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Fr: Elénie à cimier blanc
Ang: White-crested Elaenia
All: Weißbauch-Olivtyrann
Esp: Fiofío Crestiblanco
Ita: Elenia crestabianca
Nd: Witkuifelenia
Sd: Vittofsad elenia

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador & My bird pictures on IBC 

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III – Princeton University Press 2007-ISBN: 978-0-691-13023-1

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)

Birding Patagonia – Adventure expeditions

Aves de Chile

Peru Aves - Peru Birds

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Elénie à cimier blanc
Elaenia albiceps

Ordre des Passériformes – Famille des Tyrannidés

INTRODUCTION :
L’Elénie à cimier blanc fait partie de la sous-famille des Elaeniinae dans la grande famille des Tyrannidés. Plusieurs sous-espèces partagent la vaste distribution à travers l’Amérique du Sud. 
Elle fréquente les forêts humides subtropicales ou tropicales en montagne, et les zones arbustives à haute altitude. Elle se nourrit de petits fruits et d’insectes. Elle est plutôt solitaire, mais en dehors de la période de reproduction, elles forment des troupes d’une centaine d’individus, ainsi que pendant la migration pour les espèces du sud de la distribution.
L’Elénie à cimier blanc est relativement commune et ne semble pas menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’ESPECE :
Quelques mesures :
Longueur : 14-15 cm
Poids : 12-25 gr

L’Elénie à cimier blanc adulte de la race nominale a la calotte et les parties supérieures gris-olive foncé. Une tache blanchâtre se trouve au sommet de la tête, pas toujours visible. La face est légèrement plus claire que les parties supérieures. On remarque un cercle oculaire étroit et pâle, et les lores blanchâtres.
Les ailes et la queue sont plus foncées. Sur le dessus des ailes, deux barres alaires blanc jaunâtre sont très nettes. Les rémiges ont des liserés blanchâtres.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont grisâtre clair, la poitrine est plutôt brun grisâtre, tandis que l’abdomen est blanchâtre.
Le bec est noir avec la base de la mandibule inférieure plus pâle. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.

Mâle et femelle ont le même plumage, mais le mâle est plus grand, avec en particulier les ailes et la queue plus longues.
Le juvénile a les barres alaires plus jaunes et moins nettes que les adultes. Sur la tête, la tache blanche est très réduite ou absente.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Elénie à cimier blanc a six sous-espèces. La race « chilensis » est souvent considérée comme une espèce à part entière par certains auteurs.   

E.a. griseigularis se trouve dans le sud-ouest de la Colombie, et vers le sud jusqu’au nord-ouest du Pérou (vers le sud jusqu’à l’ouest de Cajamarca).
Cette race a les parties supérieures plus claires. La crête est plus courte et moins blanche. Le cercle oculaire est moins net que chez la race nominale.

E.a. diversa se trouve dans les Andes du centre-nord du Pérou (Cajamarca et vers le sud jusqu’à Huánuco).
Celle-ci ressemble à la précédente mais elle a la gorge plus blanche, des barres alaires moins nettes, les flancs vert-olive, l’abdomen blanc, et la tache sur la tête est plus étendue.        

E.a. urubambae se trouve dans le nord-est du Pérou, près de Cuzco.
Elle est plus claire et plus terne que la race nominale, et son bec est légèrement plus fort.

E.a. albiceps (décrite plus haut) se trouve dans le sud-est du Pérou (vers le sud jusqu’à Puno), et vers le sud jusqu’au nord-ouest de la Bolivie.

E.a. modesta se trouve dans l’ouest du Pérou et vers le sud jusqu’au nord-ouest du Chili.
Cette race est plus claire et plus terne dans l’ensemble, et la calotte grise a une apparence mouchetée.

E.a. chilensis se reproduit dans les Andes depuis le sud de la Bolivie, vers le sud jusqu’en Argentine et de là vers le sud dans les plaines jusqu’à la Terre de Feu. Elle migre vers le nord jusqu’au Pérou et sans doute jusqu’en Colombie, et au nord-est du Brésil.
Cette race a les parties supérieures vert-olive sombre. Les lores et le cercle oculaire blanchâtres sont très nets, et la tache de la calotte est d’un blanc pur. Les barres alaires claires et étroites sont nettement définies. Sur les parties inférieures, la gorge et la poitrine sont gris-olive pâle, l’abdomen est blanc, les flancs sont vert-olive et les couvertures sous-caudales sont jaunes.  

HABITAT :
L’Elénie à cimier blanc fréquente une grande variété d’habitats boisés comme les lisères des forêts, les forêts secondaires et les broussailles semi-humides. Elle se reproduit dans les vallées plus sèches.
La race « chilensis » se trouve dans une variété d’habitats où poussent des grands arbres et des broussailles hautes.
Pendant l’hiver austral, elle préfère les bois ouverts, les arbrisseaux, les clairières et les forêts composées d’arbres rabougris à haute altitude. L’espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 3300 mètres.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Elénie à cimier blanc se fait entendre pendant la saison de reproduction. Elle émet continuellement des notes roulées « feeur » ou encore « feeo ». Elle chante à l’aube, un typique « breeyr, breeyr-it ». Les cris sont un « peeyr » soudain et un « brreeo » roulé.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Elénie à cimier blanc consomme régulièrement des petits fruits et des baies en dehors de la reproduction, et des petits insectes. Il lui arrive de prendre du nectar sur les chênes soyeux Grevillea robusta.
Elle se nourrit depuis un perchoir d’où elle s’élance, ou en voltigeant en face de la végétation. Elle est souvent solitaire, mais des groupes se forment autour d’abondantes sources de nourriture, souvent des arbres fruitiers et d’autres en pleine floraison. Elle représente un pollinisateur important pour la nature.

Les comportements nuptiaux sont mal connus. Ces oiseaux sont monogames et nidifient en couples isolés. Le couple défend le territoire.
Pendant les parades, aussi bien nuptiales que de menace, la crête blanche est dressée. L’oiseau étend aussi ses ailes déployées et les fait vibrer tout en chantant.

L’Elénie à cimier blanc est résidente dans la partie nord de la distribution, bien que des déplacements altitudinaux soient observés après la reproduction.
La race « chilensis » est très migratrice et passe l’hiver austral dans le centre de l’Amérique du Sud  et dans le Bassin de l’Amazone. Des vagabonds ont été observés aux Malouines, et entre le continent Sud-Américain et les Iles Shetland du Sud au large de l’Antarctique.  
L’Elénie à cimier blanc vole très bien et voltige pour se nourrir.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
La saison de reproduction a lieu entre novembre et janvier pour la race « chilensis » et probablement entre décembre et janvier/février pour la race « molesta ».     
Le nid est une petite coupe faite avec des herbes, des feuilles, de la mousse ou des lichens et des petites brindilles. L’intérieur de la  coupe est tapissé de plumes et de duvet végétal. Le nid est situé dans la fourche d’un arbre ou d’un arbuste. Un seul nid a été trouvé dans une cavité.

La femelle dépose 2-3 œufs blanc-crème avec quelques taches rouges. La durée de l’incubation et celle de la période au nid ne sont pas connues actuellement. 

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
L’Elénie à cimier blanc est commune et même abondante localement à travers la vaste distribution. En revanche, elle paraît moins commune dans la partie nord de la distribution.
L’espèce est tolérante vis-à-vis des habitats transformés, et de plus, elle est présente dans de nombreuses zones protégées.
La taille de la population n’est pas connue, mais les effectifs semblent stables.  
L’Elénie à cimier blanc est actuellement considérée comme non menacée.