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FAMILLE DES BERNIERIDES

Fauvettes malgaches

 

La famille des Bernieridés (fauvettes malgaches) est endémique de Madagascar. Elle comprend onze espèces réparties en huit genres, venues de différentes familles de l’ordre des Passériformes comme les Pycnonotidés, les Timaliidés et les Sylviidés. Elle a été reconnue en tant que famille uniquement par des analyses ADN.
Cependant, une nouvelle étude moléculaire contredit cette classification. En fait, ces passereaux représentent l’évolution d’une ancienne radiation de fauvettes malgaches, et ce clade existe depuis au moins neuf millions d’années. Mais il reste beaucoup à résoudre pour connaître exactement les liens de parenté de ce groupe dont les espèces les plus proches pourraient être les fauvettes Africaines du genre Cisticola. Ce genre faisait auparavant partie de la famille des Sylviidés et comprend de très petits oiseaux insectivores.       

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes :

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Sources :

The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013

Wildlife of Madagascar par Ken Behrens, Keith Barnes - ISBN: 140088067X, 9781400880676 – Editeur: Princeton University Press, 2016

CREAGUS - MALAGASY WARBLERS Bernieridae 

Fatbirder - Bernieridae - Malagasy Warblers

Madagascan warbler - From Wikipedia, the free encyclopedia
 
Bernieridae (Aves: Passeriformes): a family-group name for the Malagasy sylvioid radiation

Cryptic diversity and phylogeography in the bernieridae, an endemic malagasy passerine radiation

 

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Eréonesse à queue étagée

Les fauvettes malgaches ont généralement des couleurs ternes, souvent vert olive, brunâtre ou grisâtre sur les parties supérieures et plutôt blanchâtre ou jaune en dessous. On note quelquefois des contrastes avec les motifs de la tête comme un sourcil pâle, une ligne oculaire sombre ou la gorge blanche. Les espèces les plus terrestres ont des pattes et des doigts robustes et le bec est pointu, mais il y a beaucoup de variations au niveau de la forme du bec, de la taille des ailes et de la queue et de la longueur des tarses. Le Bulbul tétraka a un bec relativement long.  
Mâle et femelle sont semblables et les juvéniles sont plus ternes que les adultes.  

Bulbul tétraka

Ce plumage remarquablement cryptique permet aux oiseaux de se fondre dans l’environnement. Ils deviennent alors  difficiles à trouver et sont bien souvent entendus avant de pouvoir être aperçus.  
Le chant, habituellement émis depuis un perchoir, est une série de sifflements mélodieux précédés d’une simple note plus dure. Un seul « tsit » ou « chep » sert de cri de contact, avec quelques variantes d’une espèce à l’autre.     

Nésille kiritika

Presque toutes ces espèces fréquentent la forêt tropicale humide de l’est de Madagascar, à moyenne ou haute altitude. Elles se nourrissent et se reproduisent dans ce type d’habitat, et leur morphologie, la couleur de leur plumage, la forme des pattes, des doigts et du bec sont adaptée à cet environnement.
En revanche, la Nésille kiritika fréquente les broussailles épineuses de la zone subdésertique du sud-ouest de l’île et la lisière broussailleuse de la forêt de feuillus dans les régions subarides des côtes du sud et de l’ouest. De la même façon, le Bulbul d’Appert fréquente les forêts sèches plantées de feuillus et la forêt tropicale à feuilles persistantes dans le sud-ouest de l’île. 

Bulbul d’Appert

Les Bernieridés se nourrissent principalement d’insectes et d’araignées capturés sur le sol, dans la végétation basse, dans la canopée ou à la cime des arbres en marchant, sautillant, grimpant, tout en glanant les insectes sur le feuillage et en sondant l’écorce et la mousse. Ces fauvettes sont très actives lorsqu’elles cherchent des proies dans la mousse, les plantes épiphytes, le tapis de feuilles mortes, les bouquets de feuilles de palmiers et l’écorce des arbres. Elles se suspendent parfois tout en battant énergiquement des ailes ou travaillent activement comme des mésanges. Il leur arrive d’effectuer des vols courts en poursuivant un insecte volant ou en passant d’un arbre à l’autre.
Elles sont souvent observées en groupes familiaux ou en bandes d’espèces mélangées qui se nourrissent ensemble en dehors de la saison de reproduction.       

Oxylabe à gorge blanche

Les comportements des Bernieridés pendant la reproduction et les parades nuptiales sont très peu connus. Nous pouvons cependant suggérer que les motifs contrastés de la tête de certaines espèces sont mis en valeur par des postures adaptées pendant cette période. Les oiseaux chantent probablement davantage au début de la saison. Le système de reproduction semble être la monogamie, bien que quelques observations du Bulbul à tête grise suggèrent une reproduction communautaire. Les oiseaux deviennent territoriaux pendant la saison qui a lieu entre août/septembre et janvier/février.

Bulbul à tête grise

Le nid est généralement en forme de coupe et construit dans une fourche formée par deux branches horizontales, mais il peut également être suspendu entre des brindilles. Le nid de la Cryptofauvette de Madagascar est une structure globulaire.
La coupe est faite d’herbes sèches, de mousse ou de fibres végétales, avec du matériel plus doux pour tapisser l’intérieur du nid. Il est situé près du sol dans les sous-bois, ou jusqu’à deux mètres de hauteur dans un arbuste.  
La couvée contient 1 à 3 œufs et les deux adultes partagent probablement les tâches liées à la nidification et nourrissent les jeunes. Mais il faudrait davantage d’informations.

Bulbul à bec court
Cryptofauvette de Madagascar

Ces oiseaux ont des ailes courtes et certains d’entre eux ont une queue assez longue et graduée. Ces critères morphologiques ne facilitent pas le vol qui ne peut pas être soutenu. Ces espèces ne parcourent donc que des distances courtes et sont sédentaires à Madagascar.  

Toutes les espèces sont vulnérables à la destruction de l’habitat à cause de l’éclaircissage, de la fragmentation et de la dégradation des forêts en faveur de l’expansion de l’agriculture et de l’exploitation du bois. L’habitat est également détruit par les cultures sur brûlis qui ne facilitent pas la repousse.
En dépit de leur présence dans plusieurs zones protégées comme les parcs nationaux et les réserves, trois espèces sont Presque Menacées, deux autres sont Vulnérables et les six restantes ne sont pas globalement menacées actuellement. Mais les populations déclinent.
Cependant, ces statuts pourraient encore changer dans un futur proche car l’habitat forestier est continuellement dégradé à cause de l’augmentation de la population humaine.

Oxylabe à sourcils jaunes

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