Fr: Chevalier culblanc
Ang: Green Sandpiper
All: Waldwasserläufer
Esp: Andarríos Grande
Ita: Piro piro culbianco
Nd: Witgat
Sd: skogssnäppa
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder
Otto Plantema
Trips around the world
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Birdwatch – The Home of Birding
Wikipedia, the free encyclopaedia
Chevalier culblanc
Tringa ochropus
Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés
INTRODUCTION :
Le Chevalier culblanc est un limicole assez trapu et plutôt petit, très foncé sur le dessus et blanc en dessous. Il est généralement présent près des étendues d’eau douce à l’intérieur des terres. Contrairement à la majorité des autres Scolopacidés, il nidifie habituellement dans les arbres, mais au lieu de construire son nid, il utilise celui d’une autre espèce, souvent un ancien nid de grive du genre Turdus ou bien celui d’un Pigeon ramier. Il peut aussi de temps en temps s’installer sur le sol, au milieu des racines d’un arbre.
Le Chevalier culblanc se reproduit dans les zones forestières à travers le nord de l’Europe et l’Asie, et passe l’hiver depuis l’Afrique jusqu’en Asie du Sud-est.
Cette espèce n’est pas menacée actuellement, en dépit de quelques légers déclins dus aux changements de l’habitat dans certaines régions des aires d’hivernage.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 21-24 cm
Envergure : 57-61 cm
Poids : 71 gr (53-119 gr)
Le Chevalier culblanc en plumage nuptial a le plumage presque noirâtre et blanc. Sur les parties supérieures, le manteau et les couvertures alaires sont très sombres, brun-olive avec des petites taches chamoisées. Ces taches sont plus grandes sur les scapulaires et les tertiaires. Le croupion et la queue sont blancs, avec des larges barres noires sur les rectrices. La calotte et l’arrière du cou sont blanchâtres et intensément striés de brun foncé.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et la poitrine sont blanchâtres avec de nombreuses stries brun foncé qui deviennent des taches irrégulières sur la poitrine et le haut des flancs. En dessous de l’aile, les couvertures et les axillaires sont brun noirâtre et finement barrées de blanc. Le reste du dessous est blanc.
Sur la tête, on peut voir un sourcil blanc bien net qui démarre en face de l’œil, et un cercle oculaire blanc étroit. Une ligne très sombre traverse les lores mais ne s’étend pas en arrière de l’œil.
Le bec droit a la base vert-olive et l’extrémité noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brun grisâtre terne, mais ils paraissent sombres à distance.
Mâle et femelle sont semblables, avec la femelle légèrement plus grande que le mâle.
L’adulte en hiver a la tête et la poitrine plus claires, plutôt brun grisâtre, avec des stries légèrement plus foncées. Les scapulaires et les tertiaires ont des taches encore plus petites.
Le juvénile ressemble à l’adulte en hiver, mais il a les parties supérieures et la poitrine plus brunes, avec des petites taches chamois sur les scapulaires et les tertiaires. La poitrine est colorée de manière plus uniforme et n’a pas les taches irrégulières des adultes.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Chevalier culblanc se reproduit en Scandinavie et dans le nord et l’est de l’Europe, dans le centre de l’Asie et l’est de la Sibérie. Il existe une population isolée au Kirghizistan (Asie centrale) et dans l’extrême nord-ouest de la Chine (nord-ouest Xinjiang).
Il hiverne dans la zone Méditerranéenne et en Afrique tropicale, et depuis la Turquie à travers le Moyen Orient, en Inde jusqu’au sud du Japon, dans l’est de la Chine, aux Philippines et dans le nord de Bornéo.
Des petites populations hivernent dans l’ouest et le centre-ouest de l’Europe, et dans la région de Tien Shan.
HABITAT :
Le Chevalier culblanc se reproduit dans les zones humides dans divers types de forêts comprenant les bois marécageux, les forêts de montagne (pins, épicéas et aulnes), généralement au voisinage de l’eau des fleuves et des rivières, des marais et des lacs.
