Au début de la saison de reproduction, quelques parades sont observées. L’oiseau adopte des postures qui mettent en valeur les axillaires et le croupion blancs, en particulier avec la queue relevée.
Le Zostérops de Bourbon construit un petit nid en forme de coupe attaché à des brindilles dans un arbre, à une hauteur variant de 1 à 5 mètres.
Le Zostérops de Bourbon est résident, et seuls quelques déplacements altitudinaux sont observés, en fonction des ressources de nectar.
Le vol est relativement faible et ondulant à cause des ailes courtes et arrondies.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et décembre, parfois jusqu’en février, avec sans doute un maximum en octobre-novembre.
Le Zostérops de Bourbon peut parfois nidifier en groupes lâches et semi-coloniaux. Ces oiseaux ne sont pas territoriaux et la défense du nid n’a pas été observée.
Le nid est une petite structure en forme de coupe faite avec des tiges fines. Lorsqu’il est construit dans le feuillage, il est couvert de mousse verte, alors que dans des zones plus exposées, le camouflage est fait avec des lichens ou des feuilles mortes. Il est attaché à des brindilles dans un arbre, entre 1 et 5 mètres de hauteur.
La femelle dépose 2-3 ou 2-4 œufs bleu pâle. L’incubation dure 10 à 12 jours. Quelques « aides » ont été observés en train de nourrir des juvéniles.
Il n’y a pas d’autres informations actuellement.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Zostérops de Bourbon a une distribution restreinte dans laquelle il est décrit comme étant commun.
L’impact de la modification de l’habitat sur la taille de la population est incertain, mais le polymorphisme de l’espèce a probablement été affecté.
La taille de la population est située dans le large intervalle 100 000/499 999 individus matures. La population était estimée à 556 000 individus en 1967.
Le Zostérops de Bourbon n’est pas globalement menacé pour le moment et l’espèce est classée comme étant de Préoccupation Mineure.
Fr: Zostérops de Bourbon - Zostérops des Mascareignes
Ang: Reunion Grey White-eye
All: Maskarenenbrillenvogel
Esp: Anteojitos de las Mascareñas
Ita: Occhialino delle Mascarene
Nd: Grijze Réunionbrilvogel
Sd: rostsidig glasögonfågel
Photographes:
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
OISEAUX DE LA REUNION par Armand Barau - Nicolas Barré - Christian Jouanin - Editions Orphie - ISBN : 2877632636
OISEAUX des ÎLES DE L’OCÉAN INDIEN De Ian Sinclair – Editeur : Penguin Random House South Africa, 2013 – ISBN : 1775840727, 9781775840725 – 263 pages
The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013
Extremely reduced dispersal and gene flow in an island bird
Wikipedia, the free encyclopaedia
Zostérops de Bourbon
Zosterops borbonicus
Ordre des Passériformes – Famille des Zostéropidés
INTRODUCTION :
Le Zostérops de Bourbon est endémique de l’Ile de la Réunion où il fréquente les bois, les forêts et les jardins, jusqu’à 2800 mètres d’altitude. Il se nourrit d’insectes, de fruits et de nectar, souvent en groupes. Il nidifie dans une petite structure en forme de coupe construite dans un arbre.
Cette espèce résidente n’est pas globalement menacée pour le moment, mais la dégradation de l’habitat pourrait avoir un impact sur le futur de cet oiseau.
Le Zostérops de Bourbon est polymorphe avec quatre couleurs de plumage, et chaque forme occupe une région différente de l’île. Ceci est probablement le résultat des nombreuses modifications subies par la végétation naturelle de l’île, forçant progressivement l’oiseau à modifier son apparence.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 10-11,5 cm
Poids : M : 7-10 gr – F : 7-11 gr
Le Zostérops de Bourbon n’a pas le cercle oculaire blanc typique du genre Zosterops, mais il a un croupion blanc bien visible lorsque la queue est dressée.
