Geai des chênes
Garrulus glandarius
Ordre des Passériformes – Famille des Corvidés
QUELQUES MESURES :
L : 32-36 cm
Poids : 150-190 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Geai des chênes est un très beau Corvidé, facile à identifier grâce a ses taches alaires bleu vif.
Les deux sexes sont semblables avec le plumage gris rosâtre à brun-roux. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont d’un blanc pur contrastant avec la queue noire. Le dessus des ailes présente des petites et moyennes couvertures de couleur fauve, alors que les primaires et les grandes couvertures externes sont bleu vif finement barré de noir. Le reste des ailes présente des plumes noires à gris-noir avec les bases ou les bords blancs, engendrant un dessin alaire complexe bien visible en vol.
Les parties inférieures sont semblables au manteau. Le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont blancs.
Ang : Eurasian Jay
All : Eichelhäher
Esp : Arrendajo Euroasiático
Ital: Ghiandaia eurasiatica
Nd: Vlaamse Gaai
Russe: Сойка
Sd: Nötskrika
Port: Gaio-comum
Photographes:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
José Luís Beamonte
Pájaros de España
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Eugène Montocchio
Galerie Photos Nature
Jean Michel Peers
JMPN PHOTOGRAPHIE
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions –
ISBN: 9788496553507
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
Pájaros de España (JL Beamonte)
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
Sur la tête, la calotte est blanche striée de noir chez la race nominale. Le front, les lores, la zone autour de l’œil, le menton et la gorge sont blancs. On note la présence d’une rayure malaire noire bien nette. La nuque et les côtés de la tête sont semblables aux parties supérieures.
Le bec robuste est noirâtre, avec la base couverte de plumes sétifères blanchâtres ou chamoisées. Les yeux sont blanc bleuâtre. Les pattes et les doigts sont brun rosâtre.
Le juvénile ressemble aux adultes, mais son plumage est plus foncé, le bec plus gris, les yeux plus bleus et les pattes de couleur plus vive. Dans le courant du premier automne, le jeune présente des barres noires irrégulières sur la tache alaire bleue.
On trouve 34 espèces reconnues qui partagent la vaste distribution européenne. Elles diffèrent surtout par l’intensité des couleurs sur le corps, par les dessins sur la calotte et les ailes et par la taille.
La sous-espèce G.g. brandtii est également représentée sur cette fiche. Elle est présente en Sibérie et au nord du Japon.
L’oiseau a la calotte rayée, la tête rousse, le manteau gris et les yeux plus sombres que chez les oiseaux de la race nominale.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Geai des chênes a pour cri typique un « skaaak-shraaak » sonore, rauque et aigu qui est souvent répété si l’oiseau est menacé. Il lance aussi une large variété de notes souvent basées sur des imitations. Ces notes deviennent en général plus douces pour donner un chant qui ressemble à un bavardage feutré.
Il est capable d’imiter le cri de la Buse variable !
HABITAT :
Le Geai des chênes fréquente toutes sortes de forêts et zones boisées, mais surtout les hêtres (Fagus), les charmes (Carpinus) et les chênes (Quercus).
Les oiseaux des parties les plus au nord de la distribution fréquentent davantage les forêts de conifères et de sapins.
Cette espèce est souvent vue dans les parcs ou les grands jardins, ainsi que dans les vergers. Elle est visible du niveau de la mer jusqu’à 4000 mètres d’altitude selon la région.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Geai des chênes est principalement résident depuis l’ouest de l’Europe et le nord-ouest de l’Afrique jusqu’à l’est de l’Asie et en Asie du sud-est. Il est absent d’Islande.
Les oiseaux de l’ouest et du sud sont sédentaires alors que ceux du nord et de l’est migrent vers le sud pour trouver de la nourriture pendant l’hiver.
