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Fr: Taurillon de Juan Fernández
Ang: Juan Fernández Tit-Tyrant
All: Juan-Fernández-Tachurityrann
Esp: Cachudito de Juan Fernández
Ita: Tiranno cincia di Juan Fernandez
Nd: Juan-Fernándezmeestiran
Sd: robinsoncrusoemestyrann

Photographes:

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Illustration:

Joseph Smit: 1836-1929

Sourcehttps://archive.org/details/ibis13brit/page/180/mode/2up?view=theater

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Endemic breeding birds of Juan Fernández archipelago, Chile

First reproductive records and nest sites of the endemic Juan Fernández Tit-tyrant Anairetes fernandezianus (PHILIPPI, 1857) (Aves: Passeriformes: Tyrannidae) from Robinson Crusoe Island, Chile

First description of the micro-habitat selection pattern of the island endemic Juan Fernandez Tit-tyrant

ISLAND CONSERVATION

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)

Aves de Chile

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Taurillon de Juan Fernández
Anairetes fernandezianus

Ordre des Passériformes – Famille des Tyrannidés

INTRODUCTION :
Le Taurillon de Juan Fernández est endémique des îles Juan Fernández et se trouve sur l'île Robinson Crusoé, en particulier dans les habitats boisés. Il se nourrit d’insectes et fouille activement la végétation. Il représente la seule espèce insectivore de l'île.
Le Taurillon de Juan Fernández fréquente tous les types d'habitats forestiers avec de la végétation introduite et indigène. Certains nids ont été observés dans des parcelles de forêt natives de lauriers aux niveaux inférieurs des montagnes. Ils étaient construits dans l’espèce dominante Myrceugenia fernandeziana, parfois aussi dans des arbres isolés entourés d'espaces ouverts.
Le nid est une structure typique en forme de coupe avec de la mousse sur la partie extérieure en guise de camouflage. Mâle et femelle partagent certaines tâches liées à la nidification, mais la femelle incube seule tandis que le mâle reste dans les environs.

Le Taurillon de Juan Fernández est affecté par les prédateurs comme les chats, les rats et les coatis, et sans doute aussi la Buse tricolore. L’espèce est actuellement classée comme Quasi Menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12,5 cm

Le Taurillon de Juan Fernández ressemble au Taurillon mésange, mais il est plus grand avec une crête plus longue.
Les parties supérieures sont gris foncé. Sur les ailes noirâtres, les couvertures alaires présentent des extrémités étroites et blanches formant deux barres alaires blanches. Les secondaires présentent des liserés pâles indistincts, mais les rémiges les plus internes présentent des liserés clairs plus larges. La queue est sombre avec des vexilles externes blanchâtres sur les paires de rectrices les plus externes et les extrémités des autres rectrices.

Les parties inférieures, les côtés de la tête, le menton, la gorge et la poitrine sont blancs avec des stries noires bien visibles. Les stries sont plus larges sur la poitrine et le haut de l’abdomen, et s'étendent le long des flancs. Le bas de la poitrine, l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blanc crème.

Joseph Smit: 1836-1929

Sur la tête, la calotte est noirâtre. Les plumes centrales sont noires et plus longues, formant une crête recourbée qui recouvre quelques plumes blanchâtres. Le front et les lores sont noirs. On peut voir une petite tache supralorale blanche et un fin sourcil postérieur.
Le bec est noir. Les yeux sont jaune pâle. Les pattes et les doigts sont noirs.

Le mâle et la femelle sont semblables.
Le juvénile a un plumage gris terne plutôt uniforme, principalement sur la poitrine et l’abdomen. Il lui manque les stries noires et blanches des adultes. La crête et la queue sont plus courtes.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Taurillon de Juan Fernández réside sur l'île Robinson Crusoé (îles Juan Fernández, au large du Chili).

HABITAT :
Le Taurillon de Juan Fernández se trouve principalement dans la forêt indigène, généralement à proximité des clairières forestières.
L'espèce est également concentrée dans les zones forestières indigènes pendant la saison de reproduction. Cependant, le Taurillon de Juan Fernández mâle occupe le même territoire pendant la période postnuptiale. Ces observations corroborent le fait que ces oiseaux utilisent la forêt indigène comme habitat principal presque toute l'année.
D'après les observations, le Taurillon de Juan Fernández utilise également des sites situés à proximité des formations arbustives endémiques de Gunnera peltata dans des habitats humides, s'étendant dans la forêt indigène adjacente des hautes terres. Ces zones sont également de bonnes sources de nourriture pour les taurillons.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les sons émis par le Taurillon de Juan Fernández sont mal connus, mais ils ressemblent probablement à ceux du Taurillon mésange.
Le cri est un « pluit-pluit » ténu et répétitif et l’on peut également entendre un « pee-de-dit » plus doux.
Le chant est aigu, avec des bavardages et des phrases rapides « cuit-chuit-chuit-chuit-chuit-chuit-didi ».

