Ang: White-headed Woodpecker
All: Weißkopfspecht
Esp: Pico Cabeciblanco
Ital: Picchio testabianca
Nd: Witkopspecht
Sd: Vithuvad hackspett
Photographes:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol. 7 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal – Lynx Edicions – ISBN: 8487334377
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
BirdLife International (BirdLife International)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Pic à tête blanche
Picoides albolarvatus
Ordre des Piciformes – Famille des Picidés
QUELQUES MESURES :
L : 24 cm
Env : 43 cm
Poids : 52-68 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU:
Le Pic à tête blanche diffère de la plupart des autres pics par son plumage noir et blanc et sa tête blanche.
Le mâle adulte a le corps noir dans l’ensemble, excepté sur la tête et les ailes. Ces dernières présentent des bases blanches sur la plupart des rémiges primaires, s’étendant parfois presque jusqu’à l’extrémité des vexilles externes. Deux ou trois taches blanches sont visibles près de l’extrémité des vexilles externes des rémiges primaires centrales. Les couvertures alaires et la poitrine présentent de faibles reflets bleus.
Sur la tête, le front, la calotte, les lores, les côtés de la tête, et le menton jusqu’en haut de la poitrine sont blancs. On peut voir une teinte chamoisée sur le front, et grisâtre sur la calotte. Une ligne étroite et fine est visible en arrière de l’œil. La nuque est rouge.
Le bec est assez long et gris noirâtre, en forme de ciseaux en son extrémité. Les yeux sont d’un profond brun-rouge. Les pattes et les doigts sont gris.
La femelle est semblable au mâle, mais elle a la nuque noire.
Le juvénile est plus brun que les adultes. La tache alaire blanche est plus grande mais barrée de sombre, et l’abdomen peut aussi présenter quelques barres plus claires. Le jeune mâle a une tache rouge orangé sur la nuque. La jeune femelle a en général une petite tache colorée sur l’arrière de la calotte.
La sous-espèce P.a. gravirostris a la queue et le bec plus longs. Le bec plus grand est une adaptation afin de pouvoir consommer les graines des grands cônes épineux de Pinus coulteri qui poussent dans les parties les plus au sud de la distribution.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le cri du Pic à tête blanche est un « peek-it » ou « pee-dink », ou trois notes « pee-dee-dink ». On peut également entendre une phrase de longueur variable « kit-kit-kit-kit-kit ».
Mâle et femelle tambourinent et tapent en rythme autour de la cavité du nid.
HABITAT :
Le Pic à tête blanche fréquente les forêts relativement ouvertes de Pinus ponderosa à assez haute altitude, de 850 à 2750 mètres dans la Sierra Nevada.
Il préfère les forêts ouvertes de grands conifères en montagne, même avec des arbres d’espèces mélangées.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pic à tête blanche de la race « gravirostris » se trouve au sud-ouest de la Californie, dans les montagnes autour de Los Angeles et de San Diego.
La race nominale se trouve depuis la Colombie Britannique, vers le sud dans les montagnes jusqu’à l’état de Washington, ouest Idaho, Oregon, Californie et extrême ouest du Nevada.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pic à tête blanche se nourrit principalement d’insectes et de leurs larves, fourmis, scarabées et Homoptères. Mais il consomme aussi des matières végétales comme les graines des pins extraites des cônes, ainsi que de la sève de pin. Il lui arrive de fréquenter les mangeoires où il peut trouver du suif.
Cette espèce est en général vue seule ou en couple. Ils se nourrissent dans les grands conifères, surtout au bas des troncs, sur les grosses branches et dans les bouquets d’aiguilles de pins. Ils viennent aussi sur le sol.
Il extrait les graines des cônes en s’agrippant à la pomme de pin.
Dans les parties sud de la distribution, mâle et femelle ont des zones de nourrissage différentes, avec la femelle qui se nourrit davantage sur les troncs d’arbres, et le mâle plutôt sur les cônes.
Ils enlèvent l’écorce et ensuite, sondent et picorent pour déloger les insectes et leurs larves. Ils peuvent alors se percher la tête en bas ou de côté pour atteindre leur nourriture.
Ils peuvent aussi occasionnellement capturer des insectes volants en se précipitant sur eux.
Le tambourinage est utilisé pour prévenir de leur présence sur un lieu, et est accompagné de signaux vocaux. Quelques disputes agressives peuvent avoir lieu au début de la saison de reproduction, surtout autour des sites de nidification et aux sources de nourriture.
Le mâle effectue des parades aériennes qui comprennent un vol plané avec les ailes tendues au-dessus du dos, tandis que l’oiseau émet des séries de cris aigus et prolongés.
Ce pic est essentiellement résident dans sa distribution, mais des déplacements altitudinaux et des dispersions postnuptiales sont observés chaque année.
VOL :
Le Pic à tête blanche a un vol ondulant comme la majorité des Picidés.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mai et juillet, et commence en avril plus au sud.
Les deux partenaires creusent la cavité du nid dans une souche, un tronc incliné ou un arbre vivant, et surtout dans des conifères. Ils creusent durant trois ou quatre semaines, à une hauteur variant entre 2 et 4 mètres au-dessus du sol. La profondeur du trou est de 20 à 25 cm, et la largeur de l’entrée de 4 à 6 cm.
La femelle dépose une seule couvée de 4-5 œufs. L’incubation dure deux semaines, assurée par les deux parents.
Les poussins sont couvés et nourris par les deux adultes qui nettoient aussi le nid régulièrement. Les jeunes quittent la cavité au bout de 26 jours après la naissance, et dépendent encore des parents pendant plusieurs semaines. La couvée est partagée entre les deux adultes.
ALIMENTATION :
Le Pic à tête blanche se nourrit surtout d’insectes et de leurs larves, trouvés après avoir enlevé l’écorce des troncs pour sonder et picorer. Il consomme aussi les graines des cônes et de la sève de pin.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pic à tête blanche est peu commun ou même rare dans la partie nord de la distribution, mais assez commun ou commun dans le reste de l’habitat.
Cette espèce est assez tolérante aux dérangements en forêt si elle trouve des souches pour nidifier.
Les populations sont stables, mais les menaces les plus importantes sont la perte des grands arbres et la dégradation et la fragmentation de l’habitat.
Cependant, l’espèce n’est pas menacée actuellement.
