Fr: Sizerin flammé
Ang: Common redpoll
All: Taigabirkenzeisig
Esp: Pardillo Norteño
Ita: Organetto
Nd: Grote Barmsijs
Sd: Gråsiska
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
René Lortie
René Lortie photographe & Galeries d'oiseaux sur Pbase
Otto Plantema
Trips around the world
Ingo Waschkies
My bird pictures on Pbase
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
SORA Searchable Ornithological Research Archive (Blair O. Wolf)
THE WILSON BULLETIN - NESTING HABITS OF THE COMMON REDPOLL
BY LAWRENCE I. GRINNELL
Sizerin flammé
Acanthis flammea
Ordre des Passériformes – Famille des Fringillidés
INTRODUCTION :
Le Sizerin flammé est un très bel oiseau de la forêt boréale plantée de pins, d’épicéas et de mélèzes. Il est présent dans le nord de l’Europe et de l’Asie, jusqu’au nord de l’Amérique du Nord, au Groenland et en Islande. Il migre vers le sud à la fin de l’automne, après la reproduction.
Ces petits oiseaux sont très résistants aux basses températures. Ils se déplacent en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires. Ils se nourrissent principalement de graines pendant presque toute l’année, et capturent des insectes en été. Ils sont toujours très actifs dans la végétation ou sur le sol.
Le Sizerin flammé a une taxonomie complexe avec plusieurs sous-espèces associées aux différentes parties de la distribution. Cette espèce, et plus particulièrement la race « cabaret », a été introduite avec succès en Nouvelle-Zélande depuis l’Angleterre entre 1862 et 1875. Cette race est largement répandue dans l’Ile du Sud, et se trouve également sur plusieurs iles au large de la Nouvelle-Zélande.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12,5-14 cm
Envergure : 21-23 cm
Poids : 10-17 gr
Le Sizerin flammé mâle adulte est un petit Fringillidé gris ou gris brunâtre, au bec conique et à la queue légèrement fourchue. Les parties supérieures sont intensément striées de brun foncé, avec des bordures blanchâtres sur les plumes du manteau et des scapulaires. Le croupion blanc grisâtre est teinté de rose, les couvertures sus-caudales sont gris-brun avec le centre noir, et la queue est gris foncé avec des liserés étroits blanc chamoisé. Le dessus des ailes est brun foncé et porte une double barre alaire claire formée par les extrémités blanches ou blanc chamoisé des couvertures médianes et des grandes couvertures. Les rémiges présentent des liserés étroits et pâles.
Les parties inférieures sont blanc grisâtre pâle, mais la gorge et la poitrine sont teintées de rose. Les flancs et les côtés de l’abdomen sont striés de brunâtre. L’abdomen et les couvertures sous-caudales sont plus blancs, avec des stries larges et sombres qui finissent en pointe (parfois absentes).
Sur la tête, le bas du front et les lores jusqu’au menton sont noirs, tandis que la partie supérieure du front et l’avant de la calotte sont d’un rouge profond. La partie postérieure de la calotte jusqu’à la nuque est gris pâle ou chamois grisâtre et finement striée. On peut voir un sourcil étroit et pâle qui s’étend jusqu’à l’arrière des couvertures auriculaires, et une ligne oculaire fine et sombre. Les joues et les couvertures auriculaires sont gris-brun clair avec une légère teinte chamoisée ou rosâtre sur la partie inférieure de cette zone.
Le bec court et conique est couleur corne avec l’extrémité sombre, et plus généralement jaune terne ou corne pâle avec l’extrémité et le culmen plus foncés. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.
Le mâle adulte non-nuptial a la tête et la nuque plus pâles et plus grises, et les côtés du cou sont gris pâle. Les parties supérieures sont brun chamoisé avec le centre du manteau et du dos plus clair et strié de brun. La queue est gris foncé avec des bordures blanc grisâtre. Le dessus des ailes présente des extrémités plus claires sur les couvertures, et des bordures gris pâle plus larges sur les rémiges.
Sur les parties inférieures, la gorge et la poitrine sont blanches ou grisâtres avec des stries brunâtres qui deviennent roses en plumage usé. Les flancs sont teintés de brun chamoisé.
La femelle adulte ressemble au mâle mais elle n’a pas de rose sur la face, la poitrine et le croupion, ou bien cette couleur est très légère. Elle a davantage de stries sur le dos et le croupion.
Les parties inférieures sont chamois en plumage frais ou blanc grisâtre en plumage usé, avec des stries sombres excepté sur l’abdomen. La tache noire du menton est plus terne et plus arrondie que celle du mâle.
Le juvénile ressemble à la femelle mais il est plus pâle et n’a aucune coloration rouge sur la calotte ou rose sur le plumage. Les parties inférieures sont intensément striées.
Le 1er hiver a une tache rouge, orange ou jaunâtre sur le front, et davantage de rose sur les joues, les couvertures sus-caudales et la poitrine que le juvénile.