L’adulte a la calotte, le dos et les couvertures sus-alaires gris ardoisé ou brunâtres, tandis que le croupion et les couvertures sus-caudales sont blancs. Sur le dessus des ailes, les rémiges sont noirâtres avec des liserés étroits gris ardoisé. Sur le dessus de la queue, les rectrices sont noirâtres avec des liserés gris sur les vexilles externes, et des liserés blanchâtres sur les vexilles internes.
Sur les parties inférieures, la zone qui va de la gorge à la poitrine est gris pâle. L’abdomen est plutôt blanchâtre et légèrement teinté de gris pâle. Les côtés du corps et les flancs sont gris cendré, mais les cuisses et le bas-ventre sont blancs et teintés de gris pâle. En dessous des ailes, les couvertures et les axillaires sont blanches. On note la présence d’une ligne blanche très nette qui s’étend sur le bas des côtés de la poitrine et sur les flancs.
Sur la tête, la calotte est comme les parties supérieures, gris ardoisé ou brunâtre. Les lores sont noirâtres et surmontés d’une étroite ligne blanche. Les couvertures auriculaires, ou parotiques, sont d’un gris plus clair que le dos. Les joues et le menton sont blancs.
Le bec fin est gris terne avec la base de la mandibule inférieure plus pâle. Les yeux sont noisette ou châtain, parfois d’un brun terne. Les pattes et les doigts sont grisâtres.
Il existe quatre formes de plumages chez cette espèce :
On note une faible proportion d’intermédiaires, et les formes diffèrent légèrement au niveau du poids et de la longueur du bec. Les formes grises sont en général légèrement plus grandes que les formes brunes.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte, mais les très jeunes oiseaux ont les commissures jaunes et les pattes couleur chair.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Zostérops de Bourbon est endémique de l’Ile de la Réunion.
HABITAT :
Le Zostérops de Bourbon se trouve habituellement dans de nombreux habitats avec des arbres ou des arbustes jusqu’à 2800 mètres d’altitude, comprenant des zones où poussent des plantes exotiques, et aussi dans les jardins à des altitudes moindres. Il s’est bien adapté aux vergers, jardins et plantations, ainsi qu’aux pousses secondaires.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Zostérops de Bourbon émet des « eeee » ou « eeee-eeee » plaintifs lorsqu’il se nourrit afin de communiquer avec les autres membres du groupe. Lorsqu’il est excité, il produit des séries rapides de « chip » parfois suivies de « eeeeeeee ». Le cri de contact est « plee plee plee ».
Le chant est une série longue et travaillée composée de gazouillis sonores alternés de cris de contact et incluant quelquefois des imitations, le tout sur une tonalité ascendante et descendante. Il est décrit ainsi « tuutreetertreetruuterrtree… »
Les imitations se produisent surtout pendant la saison de reproduction et à n’importe quel moment de la journée. Le Zostérops de Bourbon émet de longues séquences absolument identiques aux sons produits par l’espèce imitée. Des imitations plus courtes sont également inclues dans son propre chant.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Zostérops de Bourbon se nourrit principalement d’insectes, fruits et nectar. Il consomme plusieurs espèces d’insectes comme les hémiptères, les sauterelles et les criquets, les libellules, les coléoptères, les chenilles et les petits papillons.
Il glane des proies sur le feuillage, cherche au milieu des fleurs, le long des brindilles, sur l’écorce, et sonde aussi le bois pourri et le sol. Du vol stationnaire a été parfois observé.
Le nectar est obtenu en sondant ou en perçant la base des corolles. Des plantes natives et exotiques sont visitées.
Le Zostérops de Bourbon consomme aussi des fruits mais surtout pendant l’hiver. Dans les zones situées au-dessus de 2000 mètres, il se nourrit davantage de bourgeons de Philippia montana lorsque les fruits et les insectes se font rares.
Il se nourrit souvent en groupes de 4-10/20 individus, mais aussi parfois en bandes de plus de 200 oiseaux.