DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-15 cm
Le Troglodyte de Niceforo a la calotte, la nuque et le dos brun grisâtre. Des barres sombres, plus foncées, deviennent plus rousses sur le dos et la partie supérieure du croupion. On remarque quelques taches blanchâtres sur le bas du dos et le haut du croupion, mais elles sont souvent plus ou moins cachées.
Les couvertures alaires sont brun roux terne avec des taches plus foncées. Sur les ailes, les primaires et les secondaires sont brun noirâtre sur les vexilles internes, tandis que les vexilles externes sont barrés de noirâtre et de brun roux. Le plumage apparaît fortement barré quand les ailes sont fermées. La queue est brun moyen et barrée de brun foncé.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et la poitrine sont blancs, mais les côtés de la poitrine sont gris et plutôt gris chamoisé sur les flancs.
Sur la tête, la calotte et la nuque sont brun grisâtre. On peut voir un sourcil blanc bien net et une ligne oculaire brun grisâtre. Les parotiques sont tachetées de gris pâle et de gris-brun foncé. La rayure malaire est noirâtre.
Le bec a la mandibule supérieure couleur corne et la mandibule inférieure blanchâtre. Les yeux sont brun-roux, entourés d'un cercle oculaire étroit, nu et jaune. Les pattes et les doigts sont bleu-gris terne.
Le mâle et la femelle sont similaires, mais le juvénile n'a pas encore été décrit.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Troglodyte de Niceforo a été découvert pour la première fois près de San Gil sur le Río Fonce, à l'ouest de la Cordillère des Andes orientales dans la province de Santander. Mais des populations éparses ont été découvertes depuis 2003 dans les bassins fluviaux des rivières Chicamocha, Suarez et Sogamoso dans les provinces de Boyacá et Santander.
D'autres populations existent probablement sur le versant ouest des Andes à Santander, Cesar et Norte de Santander.
HABITAT :
Le Troglodyte de Niceforo fréquente les sous-bois denses avec des fragments de forêt le long de l'eau, souvent entre 1 100 et 2 100 mètres d'altitude. Ce type d'habitat fournit un tapis de feuilles où le troglodyte trouve habituellement des arthropodes. Le sous-bois reste humide grâce à la canopée. Mais l'espèce est également observée dans les galeries forestières où poussent de grands arbres à feuillage persistant.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le chant du Troglodyte de Niceforo est similaire au chant du Troglodyte rufalbin, mais on note quelques différences dans la structure du chant des mâles. Le chant du Troglodyte de Niceforo est nettement plus aigu et plus court en durée totale. Il contient moins de syllabes et de types de syllabes, et moins de trilles.
Cependant, comme cette espèce est très difficile à trouver, elle peut être facilement identifiée grâce à son chant flûté.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Troglodyte de Niceforo se nourrit principalement de divers arthropodes trouvés dans le tapis de feuilles mortes lorsqu'il se nourrit dans le sous-bois.
Cette espèce est essentiellement terrestre et se nourrit généralement à moins de 2,50 mètres de hauteur. Il recherche des proies principalement dans les feuilles mortes sur le sol, mais il glane également des arthropodes sous les feuilles sèches, et picore également sur les branches, dans les trous d’arbres ou les crevasses du bois.
Le Troglodyte de Niceforo est monogame. Les deux adultes défendent le territoire pendant la saison de reproduction.
L'espèce est probablement sédentaire.
Comme la plupart des Troglodytidés, le Troglodyte de Niceforo a des ailes relativement courtes et arrondies adaptées aux vols courts dans la végétation dense.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie de juillet à octobre.
Un premier nid a été découvert le 19 août 2004 à 1 164 mètres d'altitude, dans la province de Santander. Un couple de troglodytes construisait le nid en ajoutant divers matériaux, parmi lesquels de l'herbe et des fibres végétales. C'était une structure globulaire avec une entrée latérale coudée orientée vers le bas. Il se trouvait à 8 mètres au-dessus du sol dans la fourche d'un buisson d’Euphorbiacée.
