Fr: Alouette hausse-col
Ang: Horned Lark - Shore Lark
All: Ohrenlerche
Esp: Alondra Cornuda
Ita: Allodola golagialla
Nd: Strand leeuwerik
Sd: Berglärka
Photographes:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Bob Moul
Nature Photography
Otto Plantema
Trips around the world
Simon Tan
PBase Bird galleries
Ingo Waschkies
My bird pictures on Pbase
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Life Histories of Familiar North American Birds
Department of Environmental Conservation
Alouette hausse-col
Eremophila alpestris
Ordre des Passériformes – Famille des Alaudidés
INTRODUCTION :
L’Alouette hausse-col a de nombreuses sous-espèces (42) réparties à travers la vaste distribution dans la partie nord du Nouveau Monde et de l’Ancien Monde. C’est l’unique alouette native d’Amérique du Nord, les Alaudidés étant plutôt des espèces de l’Ancien Monde.
Les dessins de la tête sont caractéristiques chez toutes les sous-espèces, avec les « cornes » noires, la face et la gorge blanches ou jaunâtres, une large rayure noire qui passe sous l’œil et descend vers le bas de la joue, et la bande pectorale noire.
Pendant l’hiver, de grandes troupes peuvent être observées, marchant ou courant à la recherche de graines, même dans la neige. Pendant la saison de reproduction, ces oiseaux deviennent territoriaux, et l’on peut alors entendre le chant du mâle, utilisé aussi bien en défense du territoire qu’au moment des parades nuptiales.
L’Alouette hausse-col est très particulière avec ses touffes de plumes noires dressées sur les côtés de la calotte pendant la période nuptiale. Le mâle effectue les parades aériennes typiques des Alaudidés, en décrivant des cercles dans les airs, pour ensuite faire du vol stationnaire tout en chantant.
L’Alouette hausse-col est commune et largement répandue à travers sa vaste distribution, et l’espèce n’est pas globalement menacée actuellement.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-17 cm
Poids : 30-40 gr
L’Alouette hausse-col de la race nominale « alpestris » est une alouette de taille moyenne au corps allongé et souvent maintenu en position presqu’horizontale.
Le mâle a les parties supérieures couleur sable ou brun rouille depuis le centre de la calotte jusqu’en haut du manteau, le croupion et les couvertures sus-caudales, avec une teinte presque violacée ou rosâtre. Le reste du dessus est plus gris avec des stries sombres. Les ailes peuvent être légèrement plus foncées avec des plumes aux lisérés clairs. La queue est noirâtre, avec les rectrices centrales plus claires, plutôt brunâtres, et les rectrices externes bordées de blanc.
Sur les parties inférieures, on note la présence d’une bande pectorale noire très nette. Le reste du dessous est blanchâtre, avec une teinte roux rosâtre sur les côtés de la poitrine jusqu’à l’arrière des flancs. Les rectrices sous-caudales sont noires, tandis que sur les ailes, les rémiges sont gris pâle.
La tête porte des dessins caractéristiques avec le front, les sourcils, le menton et la gorge jaunes. La couleur s’étend jusqu’aux côtés du cou et vers les couvertures auriculaires jaunâtres. Ces dessins jaunes contrastent fortement avec le centre de la calotte noir et les longues plumes noires latérales ou « cornes », et le masque noir qui s’étend depuis les lores et en dessous de l’œil pour finir au bas des joues.
Le bec est noir grisâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.
Le mâle non-nuptial a les dessins de la tête plus ternes avec des plumes aux lisérés clairs. Les « cornes » sont plus courtes.
La femelle est légèrement plus terne que le mâle et plus petite aussi. Elle a des bandes noires sur la tête et la face est grise et non blanche. La bande pectorale est plus étroite.
E.a. alpestris
Femelle
Le juvénile a la tête et les parties supérieures intensément tachetées de noir et de blanc. La gorge et les côtés en bas du cou sont blancs, tandis que la bande pectorale est tachetée. Il ressemble à l’adulte après la mue d’automne.
