Ang : Common Coot
All : Bläßhuhn
Esp : Focha Común
Ital: Folaga
Nd: Meerkoet
Sd: Sothöna
Port : Galeirão-comum
Photographes:
José Luís Beamonte
Pájaros de España
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Jean Michel Peers
JMPN PHOTOGRAPHIE
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
BIRDS OF THE GAMBIA AND SENEGAL by Clive Barlow and Tim Wacher – Helm Field guides – ISBN: 0713675497
BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169
BirdLife International (BirdLife International)
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
Foulque macroule
Fulica atra
Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés
QUELQUES MESURES :
L : 36-39 cm
Env : 70-80 cm
Poids : M : 900gr – F : 770 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Très commune sur les lacs, étangs et fleuves de l’Ancien Monde, la Foulque macroule a étendu sa distribution vers d’autres pays et continents. Cette espèce peut être vue en grandes bandes.
Leurs conflits territoriaux sont spectaculaires avec les foulques courant sur les eaux en soulevant des gerbes d’eau sur leur passage.
Les deux adultes sont semblables en plumage, mais la femelle est légèrement plus petite que le mâle.
La Foulque macroule adulte a le plumage noir dans l’ensemble, mais on remarque un contraste entre le noir profond de la tête et du cou, et le corps plus clair, plutôt noir-grisâtre selon la luminosité.
Les rémiges secondaires ont des extrémités blanches.
Le dessous des ailes est gris clair.
Sur la tête noire, on peut voir une plaque frontale blanche bien évidente. Le bec est blanc-rosé. Les yeux sont d’un rouge profond. Les pattes sont jaune verdâtre et les doigts lobés sont gris.
En plumage nuptial, le mâle a la plaque frontale plus large que la femelle.
Le poussin est noir avec des duvets jaunes clairsemés autour de la tête. La calotte est rougeâtre et nue. Le bec et la minuscule plaque frontale sont rouges. Les yeux sont noisette ou gris-brun.
Le juvénile a le corps brun-noirâtre sur le dessus. Le devant du cou et le haut de la poitrine sont blancs. Il est plus clair et plus terne que les adultes.
L’immature ressemble aux adultes mais il est plus terne et présente une apparence variablement tachetée. Le menton et la gorge sont blanc-grisâtre.
On trouve quatre sous-espèces :
F.a. atra en Europe, Afrique du Nord, Açores, Iles Canaries, de l’Asie au Japon, subcontinent Indien et Sri Lanka.
F.a. lugubris à l’est de Java et au nord-ouest de la Nouvelle Guinée.
F.a. novaeguinea au centre de la Nouvelle Guinée.
F.a. australis en Australie, Tasmanie et Nouvelle Zélande.
Elles diffèrent par la taille et l’intensité du plumage noir, ainsi que par les dessins de la tête.
La race « australis » (représentée ci-dessous) n’a pas les extrémités blanches aux rémiges secondaires et les parties inférieures sont plus sombres. Le bec est blanc grisâtre clair. Les pattes et les doigts sont gris.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Foulque macroule a pour cri de contact typique un court « kow », « kowk » ou « kup » ou encore un « kik » sec, ou parfois deux notes « kick-kowp ». Ces cris sont plutôt métalliques et résonnants, mais aussi explosifs quand les oiseaux sont excités.
Au cours des combats, le mâle lance des « pssi » secs et la femelle des « ai » rauques. Le cri d’alarme est une variante plus sèche du précédent, mais la femelle émet des séries rapides de « ai-oeu ». Les Foulques macroules sont des oiseaux bruyants.
HABITAT :
La Foulque macroule fréquente les vastes étendues d’eau lentes, et préfère les eaux peu profondes, mais proches d’endroits plus profonds pour se nourrir. Elle préfère les fonds boueux avec de la végétation émergente, submergée ou flottante.
On la trouve habituellement sur les lacs, les étangs, les mares, les réservoirs, les gravières, les canaux, les fleuves, dans les criques, les marais ouverts…
Cette espèce se reproduit souvent dans les marécages saisonniers ou les mares temporaires. Elle évite les petites mares et les cours d’eau mais on peut parfois la trouver sur des fleuves au cours rapide si la végétation lui convient.
Elle a besoin de quelques zones humides découvertes, mais elle se reproduit en général près des rives ou de la végétation flottante ou émergente.
La Foulque macroule vit en général sur les basses terres, mais on peut la trouver jusqu’à 1000 mètres d’altitude en Europe, et plus, 2000-2500 mètres, selon la distribution. En Nouvelle Guinée, elle est visible jusqu’à 3500 mètres d’altitude et réside sur les lacs de montagne.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Foulque macroule se trouve en Europe, Asie, Australie et Afrique, et plus récemment en Nouvelle Zélande.
Elle est résidente dans les régions chaudes et tempérées. Les populations du nord de l’Eurasie migrent vers le sud sous l’influence de climats trop durs. Les populations asiatiques migrent vers le sud et l’est si les eaux gèlent.
On peut observer un large front de déplacements de l’ouest vers le sud à travers l’Europe continentale.
