Fr: Quiscale violet
Ang: Cuban Blackbird
All: Kubastärling
Esp: Zanate Cubano
Ita: Ittero di Cuba
Nd: Cubatroepiaal
Sd: kubansk sångtrupial
Photographes:
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781
NEW WORLD BLACKBIRDS – THE ICTERIDS by Alvaro Jaramillo and Peter Burke – Helm - ISBN : 0713643331
BIRDS OF THE WEST INDIES – by Herbert Raffaele, Kristin Williams et Tracy Pedersen – Helm – ISBN: 9780713649055
BirdWatching - The birds of Cuba
Cuba Explorer - Birds of Cuba - Endemic and near endemic birds of Cuba
Quiscale violet
Ptiloxena atroviolaceus ou Dives atroviolaceus
Ordre des Passériformes – Famille des Ictéridés
INTRODUCTION :
Le Quiscale violet est endémique de Cuba. Selon les auteurs, cette espèce est placée dans le genre Dives ou Ptiloxena. Le genre Dives comprend les espèces du continent. Mais le Quiscale violet présente des différences morphologiques distinctes au niveau du squelette. Il a également un chant mélodieux et le site de nidification est différent des autres Ictéridés. Son classement dans le genre monotypique Ptiloxena paraît donc plus approprié.
Le Quiscale violet est largement répandu à Cuba où il fréquente une certaine variété d’habitats, y compris les jardins et les parcs urbains. L’espèce ne semble pas menacée actuellement.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 25-28 cm
Poids : M : 85-94 gr – F : 72-80 gr
Le Quiscale violet est un oiseau de taille moyenne au plumage noir dans l’ensemble, mais avec des reflets violets très nets sur les parties supérieures, plutôt bleu-violet sur la calotte. Le dessus des ailes a des reflets bleu-vert, excepté sur les petites et moyennes couvertures où ils sont d’un violet plus vif.
Le reflet violet des parties inférieures est plus soutenu sur la poitrine et presqu’absent sur l’abdomen.
Le bec noir est court et épais, et son extrémité semble émoussée. Le culmen est courbe et non aplati, et fait paraître le bec légèrement crochu. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.
La femelle ressemble au mâle, mais son plumage est plus terne, moins irisé, et elle est légèrement plus petite.
Le juvénile est beaucoup plus terne, plutôt noir brunâtre, et n’a pas de reflets.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Quiscale violet se trouve à Cuba. Il est absent de l’Ile des Pins et des petits ilots alentour.
HABITAT :
Le Quiscale violet est souvent observé dans les jardins et les parcs urbains et les jardins en zone rurale, dans les champs cultivés, les herbages et les forêts ouvertes. Il nidifie généralement dans les frondaisons des palmiers. Il est également présent dans les pâturages où il profite des insectes dérangés par le bétail.
L’espèce est visible depuis les plaines jusqu’à une altitude moyenne.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Quiscale violet a pour cri typique un « to-teee » sonore et répétitif qui a donné à cette espèce son nom local « Toti ». On peut également entendre un « tee-o » clair et les typiques « chup » ou « chuk » légèrement nasillards. Il produit aussi une sorte de miaulement et des séries de sons sifflants et gutturaux.
Le chant est mélodieux et comprend différentes phrases alternant avec des pauses courtes. L’oiseau répète une seule note aiguë « twee-twee-twee-twee ». Une autre phrase comprend un « quee-ahh-whaaaa- harmonieux et un « wwwwhhhhhhaaaaaa » nasillard très particulier qui ressemble un peu au bêlement lointain d’un mouton. Il émet aussi un gazouillement plus complexe.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Quiscale violet se nourrit de différentes choses comme des insectes et autres invertébrés, des fruits, des graines et du nectar de fleur. Il lui arrive de capturer des petits lézards.
Il se nourrit sur le sol mais il glane aussi des insectes sur les palmiers et les arbres fleuris. Il consomme du nectar de fleur et des bananes mures.
Il lui arrive souvent de picorer des insectes sur le dos du bétail comme font les vachers, et il profite aussi des insectes dérangés par les animaux. Il peut suivre les charrues pour la même raison.
Il consomme aussi de nombreuses graines comme le riz, le millet, le maïs et les graines de plusieurs plantes sauvages.
Cette espèce est parfois considérée comme nuisible pour les cultures.
Ils dorment souvent en grandes troupes d’espèces mélangées, souvent d’autres Ictéridés, et plus particulièrement le Quiscale noir.
Au début de la saison de reproduction, le Quiscale violet effectue des parades rituelles en chantant. L’oiseau se penche vers l’avant, déploie la queue et la laisse retomber. Une autre parade le voit déployer et relever les ailes et la queue, tandis que la tête et le bec sont dirigés vers le haut. Ils sont probablement monogames.
Le Quiscale violet est résident à Cuba. Ils volent souvent en groupes depuis les dortoirs dans la végétation épaisse jusqu’aux aires de nourrissage.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril et juillet. Le Quiscale violet nidifie en couples isolés. Les deux partenaires construisent le nid, une structure en forme de coupe placée à la base d’un bouquet de feuilles de palmiers, ou dans la fourche d’une branche d’arbre, ou encore dans une cavité dans un arbre ou une construction.
Le nid est fait de radicelles, poils et plumes, et la coupe est tapissée avec des matériaux plus doux, souvent des fibres végétales.
La femelle dépose 3-4 œufs blancs avec des taches grises ou brunes. L’incubation dure environ 12 jours, partagée par les deux adultes. Les poussins sont également nourris par les deux parents. De jeunes oiseaux récemment emplumés sont visibles entre mai et août.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Quiscale violet a une distribution restreinte limitée à l’Ile de Cuba où il est commun et largement répandu. La taille de la population n’est pas connue mais elle semble stable.
Le Quiscale violet est actuellement considéré comme non menacé.