Fr: Troglodyte de Zapata
Ang: Zapata Wren
All: Kubazaunkönig
Esp: Cucarachero de Zapata
Spanish (Cuba): Fermina
Ita: Scricciolo di Zapata
Nd: Zapatawinterkoning
Sd: zapatagärdsmyg
Photographes:
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
WRENS, DIPPERS AND THRASHERS by Brewer David – illustrated by Barry Kent Mackay- Yale University Press - ISBN: 0300090595
BIRDS OF THE WEST INDIES – by Herbert Raffaele, Kristin Williams et Tracy Pedersen – Helm – ISBN: 9780713649055
Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)
Cuba Explorer - Birds of Cuba - Endemic and near endemic birds of Cuba
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
EOL – Encyclopedia of Life – Zapata Wren
Page Famille des Troglodytidés
Troglodyte de Zapata
Ferminia cerverai
Ordre des Passériformes – Famille des Troglodytidés
INTRODUCTION :
Le Troglodyte de Zapata est le seul membre du genre Ferminia. Il est endémique de Cuba. Cette espèce a un habitat restreint dans le marais de Zapata dans l’ouest de Cuba, où il vit dans les buissons épais.
Le nom scientifique rend hommage à Fermín Z. Cervera qui a découvert ce troglodyte vers la fin des années 1920.
Le Troglodyte de Zapata est menacé par la perte de l’habitat à cause du drainage, des feux et de l’expansion de l’agriculture. La petite population décline et l’espèce est en Danger d’Extinction.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 15-13 cm
Le Troglodyte de Zapata a les parties supérieures brun foncé barré de noirâtre. Ces barres s’étendent en travers des couvertures alaires et les rémiges. La queue est brun noirâtre, finement mais intensément barrée de brun grisâtre. Les rectrices ont des extrémités duveteuses.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blanc chamoisé tandis que la poitrine est plus brune. Les flancs sont d’un brun plus foncé, avec des barres bien nettes sur le bas des flancs. Les cuisses et le bas-ventre sont brunâtres avec des barres brun foncé indistinctes.
Sur la tête, la calotte est brun noirâtre avec des plumes aux liserés brun clair. Les côtés de la face sont tachetés de brun et on remarque une ligne oculaire indistincte.
Le bec est assez long, avec la mandibule supérieure brun foncé, tandis que la mandibule inférieure est jaune-brun pâle. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont brunâtres.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais il a la gorge mouchetée de noir sur les côtés. Une bande pectorale est formée par des taches brun noirâtre plus grandes mais indistinctes, tandis que les flancs sont moins nettement barrés.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Troglodyte de Zapata se trouve dans le Marais de Zapata, sur la côte sud de l’ouest de Cuba.
HABITAT :
Le Troglodyte de Zapata vit dans les marais d’eau douce et les savanes humides au niveau de la mer. Quelques buissons et petits arbres clairsemés servent de perchoirs pour le chant. La végétation dominante comprend des laîches (Cladium jamaicensis) et Typha domingensis, une plante aquatique haute. Cette zone a des niveaux d’eau variables en fonction de la saison.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Troglodyte de Zapata a pour cri un « chut chut churr churr… » bas et rauque. Il émet aussi plusieurs notes enrouées et des « chips » aigus et variés.
Le chant typique est une note gutturale forte, haute et musicale qui se transforme en un agréable gazouillement. Ce chant est répété trois fois avant que l’oiseau se taise pour un moment. Le chant de la femelle est plus court et plus haut-perché.
Le Troglodyte de Zapata est l’un des meilleurs chanteurs des Antilles.
Le Troglodyte de Zapata est sédentaire. Cette espèce est décrite comme volant peu. Il vole en général uniquement sur des distances courtes, une quinzaine de mètres environ.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre janvier et juillet au moins.
Le Troglodyte de Zapata se reproduit dans les marais où poussent des laîches. Le nid est presque sphérique. Il est fait avec des feuilles de laîches et l’intérieur est tapissé de plumes. Il y a une entrée d’environ 4-5 centimètres de hauteur. Les deux adultes construisent le nid entre 20 et 70 centimètres au-dessus du sol.
La femelle dépose deux œufs blancs et incube seule. Le mâle semble la nourrir au nid pendant cette période.
On ne connaît pas la durée de l’incubation, mais elle dure en général entre 17 et 20 jours chez les troglodytes de la même taille. Les poussins sont nourris et élevés par les deux parents.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Troglodyte de Zapata a une distribution très restreinte dans la Ciénaga de Zapata. Il est menacé par le drainage des zones humides, l’écobuage et l’expansion de l’agriculture, ce qui provoque des dégradations et la perte d’une partie de l’habitat qui lui convient. Les rats et les mangoustes introduits sur l’ile sont des prédateurs à ne pas négliger.
La population est estimée à 600/1700 individus matures et elle est en déclin.
Le Troglodyte de Zapata est actuellement en Danger d’Extinction.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Troglodyte de Zapata a un régime varié qui comprend de nombreux invertébrés parmi lesquels des insectes (criquets, punaises, scarabées, chenilles et mouches). Il consomme aussi des araignées, des petits escargots et des lézards Anolis. Il consomme également des matières végétales comme des baies, des lichens et des graines.
Le Troglodyte de Zapata se nourrit souvent sur le sol en grattant la terre à la recherche d’invertébrés, mais aussi dans la végétation basse.
Pendant la saison de reproduction, le Troglodyte de Zapata est territorial et querelleur. Il chasse les intrus hors de son territoire, et le Bruant de Zapata pourtant plus grand, fait souvent partie des espèces poursuivies. Il redresse souvent sa queue sur son dos comme beaucoup de Troglodytidés, sauf lorsqu’il chante.
Le mâle chante fortement au début de la saison de reproduction en janvier, et chante à nouveau en avril, probablement avant une seconde couvée. Le chant est émis depuis un buisson bas.