On constate aussi des migrations au bout desquelles les oiseaux muent, ainsi que d’autres déplacements et dispersions selon les conditions climatiques et les pays.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Foulque macroule est omnivore, mais se nourrit d’abord de végétation, graines, parties vertes des plantes aquatiques et de quelques espèces terrestres, algues, herbes et céréales.
Elle consomme aussi de la nourriture animale telle que vers, sangsues, mollusques, crevettes, également des insectes (adultes et larves), et des araignées. Elle pêche des poissons et consomme leurs œufs, capture des petites grenouilles, des petits oiseaux et leurs œufs, et même des petits mammifères.
Cette espèce se nourrit aussi bien dans l’eau que sur terre, en utilisant plusieurs méthodes différentes telles que racler les algues du fond, picorer, barboter, basculer en avant dans l’eau, plonger et brouter. On peut voir de grands groupes se nourrir et brouter sur le sol mais toujours près de l’eau, surtout si le vent soulève des vagues trop hautes.
La Foulque macroule dérobe de la nourriture aux autres oiseaux, aux cygnes et aux canards.
C’est un oiseau diurne, mais il peut être actif pendant les nuits de pleine lune.
La Foulque macroule est capable de plonger pendant environ 20 secondes, mais elle remonte la nourriture à la surface plutôt que de la consommer sous l’eau. Les morceaux trop grands sont secoués afin de les briser.
Les foulques macroules sont territoriales et des combats ont souvent lieu. Elles commencent par nager rapidement l’une vers l’autre. Ensuite, elles frappent violemment et longuement avec les pattes, donnant des coups de griffes à la poitrine de l’opposant et se battant à coups de bec. Les deux oiseaux déploient et tendent leurs ailes vers l’arrière de façon à se déstabiliser mutuellement.
La foulque la plus faible est en général obligée de se mettre sur le dos ou peut même être maintenue sous l’eau. Elle peut s’échapper en nageant sous la surface ou en s’enfuyant en soulevant des gerbes d’eau.
L’augmentation des cris marque habituellement le début de la saison de reproduction, avec l’établissement du territoire et les activités liées à la reproduction. A ce moment-là, on peut entendre des cris plus sonores.
Les parades nuptiales sont limitées dans la famille des Rallidés. Les parades sont souvent simples, avec un oiseau en position de soumission tandis que l’autre lui lisse les plumes, et une posture dressée avec le cou arqué et la tête baissée.
Ensuite, le mâle choisit le site du nid, mais les deux partenaires peuvent aussi le choisir ensemble.
VOL :
La Foulque macroule a des ailes courtes, larges et arrondies. Son vol est rapide mais non soutenu et elle vole souvent sur de courtes distances avec les pattes pendantes. Elle vole bas au-dessus du sol ou de l’eau avec un vol plus puissant et plus lourd que les autres Rallidés, mais elle doit courir sur l’eau avant de s’envoler. Les longs doigts dépassent la queue.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Elle est monogame. La Foulque macroule est grégaire mais elle devient très territoriale et combative pendant la reproduction.
Cette espèce nidifie habituellement dans la végétation émergente et dans des eaux peu profondes, parfois même à découvert, et occasionnellement sur de la végétation flottante. Le nid repose sur le fond ou sur une base de végétation piétinée et aplatie. La Foulque macroule peut aussi utiliser des plateformes artificielles ou des souches d’arbres, ou encore s’installer sur une île.
Le nid est volumineux, fait de tiges sèches et vertes, de feuilles et de brindilles, d’écorce, de racines et de roseaux. Habituellement, le nid est surélevé au cas où le niveau de l’eau monte. Les deux sexes participent à la construction mais la plateforme qui sert à toute la famille est faite par le mâle.
La femelle dépose 6 à 10 œufs, un par jour ou à deux jours d’intervalle. L’incubation dure entre 21 et 26 jours, assurée par les deux parents. Les poussins sont précoces mais ils sont couvés au nid les 4 premiers jours. Ils sont d'abord nourris bec à bec par les adultes. Les jeunes de la couvée précédente peuvent aussi aider au nourrissage des poussins de la couvée suivante.
ALIMENTATION :
La Foulque macroule est omnivore mais se nourrit principalement de végétaux tels que jeunes pousses et graines de plantes aquatiques et de certaines espèces terrestres, d’algues, d’herbes et de céréales. Elle consomme aussi de la nourriture animale, vers, sangsues, mollusques, crevettes, insectes adultes et larves, et des araignées.
Elle se nourrit aussi de poissons et de leurs œufs, de petits amphibiens, de petits oiseaux et d’œufs et de petits mammifères.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Foulque macroule est relativement commune dans sa vaste distribution. Cette espèce est adaptée aux environnements urbains et aux nouveaux habitats façonnés par la main de l’homme.
Dans certaines parties de la distribution, la pollution par les hydrocarbures et la chasse entrainent des déclins. En revanche, le drainage des zones humides n’est pas un problème car elle peut rapidement coloniser n’importe quel habitat artificiel adapté à ses besoins comme les réservoirs par exemple.
Actuellement, la Foulque macroule n’est pas menacée.