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L’oiseau et son nid, là où tout commence…
Page 14 : Alcédinidés, Todidés, Momotidés, Méropidés, Coraciidés et Brachypteraciidés
Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance.
La famille des Alcédinidés est divisée en trois sous-familles : Halcyoninés, Alcedininés et Cerylinés.
La sous-famille des Halcyoninés est la plus grande et la plus diversifiée, avec quelques genres proches des ancêtres de cette famille, et d’autres espèces très spécialisées.
La seconde sous-famille des Alcedininés comprend les petites espèces au plumage essentiellement bleu. Les oiseaux du genre Ceyx sont insectivores et vivent souvent en forêt, loin de l’eau, tandis que ceux du genre Alcedo se nourrissent principalement de poisson et d’insectes aquatiques, et sont associés à la présence de l’eau.
Les espèces de la sous-famille Cerylinés comprend de vrais pêcheurs. Ils n’ont pas du tout de bleu dans leur plumage et ont les rémiges tachetées. Cette sous-famille comprend les seuls Alcédinidés présents en Amérique.
A suivre... Page 15
Texte de Nicole Bouglouan
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Jean-Claude Billonneau
Photographe-témoin de la Beauté du Monde
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Photos d’Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
René Lortie
René Lortie photographe & Galeries d'oiseaux sur Pbase
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Ingo Waschkies
Bird Photography
Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE
Nicole Bouglouan
Photographic ramble & My pictures on IBC
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Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
Martins-pêcheurs, martins-chasseurs, guêpiers et rolliers par Hilary Fry et Kathie Fry – Vigot – ISBN : 2711412679
Bird nests: Variety is Key for the world’s avian Architects
Be on the lookout for bird nests
The design and function of birds' nests
Wikipedia, the free encyclopaedia
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
Mâle
La majorité des martins-pêcheurs a un bec long et droit, en forme de dague. Les oiseaux qui plongent ont un bec long mais latéralement compressé, tandis que ceux qui se nourrissent surtout sur le sol ont un bec plus court et plus large. Les formes de becs sont très bien adaptées aux comportements alimentaires de chaque espèce. Les pattes peuvent êtres courtes ou plus longues, en fonction des aires de nourrissage, sur le sol ou dans l’eau. Ils se nourrissent pendant la journée.
Les martins-pêcheurs sont généralement solitaires sauf pendant la période de reproduction, avec certaines espèces souvent observées en groupes familiaux. Ils sont très territoriaux et défendent aussi bien le territoire de reproduction que les aires où ils passent l’hiver. Ils dorment la nuit dans des arbres ou des buissons, souvent seuls, bien que quelques espèces passent la nuit avec leur progéniture à l’intérieur du tunnel de nidification.
Les oiseaux établissent des territoires de tailles variables et ils les défendent vigoureusement par des poursuites aériennes et des cris sonores. Des attaques en vol peuvent se produire, provocant l’accrochage des oiseaux par le bec et des poursuites.
Le mâle chante au début de la saison de reproduction. Des parades aériennes et des postures qui mettent les couleurs du plumage en valeur sont accompagnées de cris. Des offrandes de nourriture du mâle à la femelle se produisent jusqu’au début de l’incubation. La majorité des espèces est monogame.
Les martins-pêcheurs nidifient dans des tunnels creusés dans des rives terreuses ou sableuses, mais ils peuvent aussi utiliser des trous d’arbres, ou quelquefois un trou dans la terre qui entoure les racines d’un grand arbre. De nombreuses espèces forestières utilisent les nids des termites arboricoles. Quelques observations mentionnent l’usage d’un terrier de lapin et même la présence d’un nid à l’intérieur d’un nid de frelons.
Le site du nid est choisi pendant la période des parades nuptiales. Le mâle sonde le sol avec son bec tandis que la femelle chante depuis un perchoir proche. Les deux adultes creusent le terrier, mais le mâle en fait plus que la femelle. Beaucoup de nids sont creusés en 3-7 jours, sauf pendant les périodes de fortes pluies.