Sur les aires d’hivernage, il est présent là où il trouve de l’eau douce, au bord des ruisseaux, des mares, des fossés, des stations d’épuration et des marais, mais il fréquente à l’occasion les criques abritées.
Cette espèce peut être observée à haute altitude en hiver, à plus de 2700 mètres en Ethiopie, 2800 mètres au Bhutan et plus de 3000 mètres en Turquie.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Chevalier culblanc a pour cri habituel un « kwit-wit-wit » haut-perché parfois précédé d’un « ko-wit » ascendant. Ces cris peuvent être entendus lorsque les oiseaux volent à grande hauteur pendant la migration. Pendant la saison de reproduction, le cri d’alarme est un « tit-ti-tit » rapide.
Le chant est un mélange basé sur les variations de ces cris, un sifflement sonore « loo-tit-ti-lhit » émis depuis un perchoir ou pendant le vol nuptial.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Chevalier culblanc se nourrit surtout d’insectes aquatiques et terrestres, adultes et larves. Il consomme aussi des petits crustacés, des araignées, des poissons et quelques morceaux de végétation.
Il se nourrit en picorant des petits insectes et autres invertébrés à la surface de l’eau et sur la végétation, tout en marchant tranquillement au bord des petites mares ou des flaques.
Il se déplace avec en se balançant, hochant la tête nerveusement et agitant sa queue de bas en haut. Il lui arrive de se nourrir en barbotant, en nageant ou même en plongeant à l’occasion.
Il se nourrit habituellement seul, mais aussi quelquefois en petits groupes clairsemés de 40-50 individus.
Pendant la saison de reproduction, le Chevalier culblanc effectue un vol nuptial typique du genre Tringa. Il commence par s’élever avec des battements rapides et les ailes vibrantes. Ensuite, il décrit des cercles ou des demi-cercles avant d’effectuer une descente abrupte avec les ailes fixes. Il répète plusieurs fois ces parades tout en chantant. Cette espèce est monogame.
Le Chevalier culblanc est migrateur et vole au-dessus des terres en un large front qui couvre toute la largeur de l’ouest du Paléarctique.
Les femelles partent souvent les premières dès la fin du mois de mai, mais le reste de la population migre en juillet-août. La migration de retour vers le nord a lieu à partir de fin février jusqu’à la mi-mai. Ils migrent généralement en petits groupes.
Le Chevalier culblanc a un vol rapide avec des battements profonds. Lorsqu’il s’envole brusquement, il lui arrive de zigzaguer pour ensuite monter haut dans le ciel avant de plonger de façon abrupte vers le sol. Son vol ressemble beaucoup à celui des bécassines, avec des soubresauts nerveux au niveau des ailes.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de fin avril à juillet. Le Chevalier culblanc nidifie dans les zones boisées humides, avec 1 à 8 nids /km² environ.
Cette espèce ne construit pas de nid mais utilise souvent un vieux nid abandonné par une grive ou un Pigeon ramier, ou par un écureuil. Une plateforme naturelle peut également servir de nid, ou bien l’oiseau nidifie sur le sol, dans une légère dépression cachée entre les racines d’un arbre.
La femelle dépose 4 œufs (parfois 2-3), blanc-crème ou vert olive pâle avec des marques brunes. Les deux adultes incubent pendant 20-23 jours, mais la femelle effectue la majeure partie de l’incubation. A la naissance, les poussins ont du duvet gris terne avec des marques sombres et une ligne noire au milieu et sur les bords de la calotte. Les jeunes doivent sauter depuis une hauteur de dix mètres ou plus pour atteindre le sol, très vite après l’éclosion. La femelle part souvent avant leur premier vol qui se produit environ 28 jours après la naissance. Cette espèce ne dépose qu’une seule couvée par saison.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Chevalier culblanc est menacé par les changements de l’habitat sur les aires d’hivernage, et par le virus de la grippe aviaire.
La population globale est estimée à 1 200 000/3 600 000 d’individus (2006). Cette population semble stable ou en lent déclin.
Mais actuellement, le Chevalier culblanc est considéré comme non menacé.