Fr: Tangara à coiffe blanche
Ang: White-capped Tanager
All: Weißkappentangare
Esp: Tangara Coroniblanca
Ita: Tanagra capobianco
Nd: Witkaptangare
Sd: vitkronad tangara
Photographe:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador & My bird pictures on IBC
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781
BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
TANAGERS: Natural History, Distribution and Identification (Helm Identification Guides) - By Morton L. Isler and Phyllis R. Isler - Christopher Helm Publishers Ltd; New edition (30 April 1999) - ISBN-10: 0713651164
Birds of Ecuador De Robin Restall, Juan Freile - Bloomsbury Publishing, 2019 – ISBN: 147297249X, 9781472972491 - 576 pages
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
Fundacion EcoMinda - White-capped Tanager (Sericossypha albocristata)
SORA - Observations on the nesting and diet of the White-capped Tanager in Eastern Ecuador
Tangara à coiffe blanche
Sericossypha albocristata
Ordre des Passériformes – Famille des Thraupidés
INTRODUCTION :
Le Tangara à coiffe blanche est un grand tangara à l’allure particulière, présent dans la partie nord des Andes en Amérique du Sud. Bien qu’ils soient bien répandus dans la forêt humide, les densités sont généralement basses.
Cet oiseau bruyant peut-être observé jusqu’à 3000-3200 mètres d’altitude dans la forêt de nuages en montagne. Il se nourrit de matières végétales mais aussi d’invertébrés. Il cherche sa nourriture dans la canopée ou au sommet des buissons en bordure de forêt.
La structure sociale du Tangara à coiffe blanche diffère de celle des autres espèces. Les adultes voyagent en petits groupes d’environ 20 individus, mais ne comprenant souvent qu’un seul mâle. Cette espèce semble aussi se reproduire de façon communautaire.
Le Tangara à coiffe blanche est menacé par la déforestation et la fragmentation des forêts dans sa distribution andine. Cependant, l’espèce est présente dans plusieurs zones protégées, mais elle est actuellement Vulnérable.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 23-24 cm
Poids : 95-125 gr
Le Tangara à coiffe blanche est plutôt grand, avec le dessus de la tête blanc. Le mâle a le plumage d’un noir luisant dans l’ensemble, sauf sur le menton, la gorge et la poitrine qui sont rouges. Les ailes et la queue sont plutôt noir bleuté.
Sur la tête, les lores et le haut de la tête depuis le front jusqu’à la moitié de la calotte sont d’un blanc éclatant qui contraste avec le plumage sombre.
Le bec assez fort est noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes robustes et les doigts sont gris foncé.
La femelle ressemble au mâle mais le menton, la gorge et la poitrine sont d’un rouge plus sombre et plus terne, et cette zone est plus réduite que chez le mâle.
Le juvénile a le plumage noir mais il a déjà du blanc sur la tête. En revanche, il n’a pas du tout de rouge.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Tangara à coiffe blanche se trouve au Venezuela, en Colombie, en Equateur et au Pérou.
En Colombie, il est présent sur le versant est du centre des Andes près de la frontière entre Caldas et Tolima, ainsi que sur le versant ouest du centre des Andes dans le département du Cauca. Il se trouve aussi dans la partie supérieure de Magdalena Valley dans le département de Huila et vers le sud dans les départements du Cauca et de Nariño jusqu’en Equateur et au centre du Pérou. L’espèce est également présente sur le versant est des Andes au Venezuela dans l’état de Táchira.
HABITAT :
Le Tangara à coiffe blanche fréquente la forêt humide et les zones adjacentes, mais il est généralement plus commun dans les forêts couvertes de mousse à plus haute altitude que le long des lisières de ces forêts ou des pousses secondaires déjà hautes.
L’espèce est présente à haute altitude, de 1600 à 3200 mètres en Colombie, ou de 1750 à 3000 mètres en Equateur, et entre 1700 et 2800 mètres au Pérou. Ces oiseaux sont habituellement plus nombreux entre 1900 et 2700 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Tangara à coiffe blanche est généralement très loquace, et l’espèce est plus souvent entendue que vue. L’oiseau répète constamment un « peeeaap » sonore, parfois suivi d’une ou deux notes aigües telles qu’un « keep » perçant, ou « peeer » ou encore « kip ».
Il peut émettre jusqu’à 40 notes par minute ou de façon plus irrégulière, mais il peut aussi continuer quelquefois pendant 8 à 9 minutes.
Ces cris portent loin et indiquent en général l’approche d’un groupe. Ils sont aussi émis pendant le vol.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Tangara à coiffe blanche se nourrit probablement de matières végétales et animales. Plusieurs estomacs contenaient de la pulpe de fruit, des graines, des fourmis, des abeilles, des guêpes, ainsi que des larves de coléoptères et de diptères.
Cette espèce se nourrit habituellement à la cime des arbres, en particulier des grands arbres, ou à l’occasion au sommet des buissons ou des pousses secondaires. Ils se nourrissent souvent en groupes de 4-8 individus, mais des troupes d’une vingtaine d’oiseaux ne sont pas rares. Ce sont probablement des groupes familiaux car il n’y a souvent qu’un seul mâle.
Lorsqu’ils se nourrissent, ils regardent attentivement, prennent des poses et redressent la queue, et sautillent ou bondissent à travers les arbres.
Les comportements nuptiaux du Tangara à coiffe blanche sont très mal connus, mais ils se reproduisent certainement en communauté. La coiffe blanche et la poitrine rouge jouent certainement un rôle au cours des parades nuptiales, mises en valeur par des postures adaptées. Cette espèce nidifie dans une structure en forme de coupe cachée dans les feuilles au centre du tronc d’une fougère arboricole.
Le Tangara à coiffe blanche est endémique d’Amérique du Sud, mais il lui arrive de vagabonder de façon saisonnière, sans doute en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires.
Il sautille et bondit au milieu des arbres comme le font les geais, pour ensuite s’envoler rapidement au-dessus des arbres. Les groupes peuvent parcourir de longues distances dans la canopée de la forêt, pour ensuite se poser à découvert avant de s’envoler plus haut.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Un seul nid a été trouvé à la mi-janvier dans l’est de l’Equateur. Il était construit dans une fougère arboricole (Cyatheaceae) d’environ 12 mètres de hauteur. Il se trouvait au centre du tronc dans la couronne de la plante, bien caché dans les frondaisons.
La coupe était construite de manière lâche avec des radicelles et des fibres de couleur claire. Un seul poussin fut trouvé dans ce nid. Il était déjà bien emplumé, et une tache d’un blanc terne était visible sur la tête. Il était très loquace, en particulier lorsque l’adulte était au voisinage du nid. Jusqu’à 4 adultes (3 mâles et une femelle) lui apportaient de la nourriture, mais ils visitaient le nid séparément.
Le juvénile fut finalement observé hors du nid le 22 janvier. Il était posé sur une feuille de fougère proche du nid où il était toujours nourri par les adultes.
Il n’y a pas d’autres informations pour le moment.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Tangara à coiffe blanche est affecté par la perte de l’habitat à cause de la déforestation. L’espèce se trouve heureusement dans plusieurs zones protégées à l’intérieur de sa distribution.
La taille de la population n’est pas connue, mais l’espèce est décrite comme étant « peu commune et avec une distribution fragmentée ».
La population semble décliner et le Tangara à coiffe blanche est actuellement classé en tant qu’espèce Vulnérable.