L’entrée est souvent située à 30-60 centimètres du haut de la rive ou du talus afin de réduire la prédation et les risques d’inondation. Le tunnel est généralement incliné vers le haut et la chambre d’incubation dont le sol est nu est à la fin du tunnel.
Parades
Plusieurs espèces réutilisent le même site de nidification plusieurs années de suite, mais d’autres creusent un nouveau tunnel chaque année. La longueur peut varier en fonction du lieu, de 40-60 centimètres dans un sol dur et jusqu’à 2 mètres dans un sol sableux. Le plus long tunnel est celui du Martin-pêcheur géant avec 8,5 mètres de longueur.
La majorité des espèces produit des couvées de 3-6 œufs blancs et l’incubation dure de 21-28 jours à 32-44 jours (pour les plus grandes espèces). Les poussins sont couvés par la femelle pendant les 5-6 premiers jours. Ils sont nourris avec des poissons partiellement digérés et plus tard, chaque poussin reçoit un poisson entier. Les jeunes quittent le nid au bout de 28 jours environ et restent avec leurs parents pendant trois semaines pendant lesquelles ils sont encore nourris par les deux adultes.
En revanche, les jeunes du Martin-pêcheur d’Europe deviennent indépendants à peine quelques jours après avoir quitté le nid, tandis que les adultes s’occupent de couvée suivante. Les espèces du genre Alcedo peuvent produire 1-4 couvées par saison, mais la plupart des espèces n’en produit qu’une seule par an.
Martin-chasseur à ailes grises
Près de l'entrée du nid
La famille des Todidés comprend seulement cinq espèces présentes aux Antilles, toutes très semblables au niveau de l’apparence et des comportements. Le genre Todus a été séparé des martins-pêcheurs du genre Alcedo en 1760.
Les todiers ont un corps rond, une grande tête et une queue plutôt courte. Ils se posent souvent avec le bec pointé vers le haut. Leur plumage est vert émeraude sur le dessus et blanc-crème en dessous. On peut voir une bavette rouge et un long bec de deux couleurs. Ces critères rendent ces oiseaux très similaires aux petits martins-pêcheurs mais aussi aux colibris.
Les todiers ont un bec plat et étroit, bien adapté à leur façon de capturer les insectes en dessous des feuilles. Cette méthode consiste pour l’oiseau à effectuer une sortie courte en un vol de forme arrondie, puis il capture la proie et continue son vol jusqu’à un autre perchoir. Très agile, il peut aussi voltiger dans les airs et utiliser diverses techniques pour atteindre la nourriture.
Ces oiseaux peuvent se trouver dans une grande variété d’habitats, depuis une hauteur de 50 mètres au-dessus du niveau de la mer, jusqu’à 3000 mètres d’altitude. Ils fréquentent généralement les zones broussailleuses et les forêts avec des épiphytes, des plantes grimpantes, ainsi que des branches et du feuillage entrelacés. Ils ne pratiquent que des vols très courts, un ou deux mètres à la fois.
Ils sont strictement territoriaux mais à l’occasion, ils peuvent se joindre à des groupes d’espèces mélangées pour se nourrir. Les todiers sont monogames. Pendant les parades nuptiales, mâle et femelle se poursuivent, et leurs ailes produisent un son vrombissant bien audible. D’autres parades montrent l’oiseau en train de gonfler les plumes roses qui ornent ses flancs. Des offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont aussi observées, aussi bien pendant les parades qu’au moment de l’incubation ou de l’élevage des jeunes.
Les todiers nidifient dans des tunnels courts. Ils creusent un tunnel cylindrique dans un talus vertical de moins de 1,50 de hauteur avec un peu de végétation pour stabiliser le sol et servir aussi de protection contre les mangoustes (Herpestes).
Ce tunnel est généralement horizontal, rarement incliné, et la chambre d’incubation se trouve tout au bout. La longueur du terrier varie de 12 à 60 centimètres avec un diamètre de 3,4/4,4 centimètres selon les espèces. Un nouveau terrier est creusé chaque année, et les nids inondés sont toujours abandonnés.
