Fr: Sizerin blanchâtre
Ang: Arctic Redpoll – Hoary Redpoll
All: Polarbirkenzeisig
Esp: Pardillo Ártico
Ita: Organetto artico
Nd: Witstuitbarmsijs
Sd: snösiska
Photographes:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Otto Plantema
Trips around the world
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society -ISBN: 0792274512
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Partners in Flight - A Coalition of Diverse Partners
ARCTIC REDPOLL IDENTIFICATION REVISITED by Lee G R Evans ©
Polar Conservation Organisation - Arctic Redpoll Facts
Sizerin blanchâtre
Acanthis hornemanni
Ordre des Passériformes – Famille des Fringillidés
INTRODUCTION :
Le Sizerin blanchâtre ressemble beaucoup au Sizerin flammé, mais il est plus clair dans l’ensemble et présente quelques différences au niveau des dessins du plumage. Il se reproduit dans les zones les plus au nord de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie, et migre vers le sud après la reproduction.
Deux sous-espèces sont reconnues, la race nominale du Groenland et des zones canadiennes adjacentes, et la race « exilipes » du nord de l’Amérique du Nord et du nord de l’Eurasie. La race « hornemanni » est la plus largement répandue.
Le Sizerin blanchâtre n’est pas menacé actuellement et les populations des deux sous-espèces sont relativement stables.
Les sizerins ont le corps couvert de plumes plus longues aux extrémités duveteuses qui leur permettent d’emprisonner l’air contre la peau afin de protéger l’oiseau du froid. De la même façon, ils ont des zones du corps qui sont emplumées alors que chez la majeure partie des espèces, elles sont dépourvues de plumes. L’oiseau peut enlever ces plumes avec le bec si les températures montent trop. Elles repoussent en quelques jours.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 11,5-14 cm
Poids : Race hornemanni : 17-20 gr – Race exilipes : 10-16 gr
Le Sizerin blanchâtre est généralement plus gris (moins brun) que le Sizerin flammé, et diffère de ce dernier par sa plus grande taille et son bec plus court, le croupion blanc uni et les couvertures sous-caudales également unies ou avec une seule strie fine et sombre. De la même façon, les côtés du corps sont plus finement striés et sur une surface moindre.
Le mâle est légèrement teinté de rose pâle sur la poitrine, tandis que le Sizerin flammé a une couleur rose plus soutenue au même endroit.
Ce Fringillidé de taille moyenne est gris ou blanchâtre avec les parties supérieures striées et deux barres alaires blanches formées par les extrémités claires des couvertures alaires. Le dessus de l’aile paraît noirâtre, avec des liserés clairs sur les rémiges sombres. La queue noirâtre est légèrement fourchue. Le bas du dos et le croupion sont blancs ou teintés de rose, et les couvertures sus-caudales sont blanchâtres avec des centres sombres.
Les parties inférieures sont plutôt blanches avec une teinte rosée au centre de la poitrine. Les flancs sont finement striés de grisâtre. Les couvertures sous-caudales sont blanches, mais les rectrices les plus longues présentent un fin tube central gris foncé.
Sur la tête, la calotte et la nuque sont gris blanchâtre et finement striées de noirâtre. Le bas du front est blanc grisâtre tandis que le haut et la partie antérieure de la calotte sont d’un rouge profond (quelquefois teinté d’orange ou de jaune). Le sourcil est blanc ou gris pâle et s’étend au-dessus des couvertures auriculaires blanchâtres finement striées de gris. Les côtés du cou sont blancs ou gris pâle. Les lores et le menton sont noirs.
Le bec court et conique est orange vif ou d’un jaune profond, avec le culmen et l’extrémité sombres. Les yeux sont brun noirâtre, avec une tache noirâtre en arrière de l’œil. Les pattes et les doigts sont noirâtres.
Le Sizerin blanchâtre en hiver a le plumage plus clairsemé et ébouriffé. Le front est rouge rosâtre. Les parties supérieures sont largement striées de brun avec des plumes aux liserés blancs. Les scapulaires sont plus foncés mais le croupion est plus blanc, avec des plumes aux extrémités sombres sur la partie haute en fin d’hiver/début du printemps, devenant rosâtres en plumage usé. Les rectrices externes sont bordées de blanc.
