Pareil à un joyau sortant de son écrin.
Un camaïeu de roux irise son plumage;
Son oeil vif et curieux inspecte le terrain.
Son front tout tacheté et sa moustache noire
Ne sont que l’avant-goût d’un tableau bien plaisant.
Un beau jeu de reflets semble imiter la moire
Lorsque dans le soleil il s’en va sautillant.
La mosaïque bleue au départ de ses ailes
Incite la lumière à créer des reliefs.
Le corps au garde à vous, l’attitude rebelle,
Il enterre les glands dans le sol de son fief.
Il rencontre parfois quelque colocataire,
Friand tout comme lui des ressources du lieu.
Et partageant alors les bienfaits de la terre,
Il poursuit son chemin dans un élan joyeux!
Son nid placé très haut, quasiment invisible,
Va bientôt abriter plusieurs oeufs mouchetés.
Juste après l’éclosion, attentif aux nuisibles,
Le geai en bon guetteur, reste à proximité.
Et lorsque retentit son étrange cri rauque
Dans la grande forêt où il vit si heureux,
En bon imitateur, l’on dirait qu’il se moque,
Répétant alentour des sons peu chaleureux!
Rien ne le rebute, ni le vent, ni la neige.
Sous l’épais manteau blanc il retrouve les trous
Où gisent ses repas que le sous-sol protège!
Il est intelligent, mais peut-être un peu fou...
Quand vous verrez passer cet oiseau magnifique
Jouant dans les rayons d’un astre pâlissant,
Jouissez pleinement de ce moment unique:
Le geai est bien connu, mais trop rare pourtant!
Le 30 Juin 1999.
Nicole Marie Bouglouan.
Le Geai des chênes
Il apparaît soudain au milieu du feuillage,