Le tunnel est creusé avec le bec en forme de ciseau, et plus tard, la terre fraîche est grattée à l’aide des petites pattes. Ce travail nécessite environ huit semaines. Les deux partenaires creusent ensemble, et les liens du couple paraissent très solides pendant ce travail. Le site du nid est âprement défendu par les adultes contre les autres oiseaux, les humains et les mangoustes.
La couvée comprend 1 à 4 œufs et les deux parents partagent l’incubation pendant 21-22 jours. Les poussins sont nidicoles et naissent nus. Ils sont nourris à l’aide de nombreuses espèces d’insectes. Ils quittent le terrier environ trois semaines après l’éclosion, et restent souvent aux alentours du nid. Les parents les nourrissent généralement pendant encore trois semaines.
Todier à bec large
Nourrissage d'un juvénile
La famille des Momotidés est très proche des Alcédinidés (martins-pêcheurs), des Méropidés (guêpiers) et des Todidés (todiers). Ils sont assez semblables en apparence et dans leurs comportements et partagent quelques critères comme le plumage vivement coloré pour les deux sexes qui sont généralement identiques, leur manière de chasser en s’élançant en vol depuis un perchoir, et la nidification dans un terrier creusé par le couple.
Les motmots sont des oiseaux arboricoles de taille moyenne ou moyennement grande. La tête est grande, le bec fort est légèrement courbé vers le bas mais sa forme peut varier en fonction de l’espèce. Quelques oiseaux ont les bords coupants dentelés sur les deux mandibules, mais ces dentelures varient également, allant de très fines à grossières ou très grossières, ces dernières étant alors décrites comme des ondulations pointues. Ces différences sont associées aux comportements alimentaires de chaque espèce ou de chaque genre.
Ils ont des pattes courtes et des petits pieds faibles. Les ailes sont courtes et arrondies. La queue est graduée, avec les rectrices centrales plus longues, se terminant parfois par une pointe semblable à une raquette.
Le plumage est une combinaison de vert, bleu et roux. Les motifs remarquables de la tête comprennent souvent du noir et du turquoise (allant du bleu verdâtre au bleu ou violet). On remarque une ou deux taches noires sur la poitrine de la majorité des espèces. Mâle et femelle sont semblables en apparence, mais le mâle est légèrement plus grand avec des rectrices plus longues.
Les Momotidés fréquentent une grande variété d’habitats plus ou moins boisés et peuvent être observés dans les forêts humides toujours vertes mais aussi dans les forêts arides plantées de feuillus. Quelques espèces sont capables de s’adapter aux habitats modifiés par l’homme comme les plantations et les jardins. Ils ont besoin de talus de terre dans lesquels ils creusent le terrier de nidification.
Les motmots se perchent et restent immobiles et ne sont alors détectés que par les balancements de la longue queue ou par une sortie soudaine pour capturer une proie. Ils capturent leurs proies sur les feuilles, les rameaux et les branches des arbres ou d’autre type de végétation. Ils sont également visibles sur le sol. Les plus grandes espèces consomment aussi des fruits cueillis en s’élançant en vol depuis un perchoir.
Ils nourrissent leurs jeunes avec les mêmes éléments, mais les plus jeunes sont nourris avec des proies écrasées dans le bec de l’adulte, tandis que les plus grands sont nourris avec des proies entières. Les poussins sont d’abord élevés avec des insectes et d’autres proies, et les fruits ne leur sont donnés qu’au bout de 10-13 jours après l’éclosion.
Les Momotidés ont pratiquement tous les mêmes comportements reproducteurs sauf le Motmot nain qui est plutôt une espèce atypique et probablement primitive. Son nid n’a jamais été décrit.
Les motmots nidifient dans un terrier creusé par les deux partenaires. Ce tunnel est creusé dans la terre d’un talus, et la chambre d’incubation de forme ovale se trouve tout au bout. Ils nidifient en couples isolés, mais lorsque les zones adaptées à leurs besoins sont limitées, plusieurs terriers peuvent alors être concentrés en petits nombres ou même en colonies plus importantes.
Les adultes utilisent leurs pieds pour assouplir la terre qui est progressivement poussée vers l'arrière et hors du trou. Le tunnel est souvent rectiligne, mais certains peuvent avoir un angle de 90°, provoqué par la rencontre de racines ou autre débris présents dans le sol au moment de l’excavation.
