Fr: Guillemot marbré
Ang: Marbled Murrelet
All: Marmelalk
Esp: Mérgulo jaspeado americano
Ita: Urietta marmorizzata
Nd: Marmeralk
Sd: Marmoralka
Photographes:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Simon Tan
PBase Bird galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Alaska Department of Fish and Game
Oregon Fish and Wildlife Office
Guillemot marbré
Brachyramphus marmoratus
Ordre des Charadriiformes – Famille des Alcidés
INTRODUCTION :
Le Guillemot marbré et le Guillemot de Kittlitz font partie du quatrième groupe dans la famille des Alcidés. Ces petits oiseaux marins sont brun foncé en été et plutôt noir-grisâtre et blanc en hiver, avec des dessins écaillés ou barrés. Ils sont présents dans l’Océan Pacifique.
Le Guillemot marbré se nourrit presqu’exclusivement de poissons et de crustacés qu’il pêche sous l’eau le long des côtes ou à l’occasion dans les lacs d’eau douce à l’intérieur des terres. Contrairement à la majeure partie des Alcidés, il ne nidifie pas en colonies et ses sites de nidification se trouvent souvent loin à l’intérieur des terres. Il nidifie généralement en hauteur sur une grosse branche de conifère en forêt.
Le Guillemot marbré est menacé par l’exploitation du bois qui entraine la perte des sites de nidification. La population décline à cause des menaces habituelles en mer et au sol. L’espèce est classée en Danger d’Extinction.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 24-26 cm
Poids : 120-270 gr
Le Guillemot marbré en plumage nuptial a le dos, les ailes, la queue et la calotte brun foncé.
Sur les parties inférieures, la gorge, la poitrine et l’abdomen sont bruns avec des mouchetures blanches et cannelle. L’oiseau semble « marbré » et c’est cette apparence qui lui a donné son nom.
Le bec noirâtre est mince et pointu. Les yeux sont brun noirâtre. Les pattes et les doigts palmés sont couleur chair, avec les membranes plus sombres.
Mâle et femelle sont identiques.
Le Guillemot marbré en hiver a les parties supérieures et la calotte noirâtres, tandis que le dessous est blanc. On peut voir une bande blanche qui s’étend depuis les joues et autour de la nuque, et une tache blanche sur les scapulaires.
L’immature ressemble à l’adulte en hiver, mais il présente des stries fines et foncées sur le blanc des parties inférieures qui deviennent blanches au cours du premier hiver.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Guillemot marbré se reproduit dans l’ouest des Iles Aléoutiennes jusqu’aux Barren Islands en Alaska, et vers le sud jusqu’au centre de la Californie.
Il hiverne au large et le long des côtes près de ses aires de reproduction ou un peu plus au Sud.
HABITAT :
Le Guillemot marbré se reproduit dans les forêts matures plantées de conifères, habituellement près de la côte mais aussi à des distances considérables de l’océan, jusqu’à 75 kilomètres, et jusqu’à 1300 mètres d’altitude.
Il nidifie dans des arbres, sur une grosse branche couverte de mousse et assez haut au-dessus du sol. Mais il peut aussi nidifier sur des pentes abruptes ou dans des cavités rocheuses sur le sol, en fonction des disponibilités.
Il se nourrit dans l’océan, dans les eaux côtières, les baies et les eaux salées intérieures. Il pêche généralement jusqu’à 500 mètres des côtes.
En hiver, il hiverne dans le même genre d’habitat et fréquente les forêts matures où il peut dormir, parader et chercher des sites de nidification pour le printemps.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Guillemot marbré est souvent très loquace. Le cri typique est un « keer-keer » haut-perché utilisé en guise de contact entre différents individus. Ce cri est surtout émis à l’aube et au crépuscule en vol, lorsqu’il quitte ou revient au nid.
D’autres sons, des sifflements et des gémissements, et plusieurs autres, sont émis sur site du nid, en vol ou en mer.
