes comme des phalènes, des coléoptères et des orthoptères pour les protéines.

Lorsque la Talève takahé se nourrit de feuillage, elle prend les jeunes pousses et les tiges, et tout en les tenant avec les doigts d’une patte, elle mâche la plante pour en extraire les sucs, un peu à la manière d’un perroquet. Malheureusement, les ongulés consomment aussi ce genre de nourriture, et la compétition est dure. La talève est active toute la journée.

Le couple est monogame, et leurs liens sont permanents. Ils vivent en couples ou en petits groupes familiaux. Ils sont territoriaux et les deux adultes défendent le territoire en criant fortement et des combats peuvent parfois se produire.  

La Talève takahé utilise ses ailes courtes pendant les parades, mais aussi lors des comportements agressifs. Les couvertures sous-caudales blanches sont exposées alors que la courte queue est relevée. Les deux partenaires chantent en duo et émettent un « kloomph » profond et résonnant.

Ils se reproduisent en colonies lâches, et chaque couple maintient le même territoire année après année. Il leur arrive parfois de se reproduire en groupes familiaux. Les oiseaux de première année font alors office d’aides pour l’incubation et l’élevage des jeunes.

La Talève takahé ne vole pas. Elle est sédentaire. Elle se déplace uniquement en hiver lorsque les herbages se couvrent de neige. Elle est capable de couvrir de grandes distances en marchant ou en courant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Dans le Fiordland, la ponte a lieu entre fin octobre et janvier. Mais elle commence en septembre sur les sites à plus basse altitude. 
Le nid est sur le sol, dans une zone bien drainée. Il est construit dans les touffes de hautes herbes. C’est un nid en forme de bol qui comporte en général deux entrées et un chemin qui mène à chacune d’elles. Les deux partenaires construisent cette structure avec des herbes et des feuilles.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
La Talève takahé a une population extrêmement réduite avec environ 227 oiseaux adultes. Cependant, les nombres augmentent lentement grâce au contrôle des prédateurs introduits, à la reproduction en captivité et à la gestion extrême de ces populations en leur apportant  des suppléments alimentaires, en pratiquant des transferts d’une ile à l’autre, et en enlevant les œufs infertiles pour inciter les femelles à produire de nouvelles pontes.
L’espèce est actuellement toujours considérée comme étant en Danger d’Extinction.

La femelle dépose 1-3 œufs blanchâtres avec des marques sombres. Les deux adultes incubent pendant 29-31 jours. Souvent, un seul poussin survit. Il est nourri avec des herbes et autres matières végétales. Il reste avec les parents pendant une période pouvant durer jusqu’à trois mois.
Il est nidifuge et quitte le nid très vite après l’éclosion. Il est couvert de duvet noir, son bec est blanc et il n’a pas la plaque frontale. Les pattes et les doigts sont rose pâle.
La nidification peut échouer par manque de nourriture, ou à cause de la prédation par les hermines qui s’attaquent aux œufs et aux poussins.
Poussin
Adulte et poussin (4 mois)