Fr : Carpophage des Chatham
Ang : Chatham Island Pigeon
Maori : Parea
Ita : Piccione delle Chatham
Nd : Chathamduif
Photographes :
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Simon Tan
PBase Bird galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
PIGEONS AND DOVES by David Gibbs, Eustace Barnes and John Cox - Pica Press Sussex - ISBN: 1873403607
New Zealand bird status between 2008 and 2012
Wikipedia, the free encyclopaedia
Carpophage des Chatham
Hemiphaga chathamensis
Ordre des Columbiformes – Famille des Columbidés
INTRODUCTION :
Le Carpophage des Chatham est encore considéré comme une sous-espèce du Carpophage de Nouvelle Zélande par certains auteurs, mais il est une espèce à part entière depuis 2001. Il vit dans les Iles Chatham.
Cette espèce était autrefois commune, mais la prédation par les mammifères introduits et la destruction de l’habitat ont mené la population presque jusqu’à l’extinction. Il restait à peine 40 oiseaux en 1990.
Des mesures de conservations, et surtout le contrôle des prédateurs, ainsi que la protection de plusieurs zones par des clôtures, ont permis l’augmentation de la population avec environ 500-600 individus en 2009.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Carpophage des Chatham est confiné aux Iles Chatham, et plus particulièrement au sud de l’ile. L’espèce était présente auparavant sur l’Ile Pitt, au large du sud-est des Chatham.
HABITAT :
Le Carpophage des Chatham fréquente la forêt indigène, aussi bien les grandes étendues que les petites parcelles, les garrigues rabougries et les zones couvertes de fougères, ainsi que les pâturages qui bordent les forêts.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Carpophage des Chatham est habituellement silencieux, mais lorsqu’il est menacé, il émet des « oos » modérés. Le cri de contact est une version basse et plus longue « oooooos » qui augmente en tonalité vers la fin.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Carpophage des Chatham se nourrit de matières végétales comprenant les bourgeons de feuilles et de fleurs, les feuilles, les fleurs et les fruits provenant de plusieurs espèces d’arbres. Ses fruits préférés viennent des plantes locales comme le hoho (Pseudopanax chathamicus), le matipo, le mahoe et le karamu. Il consomme aussi les feuilles du trèfle.
Les fruits du hoho sont ses favoris, et il se reproduit généralement au meilleur moment de la fructification de ces arbres en août et septembre.
Le doigt postérieur plus long est bien adapté au sol de la forêt où le pigeon gratte pour trouver sa nourriture. Le bec robuste lui permet de consommer les feuilles dures du hoho. Il passe un temps considérable au sol, se nourrissant des feuilles de diverses plantes.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre juin et novembre, avec un pic en août-septembre, au moment de la fructification du hoho.
Le nid est situé près du sol, souvent dans des fougères. C’est une plateforme faite avec des brindilles sèches.
La femelle dépose un seul œuf, beaucoup plus grand que celui du Carpophage de Nouvelle Zélande. Les deux parents incubent pendant environ un mois. Le poussin est couvé continuellement pendant deux semaines. Lorsqu’il est bien emplumé et jusqu’à son envol du nid, les parents le laissent seul dans la journée, revenant brièvement pour le nourrir.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Carpophage des Chatham est très vulnérable à la prédation par les mammifères introduits comme les chats et les populations férales de cochons, mais le Râle wéka prélève aussi les œufs et les poussins.
Le contrôle des prédateurs a réduit l’incidence de la prédation sur cette espèce, a permis la régénération de la forêt et la compétition pour les fruits est moins forte. Les clôtures installées autour de nombreuses zones sont également une bonne protection pour la végétation locale.
Avec une augmentation rapide de sa population, de 40-50 oiseaux en 1990 à 500-600 individus en 2009, le Carpophage des Chatham a été classé comme étant Vulnérable au niveau national en 2013.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 55 cm
Poids : jusqu’à 800 gr
L’adulte est un pigeon de grande taille, plus grand et plus lourd que le Carpophage de Nouvelle Zélande.
Son plumage est plus terne et plus gris. Les parties supérieures et le haut de la poitrine sont plutôt gris perle et pourpre, mais le reste des parties inférieures est blanc.
La tête, le cou et la poitrine sont moins irisés, la nuque a moins de reflets pourprés, et le manteau présente une étendue brun-pourpre moins grande et d’apparence plus terne.
Les couvertures alaires externes et les vexilles externes des rémiges primaires sont gris perle ou blanc argenté. Le dos et le croupion sont gris cendré et légèrement teintés de vert. La queue est uniformément sombre. Les couvertures sous-caudales ont des extrémités vert foncé irisé et les rectrices sont plus noirâtres. En dessous des ailes, les rémiges sont d’un gris plus pâle.
Le bec est plus épais avec l’extrémité plus crochue que chez le Carpophage de Nouvelle Zélande. Il est rouge avec l’extrémité jaune. Les yeux sont rouges. Les pattes et les doigts sont rouge foncé. On note l’orteil postérieur plus long.
Les deux sexes sont semblables et le juvénile est plus terne.
Pendant la saison de reproduction, le mâle effectue des vols nuptiaux spectaculaires, volant verticalement depuis un perchoir, flottant un instant avec les ailes et la queue déployées avant de plonger de façon abrupte vers un arbre. A ce moment-là, il est dressé sur ses pattes et gonfle les plumes de la poitrine. Ces parades sont utilisées pour attirer une partenaire.
Le territoire est défendu par le couple pendant la reproduction. Ils dorment à la cime d’un arbre mort ou sur une branche exposée, en général en hauteur au sommet d’une colline ou toute autre zone élevée.
Le Carpophage des Chatham est sédentaire, et n’effectue que quelques déplacements locaux en fonction des sources de nourriture.
Il vole avec des battements puissants et bruyants.