Les terriers des espèces les plus grandes peuvent faire jusqu’à 3-5 mètres de longueur. Ce travail peut prendre plusieurs semaines. L’entrée est progressivement cachée par des racines, de la végétation et des feuilles mortes au fur et à mesure de l’avancement de la saison. Un nouveau terrier est creusé à chaque saison de reproduction, souvent tout près de celui de l’année précédente.
La couvée comprend généralement 3-5 œufs blancs presque sphériques. Les deux parents incubent et élèvent les jeunes. Ces derniers sont nourris pendant encore quelques jours après avoir quitté le nid.
La famille des Méropidés rassemble des oiseaux de l’Ancien Monde appelés guêpiers à cause de leur tendance à chasser et à se nourrir d’abeilles et d’autres Hyménoptères.
La majorité des espèces vit en Afrique, quelques autres se trouvent dans le sud de l’Asie ou en Asie du Sud-est, une autre espèce est loin dans le nord de l’Eurasie et la dernière se trouve en Australie.
Les guêpiers sont des oiseaux de taille moyenne, avec un plumage vivement coloré. Les ailes sont moyennement longues ou longues et la queue est souvent prolongée par de longues plumes étroites. Les pattes sont courtes mais robustes. Les yeux sont bruns, brun-roux ou rouges. Le bec est long et courbé vers le bas, avec des mandibules aux bords coupants. Ce détail est adapté aux comportements alimentaires, en particulier lorsque l’oiseau écrase les insectes avec l’extrémité du bec.
Les guêpiers ont besoin de perchoirs élevés pour chasser, et de sols meubles pour creuser leurs terriers. Plusieurs espèces sont étroitement associées à la forêt humide, mais se trouvent surtout dans les habitats riverains comme le long des fleuves ou dans les arbres qui surplombent les ravins. Ils chassent en vol et aucune espèce n’est dépendante d’un type particulier de végétation.
Le Guêpier à tête bleue est la seule espèce qui vit à l’intérieur de la forêt humide. Il se nourrit près du sol, presque dans l’obscurité au milieu des grands arbres.
Les guêpiers sont des oiseaux diurnes. Ils se nourrissent et migrent dans la journée. La majorité d’entre eux chasse les insectes en vol. Ils s’élancent en vol depuis un perchoir élevé (mais plus bas pour les espèces les plus petites), ou chassent continuellement en vol. Les Hyménoptères sont les proies principales et comprennent des abeilles, des guêpes et des espèces proches, et constituent de 20 à 96% de leur régime alimentaire en fonction de chaque espèce. Les abeilles, les bourdons et les Hyménoptères du genre Trigona font aussi partie de ce régime. Chaque espèce de guêpier adapte sa façon de chasser au type de proie recherché afin de capturer le plus grand nombre d’insectes.
L’oiseau vole directement vers la proie visée et la capture avec le bec pointé vers l’avant. Les insectes piquants dangereux sont pris avec l’extrémité du bec et « travaillés » pendant plusieurs secondes. Ensuite, la proie est lancée dans les airs et à nouveau grignotée. D’autres guêpiers frappent et frottent les grands frelons et reviennent au perchoir pour enlever le dard avant d’avaler la proie.
Les parades nuptiales ne sont pas très spectaculaires et ne comprennent que quelques sons tandis que les plumes de la gorge et des ailes sont gonflées. Certaines espèces comme le Guêpier à gorge blanche effectuent un « vol de papillon », un vol glissé avec des battements peu profonds suivi de mouvements des ailes sur un perchoir tout en chantant. Les offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont observées chez de nombreuses espèces.
Toutes les espèces de guêpiers nidifient dans des trous. Les oiseaux creusent un tunnel qui se termine par une chambre d’incubation de forme ovale. Le tunnel est creusé dans un sol plat ou dans une falaise terreuse.