E.a. enthymia
Juvénile
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Alouette hausse-col a actuellement 42 sous-espèces reconnues, qui diffèrent surtout par la couleur et les dessins du plumage chez les mâles. Les races migratrices sont plus grandes et plus foncées, avec des ailes plus longues que les races résidentes.
Les oiseaux qui vivent dans des habitats arides ont tendance à être plus petits que ceux qui vivent dans des zones plus humides. La taille décroît aussi avec l’altitude.
Les races de l’Est sont généralement plus pâles, grisâtres ou couleur sable.
La race E.a. brandti a les zones claires de la tête blanchâtres et non jaunes.
La race E.a. albigula est plus pâle dans l’ensemble, avec les parties claires de la tête blanches et non jaunes, le centre de la calotte et l’arrière du cou sont gris, et les parties supérieures gris sable et finement striées.
Les races de l’Ouest sont roussâtre foncé depuis la nuque jusqu’en haut du manteau et les côtés de la poitrine, les parties claires de la tête sont jaune vif et les parties supérieures sont intensément striées.
La race E.a. flava d’Eurasie ressemble à la race nominale, avec les petites couvertures plus claires (moins roux profond).
Plus au Sud, la race E.a. atlas se trouve au Maroc dans l’Atlas. Elle ressemble à « flava » mais en plus clair.
La race E.a. peregrina se trouve sur le versant est des Andes de Colombie. Cette race a le front et les sourcils blanchâtres, la gorge jaune, la nuque grisâtre et les parties supérieures gris foncé.
HABITAT :
L’Alouette hausse-col est un oiseau des espaces ouverts. Elle fréquente la toundra et les habitats en altitude, habituellement avec des sols nus et de la végétation basse.
Les oiseaux d’Eurasie se reproduisent au-dessus de la ligne des arbres en montagne et dans le grand nord, et jusqu’à 5400 mètres d’altitude dans l’Himalaya.
En Amérique, elle fréquente les cultures, les pâturages, les prairies, les déserts, les terrains de golf et les aéroports.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Alouette hausse-col chante depuis un perchoir ou en vol. Les cris en vol sont haut-perchés, ténus et monotones « siit-di-dit ». Le cri d’alarme est un « pseeeee » haut-perché. D’autres cris peuvent être émis, un « t-sleep » haut et doux, un « tzzzip » bourdonnant et un « trri-it » roulé.
Le chant est plutôt court et comprend des phrases douces et des tintements « tu-a-li, tiali-ti » ou d’autres similaires. Le chant est généralement émis lorsque l’oiseau est posé sur un rocher ou pendant le vol.
Le chant en vol est souvent émis à grande hauteur tandis que l’oiseau est en vol stationnaire. C’est un comportement typique des Alaudidés.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Alouette hausse-col se nourrit d’une grande variété d’invertébrés pendant l’été, comme les sauterelles, les scarabées, les mouches et les larves de lépidoptères. Pendant la nidification, les poussins sont principalement nourris avec des invertébrés et aussi des vers de terre.
En hiver, elle se nourrit plutôt de graines d’herbes. Comme beaucoup d’autres espèces d’oiseaux, elle ingère des petits cailloux pour faciliter la digestion de ces graines.
L’Alouette hausse-col se nourrit sur le sol. Elle peut être seule ou en groupes plus ou moins importants. Elles sont en général clairsemées, juste à quelques mètres les unes des autres. Elles marchent et courent sur le sol tout en picorant ou en creusant la terre, ou prennent les graines directement sur les plantes, ou encore poursuivent une proie en courant.
Elles sont grégaires en dehors de la saison de reproduction, mais deviennent territoriales pendant la nidification. Elles sont monogames. L’établissement de territoires bien définis entraine des disputes entre mâles sur les limites. Les mâles se pavanent les uns devant les autres et donnent des coups de bec rageurs sur le sol. Le propriétaire du territoire chasse les autres mâles avec des mouvements d’avant en arrière.