Pour comparer les deux espèces

Taurillon mésange

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le Taurillon de Juan Fernández est un insectivore. Il se nourrit de façon active en solitaire, en couple ou en groupe familial. Il effectue des vols courts d’un perchoir à l’autre ou s’élance dans les airs pour capturer un insecte. Il glane des proies dans la végétation, sur les fleurs et les brindilles en se perchant et en voltigeant sur place. Il se déplace continuellement parmi les feuilles et les branches à la recherche de nourriture.

Le comportement reproducteur du Taurillon de Juan Fernández est mal connu, mais grâce à quelques observations, il a été possible de décrire certains détails de cette période.
Le mâle a tendance à être territorial et agressif, chassant les rivaux et les intrus du territoire. Les plumes de la crête sont alors relevées lors de ces rencontres, et probablement aussi lors des parades nuptiales.
D'après certaines observations, le nid ouvert en forme de coupe est souvent construit dans l’espèce Myrceugenia fernandeziana, bien que certains nids aient été trouvés dans d'autres espèces végétales. La structure est attachée aux brindilles et bien camouflée par des mousses sur la partie externe.
Le Taurillon de Juan Fernández est monogame. La femelle incube seule tandis que le mâle reste présent à proximité du nid.

Le Taurillon de Juan Fernández peut devenir agressif envers des prédateurs tels que le Hibou des marais. Une observation décrit ce comportement.
Si le prédateur s'approche du nid, notamment en l'absence de la femelle, le Taurillon de Juan Fernández mâle s'approche du prédateur à une distance de plusieurs mètres en criant fortement tandis qu’il se place entre l'intrus et le nid. Alarmé par le premier mâle, un deuxième oiseau arrive et se joint aux comportements agressifs et au harcèlement du prédateur.
Celui-ci s'enfuit à environ 50 mètres pour se percher à nouveau, mais il est suivi par les deux taurillons qui le harcèlent continuellement.

Le Taurillon de Juan Fernández réside sur l'île Robinson Crusoé.
L'espèce effectue des vols courts et actifs lorsqu'elle se nourrit, mais pendant les poursuites, le vol est ondulant.

Joseph Smit: 1836-1929
Synallaxe de Masafuera
Taurillon de Juan Fernández

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a probablement lieu d'août à décembre, avec des nids actifs en novembre/décembre.
Le Taurillon de Juan Fernández se reproduit dans les habitats forestiers, notamment avec l'espèce d'arbre dominante Myrceugenia fernandeziana mais aussi d'autres espèces d'arbres dispersées.
Le nid est une structure ouverte en forme de coupe placée sur le côté de l’arbre, non loin des extrémités densément feuillues des rameaux extérieurs. Le nid est généralement placé à 1,50/2,50 mètres du sol. Il est attaché aux parties extérieures des rameaux, à environ 50 cm de l’extrémité. Il est normalement attaché à plusieurs brindilles, entre trois et cinq.

L'extérieur du nid est recouvert de mousse servant de camouflage. D’autres matériaux tels que l’herbe, les feuilles, les fibres des racines et les cocons d’araignées sont également utilisés. La coupe est tapissée à l’intérieur de plusieurs plumes fines, probablement pour la plupart provenant de l’oiseau lui-même. D’autres plumes légèrement plus grandes peuvent également être vues dans le nid. Elles servent à couvrir la couvée lorsque l'adulte quitte les lieux pour se nourrir.

La femelle dépose 2 à 3 œufs d’un blanc terne. Elle incube seule, mais la durée de l'incubation est inconnue. A l'éclosion, les poussins sont nus et leur corps présente une coloration violet-grisâtre. Leurs yeux sont fermés.
Plus tard, les oisillons ont une couleur grise uniforme et terne, en particulier sur la poitrine et l’abdomen. Il leur manque encore les stries noires et blanches des adultes.
On peut les voir en groupes familiaux accompagnés de deux adultes.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Taurillon de Juan Fernández est une espèce dont l’aire de répartition est restreinte. Il est menacé par des prédateurs comme les chats, les chiens et les coatis, ainsi que par le Hibou des marais et la Buse tricolore, cette dernière venant de l'île Alejandro Selkirk.
Il est également affecté par la dégradation et la perte de l’habitat causée par l'introduction de mammifères tels que les bovins, les porcs, les chèvres et les moutons.
La population était estimée stable et en sécurité à 5 000 individus au milieu des années 1980. De plus, les îles Juan Fernández sont protégées depuis 1967 et un programme de restauration de l'habitat a débuté en 1997.
Le Taurillon de Juan Fernández est actuellement classé en tant qu’espèce Quasi Menacée.

Hibou des marais