Les oiseaux utilisent leur bec coupant et leurs doigts aux griffes acérées pour creuser. Ce travail dure au moins une semaine mais généralement plus longtemps. Pendant cette période, le bec devient usé et raccourcit d’environ deux millimètres. Les terriers creusés sur sol plat sont plus exposés à la prédation, aux inondations et risquent d’être piétinés par les grands mammifères ou le bétail, tandis que ceux qui sont creusés dans une falaise sont plus protégés.
Entrée du terrier
Terriers
Plusieurs espèces, souvent les plus petites, nidifient en couples isolés, tandis que les autres se reproduisent en colonies clairsemées ou importantes.
Les œufs semblables à de la porcelaine mettent de 2 à 6 jours pour éclore, et la période au nid dure environ un mois. Les poussins naissent nus, aveugles et ont la peau rose. Ils sont nourris par les parents, mais aussi par un ou même jusqu’à cinq aides dans les plus grandes colonies. Ce sont en général des jeunes mâles de l’année précédente.
La famille des Coraciidés comprend douze espèces de rolliers, divisées en deux genres, Coracias et Eurystomus.
Les rolliers sont des oiseaux de taille moyenne au plumage vivement coloré, aux pattes courtes et à la queue parfois ornée de rectrices plus longues. Le bec est légèrement crochu à l’extrémité.
Les rolliers sont proches des Leptosomidés (Page 13) et des Brachyptéraciidés. Toutes les espèces nidifient dans des cavités et sont arboricoles. Ils chassent en restant posés en attendant le passage d’un insecte volant.
Ces oiseaux se trouvent en Afrique et dans certaines parties de l’Asie et de l’Australie, et les douze espèces vivent dans les régions tropicales de l’Ancien Monde. Les deux genres sont semblables au niveau de la morphologie sauf pour la forme du bec, et leur plumage montre les mêmes couleurs basiques. En revanche, leur vol et leur façon de chasser diffèrent.
Les rolliers ont une grande tête, un cou et des pattes courts et des doigts faibles. Ils sont surtout arboricoles et se posent souvent dans les arbres. Il leur arrive de venir sur le sol où ils marchent et sautillent pour capturer une proie. La tête, le cou et le bec sont puissants et adaptés aux proies parfois dangereuses qu’ils chassent.
Les huit espèces du genre Coracias ont plus ou moins la même façon de chasser et le même régime. Ils se nourrissent d’insectes comme les grands scarabées et les sauterelles, d’autres invertébrés y compris des scorpions, ainsi que des petits vertébrés.
L’oiseau est posé à une hauteur de 3 à 6 mètres au-dessus du sol. Il tourne la tête ou se déplace de temps en temps. Dès qu’un insecte est détecté, il peut se passer quelques secondes avant qu’il ne s’élance vers le bas pour ensuite se laisser tomber avec un ou deux battements d’ailes avant de glisser et de se poser près de la victime. Il la saisit avec le bec ou la poursuit brièvement sur le sol. La proie est généralement écrasée dans le bec et frappée à quelques reprises sur une branche avant d’être avalée entière.
Les espèces du genre Eurystomus effectuent principalement une chasse aérienne, se nourrissant au-dessus de la canopée de la forêt avec un vol rapide et puissant semblable à celui d’un faucon ou s’élançant d’un perchoir pour poursuivre les insectes qui passent. Le Rolle violet se pose habituellement sur une branche nue d’où il s’élance en vol pour capturer une proie. La victime est consommée en vol après une poursuite aérienne composée de glissés rapides.
Le Rolle oriental effectue aussi un vol semblable à celui d’un faucon pour capturer de grands insectes qui sont démembrés en les secouant avant de les avaler.
Tous les rolliers sont étroitement associés aux arbres qui leur procurent des cavités pour nidifier et de nombreux perchoirs. Ils dorment et chassent dans les arbres, même dans les campagnes ouvertes. Les habitats modifiés par l’homme sont également exploités et comprennent les zones agricoles, les parcs et les grands jardins avec de grands arbres clairsemés, mais aussi les immeubles et les réverbères qui sont d’excellents perchoirs pour la chasse.