Ils voyagent parfois en groupes. Certains d’entre aux effectuent aussi des migrations altitudinales.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Geai des chênes se nourrit surtout d’invertébrés tels que chenilles et scarabées pendant la période de reproduction. Il glane dans le feuillage des arbres. Mais comme les autres Corvidés, il prend aussi les œufs et les poussins de plusieurs autres espèces d’oiseaux. En automne et en hiver, il se nourrit de graines et de baies, de noisettes et de glands. Un seul geai arrive à cacher environ 3000 glands par mois en hiver, en les enfonçant dans le sol ou sous des buissons bas. Cet oiseau a appris à reconnaître les jeunes pousses de chêne à l’été, produites par les glands enterrés. Il les retrouve donc de cette façon et consomme ce qui reste du gland germé.
C’est un bon planteur de chênes !
Le Geai des chênes est un oiseau discret et timide, souvent entendu à défaut d’être vu. Il reste caché dans le feuillage épais, mais on peut parfois le voir facilement dans les parcs urbains.
C’est un oiseau souvent solitaire ou en petits groupes familiaux. Plusieurs oiseaux célibataires se rassemblent au printemps pour attirer un ou une partenaire. Vers la fin de l’été et en automne, ils forment de grands dortoirs.
Pendant les parades agressives, le mâle dresse les plumes de la calotte et du croupion. Il est territorial au printemps et chasse du territoire parental les jeunes de l’année passée. En dehors de la période de reproduction, les jeunes sont tolérés à l’intérieur du territoire.
Pendant les parades de menace, le mâle approche avec la tête relevée et le bec pointé vers le ciel, le plumage plaqué au corps. Il peut aussi claquer du bec. Au cours des combats, les geais s’agrippent avec les pattes et se donnent des coups de bec. Les plumes sont dressées et le bec entrouvert est dirigé vers l’opposant.
D’autres postures ont différentes significations selon le contexte, et peuvent être employées aussi bien de façon agressive qu’en parade nuptiale.
Les offrandes de nourriture par le mâle à la femelle ont lieu pendant la ponte, l’incubation et quand la femelle couve les jeunes au nid, et ceci représente une part importante des sources de nourriture de la femelle.
Le Geai des chênes se pose au sol et laisse les fourmis courir dans son plumage pour le déparasiter. Ensuite, il se baigne, se secoue vigoureusement et lisse ses plumes.
VOL :
Le Geai des chênes vole habituellement assez bas et entre les arbres. En vol, le croupion blanc est très visible. L’oiseau a un vol ondulant.
Pendant les migrations ou les déplacements en groupes, ils montent haut et volent ensuite avec des battements fermes.
Les deux adultes construisent soigneusement une plateforme de rameaux de bois. La coupe est assez profonde et tapissée de matériaux plus doux. Le nid est placé dans une fourche près du milieu de l’arbre ou sous la couronne de feuilles, caché dans le feuillage à environ 4 à 6 mètres au-dessus du sol.
La femelle dépose 3-10 œufs et incube seule pendant 16 à 19 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid 19 à 23 jours plus tard. Ils dépendent des adultes pendant 7 à 8 semaines avant d’être chassés du territoire parental. Ils peuvent se reproduire à un ou deux ans.
ALIMENTATION :
Le Geai des chênes se nourrit d’insectes pendant la saison de reproduction et de nidification. Il prend aussi les œufs et les nouveau-nés d’autres espèces d’oiseaux. En automne, il se nourrit de glands dont l’excès est enfoncé dans le sol et récupéré quand le besoin s’en fait sentir.
Le geai ouvre le gland en le tenant à l’aide de ses doigts sur le perchoir et ensuite, il tire des morceaux de la coquille avec le bec.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Geai des chênes est commun ou localement abondant. Ces oiseaux ont été lourdement persécutés au siècle dernier, mais aujourd’hui, les populations sont en augmentation dans la plupart des pays et sont stables. L’espèce n’est pas menacée actuellement.
G.g. rufitergum
Grande Bretagne
G.g. rufitergum
Grande Bretagne