Sur les parties inférieures, la poitrine est plus blanche comme le reste du dessous. Elle devient rose au fur et à mesure que l’usure des plumes progresse. Les couvertures sous-caudales sont blanches, et le tube central sombre peut être présent ou non.
La femelle ressemble au mâle mais elle n’a pas de rose sur la poitrine et le croupion. La face est légèrement plus grise que chez le mâle et la partie antérieure de la calotte ne présente qu’une petite zone rouge. Les côtés du manteau et les scapulaires sont davantage brun chamoisé. Les parties inférieures sont blanchâtres et striées de gris-brun sur les côtés de la poitrine et les flancs. Les couvertures sous-caudales peuvent présenter un ou plusieurs tubes sombres.
Le juvénile ressemble à la femelle mais il a la tête et les parties supérieures gris pâle ou chamoisées, avec des stries sombres et larges sauf sur le croupion.
Le juvénile de 1er hiver ressemble aux adultes mais il a une teinte chamoisée sur le manteau en plumage frais d’automne/hiver. Le bec est jaune terne avec l’extrémité foncée.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Sizerin blanchâtre a deux sous-espèces.
A.h. exilipes se reproduit dans l’extrême nord de l’Eurasie, depuis le nord de la Norvège, le nord de la Suède et le nord de la Russie, vers l’est jusqu’à la Mer de Béring et la région du fleuve Anadyr, mais aussi dans le nord de l’Amérique du nord depuis l’ouest et le nord de l’Alaska, vers l’est au Canada jusqu’au nord du Yukon, le nord de Nunavut et le nord du Manitoba.
Il hiverne dans le nord de l’Europe et au sud en Asie jusqu’au nord de la Chine et l’Ile Sakhaline, mais aussi à travers l’Alaska et le Canada, ainsi que dans le sud du Groenland.
Cette race est plus petite et plus terne que la race nominale, et elle a un bec plus court. Elle a moins de blanc, avec la tête brun chamoisé, la nuque jusqu’au dos plutôt blanc grisâtre, le croupion blanc strié ou tacheté de grisâtre sur la partie supérieure en plumage usé. En plumage frais le centre et le bas du croupion sont teintés de rose. Les parties inférieures sont également teintées de rose et les flancs sont finement striés. Les couvertures sous-caudales sont souvent unies ou avec un seul tube sombre au centre des rectrices les plus longues.
A.h. hornemanni (décrit plus haut) se reproduit dans le nord du Canada sur plusieurs îles, et dans l’ouest et l’est du Groenland.
Il hiverne vers le sud jusqu’au centre et au nord-est du Canada (jusqu’au nord du Québec et au Labrador), et dans le nord-est des Etats Unis.
HABITAT :
Le Sizerin blanchâtre se reproduit au-dessus de la ligne des derniers arbres dans des zones abritées, dans les broussailles de la toundra arctique où poussent des petits arbres (saules, bouleaux, épicéas, aulnes et bruyères). En dehors de la reproduction, il se trouve aux lisières et dans les clairières des forêts ouvertes, dans les champs et les zones herbeuses, et le long de la ligne des arbres dans le nord de la Sibérie.
La race nominale hiverne dans les vallées et sur les pentes dans l’intérieur plus sec du Groenland. Elle est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 450 mètres au Canada et au Groenland, et jusqu’à 1300 mètres d’altitude au Kamtchatka.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris et les chants du Sizerin blanchâtre sont assez similaires à ceux du Sizerin flammé. Cependant, le gazouillement est légèrement plus bas « che-che-che », répété plusieurs fois de manière rapide. Les oiseaux en groupes émettent des « tsooeee » ténus et ascendants. Le cri d’alarme est un « pii » aigu.
Le sifflement sonnant émis par l’oiseau perché est plus rauque, et descend légèrement à la fin au lieu de monter « lil-lil-lil-r-r-r-r-r-ee ». Il est également émis en vol. Des sons bourdonnants peuvent aussi être entendus.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Sizerin blanchâtre se nourrit surtout de graines provenant de plusieurs espèces de plantes et d’arbres comme les bouleaux et les aulnes en hiver. Il consomme aussi les bourgeons et les pousses tendres de nombreuses plantes.