Rollier d'Europe
Nichoir artificiel
Les rolliers nidifient dans des cavités élevées, des trous dans les arbres, des crevasses sur la façade des falaises ou des cavités dans les immeubles. Les loges de pics et les nids d’étourneaux abandonnés sont aussi utilisés. Cependant, le Rollier d’Europe peut parfois creuser un tunnel de 60 centimètres de long dans une rive terreuse.
Le territoire est souvent proclamé avec des parades aériennes. Ces vols sont généralement agressifs et clairement dirigés vers un intrus, mais ils peuvent aussi servir à consolider les liens du couple. Chez le Rollier d’Europe, seul le mâle effectue ces vols, ce qui indique que ce comportement n’est utilisé que pour proclamer le territoire.
Rollier d’Europe
Visite d'une crevasse rocheuse
Le nid est une simple couche de matières végétales déposées sur le sol de la cavité, mais il y en a généralement peu.
La couvée comprend 2-4 œufs blancs presque sphériques dans les régions tropicales, mais il peut y en avoir jusqu’à 6 sous de plus hautes latitudes. La femelle incube seule mais les deux adultes élèvent les jeunes ensemble. Les poussins naissent nus et aveugles. Ils quittent le nid au bout de 25-30 jours après l’éclosion. Ils dépendent encore des parents pour la nourriture pendant quelques jours.
La biologie de la plupart des espèces est peu connue à cause de l’inaccessibilité des sites de nidification, souvent très haut dans les arbres, les falaises ou les immeubles.
Rollier Indien
Nid dans un trou d'arbre
La famille des Brachyptéraciidés est endémique de Madagascar. Les brachyptérolles sont très proches des rolliers (Coraciidés) et du Courol vouroudriou (Leptosomidés), et toutes ces espèces étaient encore récemment regroupées en une seule famille.
Cependant, à cause de leurs comportements différents, du plumage et d’autres critères morphologiques, les brachyptérolles ont aujourd’hui leur propre famille.
D’après J. Cracraft, les Brachyptéraciidés sont le résultat d’une invasion de rolliers venus d’Afrique.
Les brachyptérolles ont un plumage souvent cryptique sur le dessus, avec des plumes vert-bronze ou brunâtres. Mais la tête, les rémiges et les rectrices externes sont généralement plus vivement colorées. Le corps trapu, les longues pattes robustes et les doigts zygodactyles reflètent leur vie terrestre. Ils ont un bec fort avec des narines réduites à deux fentes à la base du bec, et de longues plumes sétiformes autour de la base. Leur langue se termine par une sorte de « brosse » à l’extrémité. Ces critères sont certainement une adaptation à leur façon de chasser les insectes qui représentent leur nourriture principale.
Ils sont très actifs lorsqu’ils cherchent des proies sur le sol. Ils se nourrissent d’invertébrés (insectes), et parfois de petits vertébrés comme les petits caméléons.
Ils nidifient dans des terriers creusés dans les pentes terreuses des talus, sous la végétation retombante. Mais le Brachyptérolle à longue queue creuse son terrier dans le sable durci, souvent dans une zone nue dépourvue d’herbe. Les terriers ont une chambre d’incubation tout au bout, dans laquelle la femelle dépose les œufs et incube.
Mais le Brachyptérolle leptosome est le seul membre de la famille à nidifier dans une cavité d’arbre. Le nid de cette espèce n’a été découvert et décrit qu’en 1996, une cavité naturelle dans une branche morte, située à environ 18 mètres de hauteur.
Contrairement aux autres membres de la famille, celui-ci nidifie dans une cavité d’arbre au-dessus du sol et non dans un terrier. Il est davantage arboricole et se nourrit dans la canopée, chasse en s’élançant pour saisir une proie ou la poursuit en vol, même dans un environnement forestier enchevêtré. Cette espèce semble être la plus primitive de la famille des Brachyptéraciidés.
La ponte a lieu plutôt en décembre, et 1-4 œufs blancs sont déposés, mais seulement 2 en général. Les comportements ne sont pas bien connus. La femelle semble incuber seule tandis que le mâle reste aux alentours du nid. Il peut quelquefois la nourrir pendant cette période qui dure au moins 18 jours, mais plutôt 22-26 jours.