Juvénile
Islande
A.f. flammea
Femelle en hiver
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Sizerin flammé a une taxonomie complexe qui varie selon les auteurs. En plus des deux sous-espèces habituellement reconnues, le Sizerin cabaret (A. cabaret) est également considéré comme une sous-espèce par certains auteurs et sur cette page.
A.f. flammea (décrit plus haut) se reproduit depuis l’Islande et la Scandinavie, vers l’est à travers le nord et le centre de la Russie et en Sibérie jusqu’au Kamchatka et à la Mer de Béring, vers le sud jusqu’au centre de l’Oural, dans les Monts Stanovoï, en Mandchourie et sur l’Ile de Sakhaline. Il se reproduit également dans le nord de l’Amérique du Nord depuis l’Alaska vers l’est jusqu’à Terre-Neuve.
Il hiverne vers le sud jusqu’au nord-ouest et au centre de l’Europe, dans le centre et l’est de l’Asie, vers le sud jusqu’en Mongolie, dans le nord-est de la Chine, en Corée, au Japon, ainsi que dans le nord et le centre des Etats-Unis (vers le sud jusqu’en Oregon, Colorado et Caroline du Sud).
A.f. rostrata se reproduit dans le nord-est du Canada, dans l’ouest et le sud-est du Groenland et en Islande. Il hiverne dans l’est du Canada, dans le nord-est des Etats-Unis, en Islande et dans le nord-ouest des Iles Britanniques.
Cette race est plus grande que « flammea », avec un bec plus grand et des ailes plus longues. Les parties supérieures sont plus brunes et intensément striées, le croupion peut paraître plus blanc avec des stries sombres. Les taches noires des lores, du menton et de la gorge sont plus étendues. Les côtés de la poitrine, les flancs et les couvertures sous-caudales sont intensément striés de brun foncé.
En été, le mâle a moins de rose sur la poitrine tandis que le reste des parties inférieures est blanchâtre. Les barres alaires blanches sont larges et présentes surtout sur les grandes couvertures.
La population d’Islande est proche de « rostrata » et peut parfois être considérée comme une sous-espèce et porte alors le nom d’A.f. islandica. Mais les différences sont trop légères pour justifier une séparation. Une minorité d’individus est très nettement pâle.
A.f. cabaret ou Sizerin cabaret se reproduit dans les Iles britanniques, dans le sud-ouest de la Norvège, dans le sud de la Suède, au Danemark, et dans le nord et le nord-est de la France, vers l’est jusqu’au sud de la Belgique et aux Pays Bas. Il est également présent dans le nord et le centre de l’Allemagne, dans les Alpes, depuis le sud-est de la France jusqu’en Autriche, et dans les Carpates. Cette race est largement répandue dans le centre-nord et le sud de l’Europe en dehors de la saison de reproduction. Elle a été introduite en Nouvelle-Zélande ou elle est commune dans l’Ile du Sud et sur plusieurs îles néozélandaises.
La race « cabaret » est plus petite et plus brune, avec une forte tonalité brun-chamois sur le manteau et les côtés de la poitrine, contrastant avec le blanc du centre de la poitrine.
A.f. cabaret
Photographié aux Iles Chatham (Nouvelle-Zélande)
HABITAT :
Le Sizerin flammé se reproduit dans les bouleaux nains et les saules arbustifs dans les plaines dépourvues d’arbres de la toundra, et dans la taïga ouverte plantée de pins et d’épicéas dans la partie nord de la distribution. Mais plus loin au sud, il se reproduit sur les pentes boisées et dans les zones marécageuses, ainsi que dans les bosquets d’arbres voisins.
En dehors de la saison de reproduction, il est présent dans une variété d’habitats boisés et broussailleux, plus particulièrement avec des bouleaux et des aulnes le long des cours d’eau, et dans les champs broussailleux et herbeux.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à plus de 1000 mètres d’altitude (1100/1350m) et jusqu’à 1850/2100 mètres dans l’Altaï où il se reproduit dans les prairies alpines.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Sizerin flammé émet des cris et des gazouillements « djek-djek-djek ». D’autres cris comprennent un « tsooeet » retentissant qui monte à la fin, souvent accompagné de gazouillis. Le cri d’alarme est un « chek » ou « tek » soudain.
Le chant territorial émis pendant les comportements de défense du territoire est une série de « teu-teu-teu-teu » suivie d’un « trrrrrrreeeeee » sec ou bourdonnant. En vol ou posé, il émet des sons plus courts « tirr » ou « serrrrr ». Pendant les disputes agressives, les mâles lancent des « chak » sonores et aigus.
La race « rostrata » émet des cris plus forts et plus aigus que la race nominale, tandis que la race « cabaret » a des cris et des chants semblables à « flammea ».
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Sizerin flammé se nourrit principalement de graines, de bourgeons et de petits invertébrés. Mais les graines et les matières végétales sont consommées pendant presque toute l’année. Ce régime comprend des chatons, des graines et des bourgeons de saules, aulnes et bouleaux, ainsi que les graines des petits conifères et de nombreuses espèces d’herbes. Il se nourrit d’insectes en été pendant la reproduction.