En Alaska, il se nourrit de quelques invertébrés pendant la reproduction, généralement des insectes et leurs larves, comprenant des Hémiptères, des Diptères, des Lépidoptères, des Coléoptères et aussi des araignées.
En hiver, il cherche sa nourriture principalement sur le sol et dans la végétation. Il se suspend la tête en bas pour atteindre la nourriture et se sert de ses doigts pour la tenir.
Cette espèce stocke de la nourriture dans certaines parties de l’œsophage, et ces réserves sont très utiles pendant les longues nuits d’hiver. Il se nourrit en couples ou en petits groupes, mais en dehors de la reproduction, de grandes troupes d’une centaine d’oiseaux comprenant aussi des Sizerins flammés sont communes là où leurs distributions se chevauchent.
Le Sizerin blanchâtre ne défend pas de territoire mais seulement une petite zone autour du nid. Le mâle effectue des parades nuptiales tout en émettent son gazouillis rapide. Alors que la femelle est au sol, il s’approche d’elle en vol et voltige au-dessus d’elle avant l’accouplement. Il lui fait aussi des offrandes de nourriture. Ils sont monogames.
Une fois le couple formé, les deux partenaires restent ensemble, et le mâle surveille la femelle jusqu’à la fin de la ponte. Il la nourrit pendant l’incubation.
Le Sizerin blanchâtre est sédentaire et migrateur, et la race « exilipes » se déplace souvent en compagnie du Sizerin flammé. De grands nombres d’oiseaux de la race nominale restent toute l’année dans le centre et le sud de leurs aires de nidification. La variation annuelle des nombres est due à la disponibilité de la nourriture et aux conditions climatiques. D’autres oiseaux parcourent des distances courtes jusqu’au sud des aires de reproduction. Les groupes familiaux vagabondent généralement à l’intérieur des aires de reproduction avant de se déplacer vers le sud entre mi-août et début octobre. Le retour vers le nord s’effectue à la fin de l’hiver et au début du printemps.
La race « exilipes » quitte le nord des Etats-Unis et le sud du Canada entre mi-mars et début avril, avec quelques mouvements tardifs au début du mois de mai.
Le Sizerin blanchâtre a un vol rapide et bondissant comme de nombreux Fringillidés. Les battements sont actifs et entrecoupés de glissés avec es ailes collées au corps.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mai et juillet. Le Sizerin blanchâtre nidifie en solitaire ou en colonies clairsemées. Il ne défend qu’une petite zone autour du site du nid. Cette espèce produit une seule couvée par saison, parfois deux dans le nord du Canada et en Sibérie.
Le nid est construit par la femelle avec des brindilles, des herbes et des radicelles. La coupe est tapissée d’herbes plus douces, de plumes et de poils. Il est situé dans un buisson bas ou sur le sol, protégé par des rochers ou de la végétation, mais aussi dans une crevasse rocheuse, ou dans un petit arbre à une hauteur variable de 50 cm à 2 mètres au-dessus du sol. Il est souvent placé près de l’eau, ou même au-dessus de l’eau.
La femelle dépose 3-6, parfois 4-5 œufs vert pâle ou bleu clair avec des taches et des mouchetures sombres. Elle incube seule pendant 11-13 jours, nourrie au nid par le mâle. Les poussins sont nourris par les deux parents, surtout avec des invertébrés au corps souple et des larves. Ils quittent le nid 12 à 15 jours après l’éclosion.
De nombreux nids sont détruits par la montée des eaux dans le nord de la Sibérie.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Sizerin blanchâtre est commun ou localement commun à travers sa vaste distribution, mais les nombres d’oiseaux nicheurs varient annuellement et certaines années, les oiseaux sont soit absents soit abondants.
La population Européenne est estimée à 7000/22 000 couples, et la population Russe à 100 000/1 000 000 de couples.
Les informations concernant la population nord-américaine ne sont pas disponibles à cause de l’isolement et de l’éloignement des aires de reproduction et d’hivernage. Cependant, cette population a été estimée à plusieurs millions d’individus par Partners in Flight.
La population nicheuse de la race « exilipes » semble stable à cause de l’approvisionnement constant en graines et bourgeons de saules.
Le Sizerin blanchâtre n’est pas menacé actuellement.