Des sons produits par les ailes pendant le vol peuvent être entendus tandis que l’oiseau vole au-dessus et à travers la canopée des forêts où il nidifie.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Guillemot marbré se nourrit dans des eaux peu profondes ou parfois dans des lacs près des côtes. Il se nourrit de poissons et de crustacés, mais son régime peut varier en fonction de la saison et de la distribution.
Les proies principales sont les petites anguilles de sable, les capelans et harengs. Les crustacés comprennent surtout des crevettes du genre Euphausia et des amphipodes.
Il avale généralement ses proies sous l’eau, sauf celles qu’il rapporte au nid.
Le Guillemot marbré nage sous l’eau en se propulsant avec ses ailes utilisées comme des nageoires, tandis qu’il se dirige grâce à ses pattes palmées. Il est très agile et se déplace rapidement. La plongée dure moins de 30 secondes.
Grâce à son plumage épais et imperméable, cette espèce est vraiment bien adaptée aux eaux froides du Pacifique Nord. Il lui arrive aussi de pêcher en groupes d’espèces mélangées.
Les comportements nuptiaux du Guillemot marbré sont très peu connus. Il est probablement monogame et les liens du couple durent longtemps. Il ne nidifie pas en colonies mais plutôt en couples isolés ou clairsemés dans les forêts de conifères. Les deux partenaires sont plus loquaces pendant la reproduction.
Le Guillemot marbré effectue des déplacements saisonniers après la reproduction, mais il hiverne généralement assez près de ses aires de nidification. Ils se déplacent souvent jusqu’aux eaux côtières où ils peuvent former de grandes troupes.
Le Guillemot marbré vole en zigzags au-dessus de l’eau. Il effectue des battements rapides avec ses ailes trapues. Ce type de vol fait souvent penser à celui d’un énorme bourdon.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction est plus longue que chez les autres espèces d’Alcidés. Elle a lieu entre fin mars et fin août en Amérique du Nord, entre la mi-avril et la mi-septembre en Californie, et de mi-juin à fin août en Alaska.
Le Guillemot marbré nidifie en couples isolés ou clairsemés dans les forêts. Dans le nord de la distribution, le nid se trouve souvent sur le sol sur le versant des montagnes, tandis que dans le sud, il est plutôt situé sur une grosse branche d’arbre couverte de mousse dans l’épaisseur de la forêt. Le site du nid se trouve souvent loin de l’océan, jusqu’à 75 kilomètres à l’intérieur des terres.
Le nid est très simple. C’est une dépression peu profonde dans la mousse d’une branche horizontale et près du tronc. Il peut aussi être au sol dans certaines parties de la distribution, mais plus rarement.
La femelle dépose un seul œuf assez grand comparé à la taille de l’oiseau. Il est de couleur variable, teinté de jaunâtre, olive ou bleu-vert avec des marques plus foncées. Les deux adultes partagent l’incubation avec un changement toutes les 24 heures. L’incubation dure environ un mois. Le poussin est nourri par les parents et quitte le nid au bout de 27-28 jours après l’éclosion. Il est capable d’effectuer un vol soutenu avant de quitter le nid.
Le premier vol le mène directement à l’océan, ou au moins jusqu’à un lac en cours de route. En mer, il se joint à d’autres guillemots et commence à pêcher pour se nourrir. Il pourra se reproduire à, l’âge de 2-3 ans.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Guillemot marbré est menacé par les prédateurs d’œufs et de poussins, et les jeunes peuvent périr pendant leur premier vol jusqu’à la mer s’ils tombent sur le sol de la forêt car ils ne pourront pas repartir.
L’espèce est menacée par l’exploitation du bois qui entraine la perte de l’habitat pour la nidification. La disponibilité des proies dans le Pacifique a décliné, et a pour résultat la diminution du nombre d’individus capables d’arriver jusqu’à la reproduction. La prédation des nids par les Corvidés en Californie, les filets de pêche en mer et la pollution aux hydrocarbures sont aussi la cause d’une importante mortalité.
La population globale est estimée à 350 000/420 000 individus et toujours en déclin.
Le Guillemot marbré est actuellement classé comme espèce En Danger d’Extinction.