Le Sizerin flammé est très actif lorsqu’il se nourrit dans les arbres, la végétation basse, les arbustes, les herbes ou sur le sol. En Alaska, il cherche aussi dans les trous et sous la neige. Il s’agite de manière acrobatique en s’accrochant à la végétation et en se suspendant la tête en bas sur les cônes des conifères ou sur les petites branches les plus éloignées. Il se perche aussi sur des brindilles pour les courber afin d’atteindre les graines. Il se nourrit souvent en compagnie de groupes de Tarins des aulnes.
Le Sizerin flammé a un critère morphologique particulier, une poche qui se trouve à l’intérieur de la gorge. Il l’utilise pour stocker la nourriture pendant plusieurs heures. Cette particularité lui permet de se nourrir rapidement à découvert dans le froid intense, et ensuite, il digère tranquillement en se reposant dans un endroit abrité. Il fréquente aussi les mangeoires.
En dehors de la période de reproduction, ils se nourrissent habituellement en groupes. Les mâles sont dominants dans les groupes hivernaux, mais au fur et à mesure que la période de reproduction approche, les rôles s’inversent et les femelles deviennent dominantes et prennent souvent l’initiative des parades nuptiales.
Le Sizerin flammé est généralement monogame et les liens du couple durent en principe une seule saison. Le mâle effectue des parades aériennes pour attirer une femelle, et il lui offre souvent de la nourriture. Au cours des parades aériennes, le mâle décrit lentement des cercles avec un vol profondément ondulant, tout en criant et en chantant.
Pendant les disputes territoriales entre rivaux, le Sizerin flammé gonfle son plumage. Il fait face à son rival avec le bec ouvert, en avançant le menton pour exposer la tache noire.
Couple
A.f. flammea
The Netherlands
Le Sizerin flammé peut être résident ou migrateur. La majorité des individus migre après la reproduction vers des aires d’hivernage, et le passage a lieu généralement entre octobre et mi-novembre, mais parfois plus tôt, vers la mi-septembre lors des années où il fait brusquement irruption dans un endroit. Les déplacements varient chaque année en fonction de la disponibilité des graines de bouleau. La majeure partie des déplacements est associée aux ressources alimentaires et non au climat. La migration de retour peut parfois être prolongée de mi-avril à début juin.
La race « rostrata » vagabonde aux Açores.
La race « cabaret » est à la fois résidente et migratrice. Les reproducteurs alpins sont sédentaires ou effectuent quelques déplacements altitudinaux courts. Ces mouvements sont associés à la disponibilité des graines de bouleau. Cette race vagabonde en Islande.
Pendant les migrations, les oiseaux forment des petites troupes ou des bandes plus importantes, allant d’une centaine pour la race « cabaret » à des milliers pour la race nominale.
A.f. cabaret
Ecosse
Le Sizerin flammé vole de manière ondulante comme de nombreux Fringillidés. Il effectue des séries de battements rapides qui alternent avec des périodes pendant lesquelles les ailes sont collées au corps.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de fin avril à août. Les oiseaux des régions les plus au nord ne produisent qu’une seule couvée, alors qu’ailleurs, deux couvées peuvent être déposées en fonction de la nourriture disponible.
Le nid est généralement placé à 5 mètres au-dessus du sol, dans un arbre ou un arbuste, souvent sur une branche près du tronc ou dans la canopée. En Scandinavie et dans le nord de la Russie, il peut nidifier en compagnie de Grives litornes sur des branches plus exposées. Dans la toundra nordique, il nidifie souvent dans des buissons bas, sur un monticule ou une corniche rocheuse.
Le nid est construit par la femelle, mais le mâle collecte quelquefois des matériaux. C’est une structure en forme de coupe faite avec des herbes, des brindilles fines et de la mousse. L’intérieur est tapissé de plumes, de duvet végétal ou de poils d’animaux. Il leur arrive de récupérer des matériaux dans un ancien nid, mais ce nid n’est pas réutilisé.
La femelle dépose 4-6 œufs d’un vert très pâle avec des taches et des lignes plus foncées. Elle incube seule pendant 11-12 jours, période pendant laquelle elle est nourrie au nid par le mâle. Les poussins duveteux sont nourris surtout par la femelle, mais parfois par les deux parents. Le mâle peut apporter de la nourriture à la femelle pour nourrir les poussins. Ceux-ci quittent le nid au bout de 9 à 14 jours après la naissance, avant de pouvoir voler. Ils deviennent complètement indépendants à l’âge de 26 jours.
Un second nid peut être commencé pendant la période au nid des premiers poussins.
Les principaux prédateurs sont les Corvidés (pies et geais) et les écureuils.
A.f. cabaret
Ecosse
A.f. rostrata
Québec
A.f. rostrata
Québec
A.f. flammea
Sibérie
A.f. flammea
Sibérie
A.f. flammea
The Netherlands
A.f. flammea
The Netherlands
A.f. flammea
The Netherlands
A.f. flammea
The Netherlands
A.f. flammea
The Netherlands
A.f. flammea
The Netherlands
A.f. flammea
Mâle en hiver