Outarde canepetière
Tetrax tetrax
Ordre des Otidiformes – Famille des Otididés
QUELQUES MESURES :
L : 43 cm
Env : 110 cm
Poids : M : 795-975 gr – F : 680-945 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Plus petite que l’Outarde barbue, l’Outarde canepetière est souvent vue dans les mêmes zones et dans un habitat similaire.
C’est un oiseau trapu, présentant des dessins sur le cou très distinctifs en plumage nuptial.
Des oiseaux élevés en captivité sont relâchés et introduits dans des habitats adaptés. La préservation de l’habitat et la maintenance d’une agriculture traditionnelle sont indispensables, ainsi que la réduction de la pression due à la chasse.
Ang : Little Bustard
All : Zwergtrappe
Esp : Sisón Común
Ital : Gallina prataiola
Nd : Kleine Trap
Russe : Стрепет
Sd : Småtrapp
Port : Sisão
Photographes :
José Luís Beamonte
Pájaros de España
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
BirdLife International (BirdLife International)
Pájaros de España (JL Beamonte)
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
Le mâle adulte en plumage nuptial a les parties supérieures brun chamoisé parcourues de fines ondulations noires.
Sur les ailes, les rémiges et les grandes couvertures sont blanches. La main est noirâtre et les rémiges primaires ont les extrémités noires. Quand l’oiseau est en vol, on peut voir un croissant noir à la pliure de l’aile.
La queue est blanche tachetée de brun, et présente trois barres brunes. L’extrémité est blanche.
Les parties inférieures sont blanches.
Sur la tête, la calotte est striée de brun. La face est gris-bleu, s’étendant en pointe sur la gorge. Un large V blanc borde cette pointe et rejoint la nuque. Le cou et la poitrine sont noirs, avec une large bande blanche en travers de la partie supérieure de la poitrine, comme un demi-collier.
Les plumes noires du cou sont érectiles au moment des parades et quand l’oiseau est excité.
Le bec robuste est grisâtre. Les yeux sont jaune pâle. Les pattes et les doigts sont gris-jaunâtre clair.
Le mâle en plumage d’hiver n’a pas les dessins noir et blancs du cou, et présente des plumes fauves tachetées de brun noirâtre.
La femelle est semblable au mâle en hiver, mais elle a les parties supérieures davantage marquées.
Le juvénile ressemble à la femelle adulte, mais plus chamoisé avec des barres sombres sur les couvertures alaires.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Outarde canepetière mâle ou femelle est habituellement silencieuse, mais pendant les parades, le mâle piétine bruyamment le sol tout en lançant son « prrt » nasillard.
On peut aussi entendre un son sifflant haut-perché, produit par les rémiges primaires quand le mâle effectue les parades en battant des ailes.
HABITAT :
L’Outarde canepetière fréquente les steppes et les plaines plates ou vallonnées à herbe courte, les pâturages et quelques zones cultivées, principalement des légumes.
Cette espèce a besoin d’un couvert végétal pour nidifier, et supporte mal les dérangements.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Outarde canepetière se reproduit dans le sud de l’Europe et en Afrique du Nord, et jusqu’à l’ouest et au centre de l’Asie.
Les populations les plus au nord de la distribution migrent vers le sud en hiver, alors que les populations du sud sont résidentes ou pratiquent des dispersions.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Outarde canepetière se nourrit de grands insectes et d’invertébrés terrestres, mais elle consomme aussi des plantes comme les pousses tendres, les feuilles, les fleurs et les graines.
Elle marche lentement sur le sol, et préfère courir si elle est dérangée plutôt que de s’envoler.
En dehors de la saison de reproduction, ces outardes sont grégaires et forment de grandes bandes pour se nourrir dans les champs.
Au début de la saison de reproduction, le mâle effectue des parades spectaculaires pour attirer les femelles. La parade des sauts a lieu sur un monticule de terre nue, ou sur une petite zone de sol clair.
L’oiseau commence par des piétinements brefs et audibles. Ensuite, il saute en l’air jusqu’à 1,50 mètre de hauteur tout en lançant son « prrt » nasillard. Au même moment, il bat des ailes en produisant un « sisisisi » caractéristique. Cette parade a lieu habituellement à l’aube et au crépuscule, et dure à peine quelques secondes à chaque fois. En revanche, le cri nasillard peut être entendu à n'importe quelle heure du jour.
Au cours de ces parades, le mâle gonfle les plumes noires du cou afin d’exposer les dessins noirs et blancs, et rejette la tête en arrière pour émettre son cri.
La parade des sauts permet au mâle d’exposer les ailes très blanches.
VOL :
L’Outarde canepetière vole avec le cou étiré, et avec des battements rapides et peu profonds, les ailes étant légèrement courbées.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre février et juin.
Le nid est une dépression peu profonde sur le sol, cachée sous un épais couvert végétal.
La femelle dépose 2 à 6 œufs et incube seule pendant environ trois semaines. Le mâle reste à proximité du site du nid, et si un prédateur approche, les deux adultes volent en cercles au-dessus de la tête de l’intrus.
Les poussins sont nidifuges. Ils sont couverts de duvet brun chamoisé, strié et tacheté de brun foncé. Ils sont emplumés au bout de 25 à 30 jours après la naissance. Les jeunes restent avec la femelle jusque dans l’automne.
ALIMENTATION :
L’Outarde canepetière se nourrit de grands insectes (scarabées et sauterelles entre autres), mais aussi d’invertébrés terrestres, de vers de terre, de mollusques et d’amphibiens. Elle consomme aussi des matières végétales telles que jeunes pousses, feuilles, fleurs et graines.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Outarde canepetière est considérée comme étant presque menacée.
Les populations ont décliné à cause de la perte de l’habitat et des changements dans les pratiques agricoles. L’usage des pesticides entraîne aussi le manque de proies et donc de nourriture.
Les collisions avec les lignes électriques et la chasse illégale sont localement des menaces importantes.