Le mâle effectue des parades aériennes et s’élève à grande hauteur, jusqu’à 250 mètres. Il fait du vol stationnaire et chante avant de redescendre verticalement jusqu’au sol avec les ailes bien pliées.
Quelques parades ont lieu au sol. Le mâle se pavane devant la femelle avec les ailes tombantes, la queue déployée et les « cornes » dressées. Les mêmes postures sont également utilisées en guise d’intimidation envers d’autres mâles aux limites du territoire.
L’Alouette hausse-col est migratrice ou au moins partiellement dans les parties nord de la distribution, tandis que dans le sud, les oiseaux sont résidents ou n’effectuent que des déplacements altitudinaux.
Les oiseaux les plus au nord quittent leurs aires de reproduction en octobre, et la migration de retour a lieu fin février dans le sud du Canada, en avril/mai en Alaska et dans le nord du Canada. En Eurasie, ils reviennent sur leurs aires de reproduction à partir de fin avril dans le nord de la Norvège, et à partir de la mi-mai dans l’extrême nord de la Russie. Les mâles arrivent généralement les premiers sur les sites de reproduction. L’Alouette hausse-col qui se reproduit dans les hautes montagnes de l’Asie gagne des zones plus basses en hiver.
Elles migrent souvent en groupes d’une cinquantaine d’oiseaux, mais si les conditions climatiques sont trop mauvaises, des troupes de plusieurs centaines d’oiseaux peuvent être observées, aussi bien pendant la migration qu’en dehors de la saison de reproduction.
L’Alouette hausse-col vole habituellement bas au-dessus du sol avec une ondulation saccadée due à quelques battements rapides (3-4) alternés avec un glissé court effectué ailes closes. L’oiseau chante au moment de la montée à chaque ondulation. Les vols plus longs sont également ondulants.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la distribution. La saison commence à la mi-février aux Etats-Unis, et à partir de la mi-mai dans l’Arctique Canadien. En Eurasie, elle a lieu de fin mai à mi-juillet en Scandinavie, et à partir de la mi-juin dans l’Arctique Russe.
L’Alouette hausse-col nidifie sur le sol, généralement dans des zones à végétation clairsemée avec des herbes, mais aussi dans les prairies, les dunes côtières, les plages de sable, les herbages, les estuaires, les champs cultivés, les zones humides et les aéroports.
La femelle construit le nid seule dans une cavité qu’elle a creusée ou dans une dépression naturelle sur le sol. Elle entrelace des matériaux végétaux, et la partie interne est tapissée de matières plus douces ou de plumes. D’autres matériaux comme des cailloux, de l’écorce ou des déjections animales sont placées autour du nid. Celui-ci est protégé par de la végétation contre le vent et le soleil.
La femelle dépose 2-5 œufs gris pâle ou verdâtres avec de fines marques brun cannelle. Elle incube seule pendant 11-12 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents.
Ils quittent le nid au bout de 9 à 12 jours après l’éclosion, et sont capables de voler à l’âge de 16-18 jours. Ils atteignent la taille adulte au bout d’environ un mois.
Le succès de la reproduction dépend des conditions climatiques, mais le nid de l’Alouette hausse-col peut aussi être parasité par le Vacher à tête brune en Amérique du Nord.
E.a. enthymia
Juvénile
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Alouette hausse-col a une distribution très étendue dans laquelle elle est commune, et même très commune localement. Mais elle peut être rare dans d’autres parties de la distribution.
Cependant, elle est menacée par la perte de l’habitat à cause de l’expansion de l’agriculture et de l’industrie, par les plantes invasives sur les zones côtières, et la gestion de l’environnement qui s’avère incompatible avec les besoins de l’espèce. Les dérangements sur les aires de nidification affectent le succès de la reproduction.
La population globale a été estimée à 140 000 000 individus (2004). Quelques légers déclins sont observés en Amérique du Nord.
Mais actuellement, l’Alouette hausse-col est considérée comme non menacée.