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Fr: Carpophage de Nouvelle-Zélande
Ang: New Zealand Pigeon
Maori: Kereru – Kukupa
All: Maorifruchttaube
Esp: Paloma Maorí
Ita: Piccione di Nuova Zelanda
Nd: Nieuw-Zeelandse Duif
Sd: Nya Zeelandduva

Photographes:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Ian McHenry
My New Zealand Birds

Otto Plantema
Trips around the world

Simon Tan
PBase Bird galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229

PIGEONS AND DOVES by David Gibbs, Eustace Barnes and John Cox - Pica Press Sussex - ISBN: 1873403607

KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand Birds Online

New Zealand bird status between 2008 and 2012

Department of Conservation

ARKive (Christopher Parsons)

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

Wikipedia, the free encyclopaedia

Te Ara – The Encyclopedia of New Zealand

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Carpophage de Nouvelle-Zélande
Hemiphaga novaeseelandiae

Ordre des Columbiformes – Famille des Columbidés

INTRODUCTION :
Ce grand Columbidé est endémique de Nouvelle-Zélande où il est également connu sous le nom de Kereru, et aussi Kukupa dans la région de Northland.
Ce pigeon arboricole se nourrit surtout de fruits et de fleurs, et il lui arrive de parcourir de longues distances pour trouver sa nourriture favorite.
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande est protégé, mais il est encore chassé illégalement dans certaines forêts. De plus, il est la proie des mammifères prédateurs introduits.
Anciennement sous-espèce, le Carpophage des Chatham est aujourd’hui considéré comme une espèce distincte et sera étudié séparément.
Le Carpophage de Norfolk de l’Ile de Norfolk est aujourd’hui éteint à cause de la chasse intensive et de la prédation. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 50-51 cm
Poids : 630-650 gr

L’adulte est un oiseau trapu avec les parties supérieures vert irisé aux reflets métalliques. La nuque, le manteau, les scapulaires et les petites couvertures alaires présentent des reflets pourpre et vert-bronze. Le dos et le croupion sont plus ternes, avec une teinte gris argent pâle sur le croupion, les couvertures sus-caudales et la base des rémiges primaires, souvent bien visibles en vol. La queue est brun noirâtre avec l’extrémité plus claire. On peut voir une étroite bande blanche entre la poitrine sombre et les ailes fermées.

Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et la poitrine sont vert foncé métallique et contrastent fortement avec le reste des parties inférieures blanches, comprenant l’abdomen, le bas-ventre et les couvertures sous-caudales. Cependant, les flancs et les couvertures sous-caudales présentent une teinte un peu grise. Sous les ailes, les couvertures sont gris pâle alors que les rémiges sont plus foncées. Les rectrices sont gris argent avec une large bande subterminale brune. 

La tête est vert irisé avec des reflets métalliques.
Le bec est rouge avec l’extrémité jaunâtre. Les yeux sont rouge foncé, entourés d’un cercle oculaire rougeâtre. Les pattes et les doigts sont rouge sombre.

Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile a le même plumage que les adultes en plus terne, avec des plumes aux liserés chamois sur la poitrine, et les couvertures sous-caudales chamoisées. Les parties nues sont plus ternes.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande est présent en Nouvelle Zélande, et également sur les plus grandes iles au large qui présentent des habitats forestiers ou arbustifs adaptés à l’espèce.