Ce nid était construit près d'un nid de guêpes était attaché sur une branche proche, peut-être pour éloigner les prédateurs.
L'arbre où le nid était construit poussait près d'un ruisseau et d'une petite route dans une zone agricole.
Un deuxième nid trouvé en octobre 2004 était similaire et également situé près d'un nid de guêpes. Il était composé de broméliacées ressemblant à de la mousse, de longues fibres végétales sèches, de rhizomorphes et de parties flétries de frondes de fougère.
D'après l'observation d'un nid trouvé sur le sol, les dimensions étaient de 10 centimètres de profondeur à l'entrée, 24 centimètres de long et 9 centimètres de large au fond. C'était une structure très dense.
Il n’y a pas d’autres informations pour le moment.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Troglodyte de Niceforo se trouve dans un habitat très fragmenté entraînant une répartition discontinue.
L'espèce est fortement menacée par la destruction de la forêt le long de la rivière Chicamocha. Mais d'autres problèmes existent tels que le pâturage, le brûlage pour l'expansion de l'agriculture impliquant la réduction de la couverture végétale, les glissements de terrain et la coupe de bois de chauffage provoquant la destruction des forêts. Les dégâts causés par les chèvres et le bétail détruisent le maquis d'acacia. Les ruisseaux et les rivières s'assèchent aussi.
Le Troglodyte de Niceforo est capable de survivre dans des paysages très transformés, mais il dépend fortement des restes de forêt le long des ruisseaux et des rivières.
La taille de la population est grossièrement estimée à 30/200 individus matures, mais une confirmation est nécessaire. L'espèce est soupçonnée d'être en déclin en raison de l'expansion de l'agriculture et de la perte de l’habitat forestier.
Le Troglodyte de Niceforo est actuellement considéré en Danger Critique d'Extinction.
Fr: Troglodyte de Niceforo
Ang: Niceforo’s Wren
All: Santanderzaunkönig
Esp: Cucarachero de Nicéforo
Ita: Scricciolo di Niceforo
Nd: Niceforo's Winterkoning
Sd: santandergärdsmyg
Photographe:
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
WRENS, DIPPERS AND THRASHERS by Brewer David – illustrated by Barry Kent Mackay- Yale University Press - ISBN: 0300090595
BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
ProAves - Por la Conservación en el País de las Aves
SORA - First nest description for Niceforo’s Wren - (Thryothorus nicefori): a critically endangered
University of Windsor - The Voice of Niceforo's Wren
Wikipedia, the free encyclopaedia
Sommaire fiches
Troglodyte de Niceforo
Thryophilus nicefori
Ordre des Passeriformes – Famille des Troglodytidés
INTRODUCTION :
Le Troglodyte de Niceforo est endémique de Colombie. Il faisait partie auparavant du genre Thrythorus, mais il est maintenant une espèce monotypique à part entière.
On le trouve dans une zone très restreinte dans la partie centre-nord de la Colombie. Il est généralement présent dans un sous-bois dense mélangé à des fragments de forêt le long des rivières, entre 1 100 et 2 100 mètres d'altitude. Ce type d'habitat est recouvert de feuilles mortes fournissant de la nourriture, et notamment des arthropodes, à cette espèce.
Le Troglodyte de Niceforo est monogame et territorial. Il construit un nid en forme de « coude » avec une entrée latérale vers le sommet et une base globulaire. Il est souvent placé près des nids de frelons ou de guêpes, probablement dans le but d’éloigner les prédateurs.
Le Troglodyte de Niceforo est fortement menacé par la destruction de la forêt et les dégâts causés par le bétail, provoquant la fragmentation de la forêt. Le brûlage pour l'agriculture réduit également le couvert végétal.
La petite population est en déclin et l'espèce est actuellement considérée en Danger Critique d'Extinction.
Le nom de ce troglodyte rend hommage au frère Nicéforo María, missionnaire et herpétologue colombien qui avait collecté de nombreux spécimens.