Ang : Hartlaub’s Turaco
All : Seidenturako
Esp : Turaco de Hartlaub
Ital : Turaco di Hartlaub
Nd : Hartlaub-toerako
Sd : Hartlaubturako
Texte et photos de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
BirdLife International (BirdLife International)
Touraco de Hartlaub
Tauraco hartlaubi
Ordre des Musophagiformes – Famille des Musophagidés
QUELQUES MESURES :
L : 43 cm
Poids : M : 210-270 gr – F : 195-275 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Touraco de Hartlaub est endémique en Afrique de l’Est et relativement commun à travers sa distribution.
L’adulte a le menton, la gorge, les joues, le cou, le manteau et la poitrine verts. Le bas du dos, les ailes fermées et la queue sont bleu-violet et le croupion est plus foncé, plutôt bleu-noir.
Sur les ailes, la plus grande parties des rémiges primaires et des secondaires externes est rouge vif, bien visible en vol.
Sur les parties inférieures, les cuisses et l’abdomen sont d’un noirâtre terne teinté de verdâtre.
La tête présente des dessins distincts. Le front, la crête broussailleuse et arrondie et la nuque sont bleu-noir luisant. On peut voir une tache blanche très nette en face de l’œil alors qu’une fine rayure blanche passe en dessous, depuis la commissure jusqu’aux couvertures auriculaires. Les lores noirs s’étirent en une fine ligne noire qui passe juste sous l’œil, au-dessus de la rayure blanche. L’œil est entouré d’un cercle orbitaire de peau nue et rouge, devenant plus large à l’arrière de l’œil.
Le bec est rouge et noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.
Les deux sexes sont semblables.
L’immature ressemble aux adultes.
Les poussins sont couverts de duvet noir.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Touraco de Hartlaub émet des gloussements haut-perchés et des séries d’aboiements sonores et gutturaux « kwa, kak, kwak-kwak, kwak ».
HABITAT :
Le Touraco de Hartlaub se trouve dans les forêts toujours vertes en altitude, jusqu’à 1500-3200 mètres. Il fréquente les jardins avec arbres dans les zones urbaines, spécialement autour de Nairobi.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Touraco de Hartlaub se trouve autour des plateaux kényans, et s’étend jusqu’à l’est de l’Ouganda et au nord de la Tanzanie.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Touraco de Hartlaub est principalement un consommateur de fruits. Il prend les fruits et les baies de plusieurs espèces de plantes et arbres. Il mange aussi les fruits de l’Acokanthera longiflora qui contiennent une sorte de poison. Cette plante est nommée localement « le poison des buissons ».
Les oiseaux qui vivent dans les zones urbaines consomment souvent les fruits exotiques du Cotoneaster de la famille des Rosacées.
Mais il capture aussi des insectes tels que phalènes et scarabées, et des chenilles.
Le Touraco de Hartlaub grimpe facilement de branche en branche, mais il est souvent caché dans le feuillage, dans la canopée des arbres. C’est un oiseau timide mais grégaire. On le voit habituellement en couples ou en petits groupes familiaux, et ils se rassemblent en bandes d’une vingtaine d’oiseaux sur les arbres fruitiers. Mais il vient aussi sur le sol pour se baigner et boire. Il semble agile lorsqu’il se déplace dans la canopée.
Les activités quotidiennes du Touraco de Hartlaub sont régulières, et commencent par des cris sonores dès l’aube, suivis de recherche de nourriture en début de matinée. Vers le milieu de la journée, il se baigne, lisse ses plumes et prend un bain de soleil avec les plumes hérissées et les ailes et la queue partiellement déployées. Pendant les heures les plus chaudes, il se repose à l’ombre dans la forêt.
A la fin de la journée, on entend à nouveau leurs cris sonores, puis ils gagnent les dortoirs situés dans le feuillage des grands arbres.
Au moment de la saison de reproduction, le couple défend son territoire vigoureusement. Au début de la saison des pluies, les parades nuptiales commencent par des cris intenses. Des poursuites d’arbre en arbre sont régulièrement observées. Les deux partenaires se font des offrandes de nourriture.
Les parades comprennent des mouvements du bec, tour à tour ouvert et fermé, la crête alternativement dressée et abaissée. Ils bougent leur tête de façon à exposer les dessins. Ils font aussi des courbettes, agitent la queue et déploient leurs ailes pour mettre en valeur les taches rouges des rémiges.
Cette espèce est sédentaire dans sa distribution.
VOL :
Comme tous les touracos, le Touraco de Hartlaub ne vole pas très bien. Cependant, quand ils s’envolent, ils forment une simple file, font une courte descente en glissant suivie de quelques battements rapides pour atteindre l’arbre suivant. Ensuite, chaque oiseau grimpe dans la canopée en sautillant et en bondissant.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril et décembre, et surtout pendant les périodes de fortes pluies.
Le Touraco de Hartlaub construit une plateforme peu profonde dans le feuillage épais et les plantes grimpantes, à environ 3-8 mètres au-dessus du sol. Le nid est fait de brindilles, et tapissé de brins plus fins.
La femelle dépose deux œufs blancs et arrondis. Les deux adultes incubent pendant 16 à 18 jours. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet noir. Les parents les nourrissent fréquemment avec des chenilles et de la pulpe de fruits régurgitée.
Environ 17-18 jours après la naissance, ils sont capables de grimper dans l’arbre qui abrite le nid, et ils peuvent voler à l’âge de 28-30 jours.
ALIMENTATION :
Le Touraco de Hartlaub se nourrit principalement de fruits et de baies provenant de plusieurs espèces de plantes. Il consomme aussi les gros fruits de l’Acokanthera longiflora qui contiennent un poison, et des fruits exotiques dans les zones urbaines. Il capture également des insectes et des chenilles.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Touraco de Hartlaub est assez commun dans sa distribution.
Les populations de Tanzanie ont souffert du commerce intense des oiseaux, aujourd’hui interdit sans permis spécial.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.