HABITAT :   
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande fréquente une grande variété d’habitats forestiers comme les forêts de podocarpes, les forêts indigènes secondaires qui se régénèrent après les coupes, les restes de forêt native, mais aussi les plantations d’espèces exotiques, les parcs et les jardins. Il est moins présent dans les forêts de hêtres où les arbres fruitiers sont absents.
Cette espèce fréquente les forêts mixtes, mais aussi les espaces découverts si des arbres fruitiers ou à fleurs sont présents.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande a pour cri d’avertissement un « kuu-kuu » doux qui peut devenir plus sonore et se prolonger comme un vagissement. Lorsqu’il est menacé, il émet un grognement rauque, des gémissements courts et des sifflements. Le cri de contact est un « oooooos » bas et plus long qui monte en tonalité vers la fin. Ce cri est habituellement répété plusieurs fois.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande se nourrit de matières végétales telles que bourgeons, feuilles, fleurs et fruits, provenant de nombreuses espèces de plantes indigènes et exotiques. Il lui arrive de parcourir de longues distances pour se nourrir de ce qu’il aime, comme les fruits des podocarpes. De plus, il est le seul oiseau capable d’avaler les gros fruits des arbres Karaka et Puriri dont il répand les graines à travers les forêts. Il joue d’ailleurs un rôle important dans la dispersion des graines diverses des fruits qu’il consomme.

Il prend la majorité de sa nourriture dans les arbres et les arbustes en grimpant dans les plantes grimpantes ou retombantes et dans le feuillage avec des mouvements maladroits. Il lui arrive occasionnellement de passer du temps sur le sol où il consomme les fleurs des genêts et du trèfle, ainsi que d’autres plantes. Il se nourrit de feuilles lorsque les fruits mûrs viennent à manquer.

Pendant la saison de reproduction, le Carpophage de Nouvelle-Zélande effectue des vols nuptiaux comme de nombreux Columbidés. Ces parades spectaculaires sont essentiellement faites par les mâles territoriaux. Ils montent verticalement vers le ciel et à grande hauteur avant de descendre en glissant avec les ailes et la queue largement déployées, jusque dans le feuillage des arbres.
La saison de reproduction est étroitement associée au début de la fructification des arbres fruitiers, en décembre et janvier. Le couple maintient un territoire et la zone du nid est défendue. Les liens durent probablement plus d’une saison et le couple reste dans son aire de reproduction toute l’année.

Le Carpophage de Nouvelle-Zélande est sédentaire mais il effectue des déplacements locaux associés à l’abondance de nourriture. Des observations de vols au-dessus de la mer entre les iles ont été rapportées.

En vol, les ailes produisent un bruit distinct, une sorte de sifflement bas, tandis que l’oiseau effectue des battements puissants. Il vole à travers les arbres de la forêt grâce à ses ailes arrondies.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de septembre à mars, avec un pic en décembre-janvier, lorsqu’il y a abondance de nourriture.
Le nid est situé dans un arbre. C’est une structure lâche et peu profonde faite de brindilles fines et habituellement non tapissée de matériaux doux. Il est caché dans le feuillage épais et bien protégé du soleil.

La femelle dépose un seul œuf blanc, et les deux adultes incubent pendant un mois, la femelle la nuit et le mâle pendant la journée. Le poussin est typiquement nourri par régurgitation de « lait de pigeon », suivi un peu plus tard de pulpe de fruit. Le juvénile quitte le nid environ 6-7 semaines après l’éclosion.
Les échecs de la reproduction sont essentiellement dus à la prédation par les rats (Rattus rattus). De plus, cette espèce a un faible taux de reproduction.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande est largement répandu, mais les nombres déclinent progressivement à cause de la perte de l’habitat, de la prédation et de la chasse illégale.
Les principaux prédateurs sont les rats, les chats, les hermines et les opossums qui dévorent les œufs et les poussins. Bien qu’étant complètement protégé, le Carpophage de Nouvelle-Zélande est encore chassé de façon illégale dans certaines régions. L’exploitation continuelle de la forêt et la dégradation de la forêt indigène, ainsi que la compétition pour la nourriture, surtout les fruits, affectent aussi l’espèce.
Le Carpophage de Nouvelle-Zélande est la seule espèce aujourd’hui capable de disperser les grandes graines qu’il absorbe sur de grandes étendues, et qui permettent de renouveler les plantes et les arbres.
L’espèce est actuellement classée comme étant Presque Menacée. La taille de la population globale n’est pas connue. Cependant, ce pigeon n’est pas rare dans sa distribution.