Fr: Troglodyte roux
Ang: Rufous Wren
All: Einfarb-Zaunkönig
Esp: Cucarachero Rufo
Ita: Scricciolo rossiccio
Nd: Rossige Winterkoning
Sd: Rostgärdsmyg
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424
WRENS, DIPPERS AND THRASHERS by Brewer David – illustrated by Barry Kent Mackay- Yale University Press - ISBN: 0300090595
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
Troglodyte roux
Cinnycerthia unirufa
Ordre des Passériformes – Famille des Troglodytidés
INTRODUCTION :
Les quatre membres du genre Cinnycerthia vivent dans les forêts humides de montagne au Venezuela, en Equateur et au Pérou. Cette espèce est commune dans un habitat adapté à ses besoins.
Le Troglodyte roux est grégaire et souvent observé en groupes pouvant compter jusqu’à 20 individus.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 16-17 cm
Poids : 21-29 cm
L’adulte de la race nominale a le plumage brun châtain ou brun roux dans l’ensemble.
Sur la tête, la calotte et les couvertures auriculaires sont brun orangé, avec une zone plus claire au-dessus de la base du bec. Les lores et la rayure malaire indistincte sont noir grisâtre.
La couleur du plumage devient plus profonde sur la nuque et les épaules, alors qu’elle est plus vive et plutôt roussâtre sur le bas du dos et le croupion.
Sur le dessus des ailes, les primaires et les secondaires sont d’un brun châtain plus foncé sur les vexilles externes et présentent des barres étroites noirâtres. Sur la queue, les rectrices sont brun roussâtre avec de nombreuses barres plus sombres mais peu visibles.
Sur les parties inférieures, le menton est plus clair, plutôt blanc-crème. La poitrine est brun orangé clair, plus vif que l’abdomen et le bas-ventre. Le dessous des ailes est brun châtain.
Le bec, les pattes et les doigts sont noirs. Les yeux sont bruns.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble aux adultes, mais il n’a pas de barres sur les ailes et la queue.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Troglodyte roux a trois sous-espèces.
C.u. chakei se trouve à la frontière entre le Venezuela et la Colombie dans la Sierra de Perijá. Cette race ressemble à la race nominale mais elle a les yeux gris ou blanchâtres.
C.u. unibrunnea se trouve en Colombie à l’ouest du Fleuve Magdalena, vers le sud dans le centre de l’Equateur jusqu’au nord du Pérou (Piura, Cajamarca). Cette race est plus foncée et plus terne que la race nominale.
C.u. unirufa (décrite plus haut) se trouve dans l’extrême ouest du Venezuela et en Colombie à l’est du Fleuve Magdalena (vers le sud jusqu’à Cundinamarca).
HABITAT :
Le Troglodyte roux fréquente les forêts humides de montagne et les lisières à partir de 2200 mètres d’altitude et jusqu’à 3800 mètres dans les zones arbustives. Il est souvent associé aux bambous du genre Chusquea. Cette espèce fréquente en général les sous-bois épais des forêts.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Troglodyte roux a pour cri habituel un « churr » doux ou un « whit-whit » court. En défense, il émet des « geea » sonores et durs.
Le chant musical est complexe et comprend des notes simples, des trilles ou des phrases courtes qu’il répète et souvent en duos avec d’autres oiseaux du groupe qui émettent des « whit-whit » brefs, mais aussi en chorus avec plusieurs oiseaux du groupe « chew-tu, chew-tu, whoo-he… »
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Troglodyte roux se nourrit probablement exclusivement d’invertébrés. Il cherche ses proies dans la végétation basse ou sur le sol en retournant les feuilles mortes avec des mouvements rapides et nerveux. Il lui arrive parfois de se joindre à des groupes d’espèces mélangées, mais il se nourrit également seul.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Les oiseaux de la race « chakei » sont prêts à se reproduire entre juin et août, et les juvéniles de la race « unibrunnea » ont été observés en mars dans le sud-ouest de la Colombie.
Il y a peu d’informations sur les comportements nuptiaux de cette espèce, mais ils sont certainement identiques à ceux du Troglodyte brun (C. peruana) qui fait un nid globulaire suspendu avec des radicelles et de la mousse entrelacées, et qui comporte une entrée.
Le Troglodyte roux se reproduit probablement en communauté avec des aides au nid.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Troglodyte roux peut être commun dans un habitat adapté à ses besoins, et il est présent dans les zones protégées et les parcs nationaux.
L’espèce est cependant menacée par la destruction et la fragmentation de son habitat et quelques déclins sont observés, mais actuellement, le Troglodyte roux est considéré comme non menacé.
Pendant la saison de reproduction, les deux partenaires chantent en duo en restant posés l’un à côté de l’autre.
En tant qu’espèce grégaire souvent vue en petits groupes, le Troglodyte roux pratique sans doute la reproduction communautaire.
Au cours de la défense du territoire, il peut devenir agressif et il adopte alors des postures menaçantes avec les ailes déployées et légèrement tombantes et la queue déployée en éventail. En général, le bec est dirigé vers l’intrus.
Le Troglodyte roux semble sédentaire dans sa distribution.
Il effectue des vols courts dans la végétation.