Ang : White-capped Water-redstart
All : Weißkopfschmätzer
Esp: Colirrojo de Capa Blanca
Ital : Codirosso corona bianca
Nd : Rivier-roodstaart
Sd : Forsskvätta
Photographe:
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
A photographic guide to Birds of Vietnam, Cambodia and Laos by Peter Davidson. New Holland Publishers. ISBN: 9781847731418
A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498
BirdLife International (BirdLife International)
Torrentaire à calotte blanche
Chaimarrornis leucocephalus
Ordre des Passériformes – Famille des Muscicapidés
QUELQUES MESURES :
L : 19-19 cm
Poids : 24-42 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Torrentaire à calotte blanche est l’unique membre du genre Chaimarrornis, représentatif de l’avifaune des cours d’eau Himalayens.
Les deux sexes sont semblables, mais le mâle peut avoir la calotte blanche légèrement plus étendue que la femelle.
L’adulte a la calotte et le haut de la nuque blancs. Le reste de la tête, le dos, les ailes, le menton, la gorge et la poitrine sont d’un beau noir luisant.
Le reste des parties inférieures, le croupion et la queue sont châtain orangé. La queue présente une bande terminale noire. Les couvertures sous-alaires sont noires avec quelques taches châtain orangé.
Le bec, les yeux, les pattes et les doigts sont noirâtres.
Le juvénile ressemble à l’adulte, mais la tache blanche de la tête est légèrement écaillée de noir. Son plumage est gris-noir sur le dessus, s’étendant en dessous jusqu’en bas de l’abdomen. Depuis le bas de la poitrine jusqu’à la moitié de l’abdomen, les plumes présentent des extrémités gris chamoisé clair. Le bas-ventre est gris orangé.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le cri du Torrentaire à calotte blanche est un son aigu et sonore aux inflexions ascendantes « tseeit » ou « peeeiii ». Le cri d’alarme est un « shviiit » également utilisé comme cri territorial.
Les oiseaux qui vivent à haute altitude ont en général une voix plus clinquante, et lancent des « ping » aigus.
On eut aussi entendre des « tik » répétés et des « wheet » ascendants.
Le chant est un sifflement faible, ondulant et mélancolique « tieu-yieu-yieu-yieu ». Cette phrase courte dure moins d’une seconde, et l’oiseau la répète toutes les cinq ou six secondes.
Pendant les parades nuptiales, le mâle émet un chant variable et plutôt compliqué que l’on n’entend qu’à proximité de la scène.
HABITAT :
Le Torrentaire à calotte blanche se reproduit le long des cours d’eau et des rivières rocailleuses et près des chutes d’eau. Il fréquente les éboulis dans les eaux tumultueuses, les falaises humides tapissées de mousse, et il est présent depuis le pied des collines jusqu’aux plus hautes altitudes, entre 1800 et 5000 mètres, mais le plus souvent entre 2400 et 4200 mètres.
Il effectue des déplacements altitudinaux, et hiverne en général depuis les plaines jusqu’au pied des collines, le long des fleuves et des canaux. Cet oiseau est un migrateur qui ne se déplace que sur des distances courtes.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Torrentaire à calotte blanche est résident (avec des déplacements altitudinaux) au centre de l’Asie, au nord-est de l’Afghanistan, au nord du Pakistan, au nord-ouest, nord et nord-est de l’Inde, au sud et à l’est du Tibet et dans plusieurs régions de la Chine.
Cette espèce est aussi résidente, mais en effectuant des déplacements locaux, au nord du Myanmar, au nord et au centre du Laos et à l’ouest et à l’est du Tonkin.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Torrentaire à calotte blanche se nourrit principalement de nombreux insectes, ainsi que d’araignées et de mollusques, et occasionnellement de baies et de graines d’herbes.
La nourriture est prise à la surface de l’eau, mais il effectue aussi des sorties et du vol stationnaire, ou se précipite au milieu des rochers, ou encore patauge dans l’eau peu profonde pour capturer ses proies.
Il lui arrive de chercher sa nourriture loin de l’eau, dans les éboulis ou sur les falaises.
Le Torrentaire à calotte blanche est habituellement vu dans les zones pierreuses. Il agite sa queue de haut en bas de façon répétée, la déploie en éventail et la relève.
Au cours des parades, la tache blanche de la tête et les couleurs de la queue sont probablement mises en évidence par des postures adaptées, tandis que les ailes sont abaissées. Ces parades sont accompagnées de chants.
VOL :
Le Torrentaire à calotte blanche est capable de faire du vol stationnaire pour se nourrir. Après s’être posé, sa queue est en général agitée de soubresauts, comme c’est le cas pour de nombreux Muscicapidés.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mai et juillet-août.
Le Torrentaire à calotte blanche se reproduit dans les zones élevées où il peut nidifier dans les prairies caillouteuses et relativement loin de l’eau. Mais habituellement, cette espèce se reproduit le long des rivières en montagne, à environ 100-200 mètres de l’eau.
Le nid est placé dans une cavité, dans un rocher, un arbre, un talus ou un mur, sous une pierre ou sous les racines d’un arbre. La coupe volumineuse est assez profonde et faite d’herbes, radicelles, mousse, le tout scellé avec de la boue. L’intérieur est tapissé de radicelles, de fougères et de poils d’animaux disposés en couche épaisse.
La femelle dépose 3 à 5 œufs bleu clair ou bleu-vert tachetés de sombre. Il n’y a pas d’informations sur la durée de l’incubation et de la période au nid, mais les jeunes sont encore nourris par les parents pendant 5 ou 6 jours après avoir quitté le nid.
Cette espèce produit deux couvées par saison.
ALIMENTATION :
Le Torrentaire à calotte blanche se nourrit essentiellement d’une grande variété d’insectes tels qu’éphéméroptères, diptères, mouches, tipules, coléoptères et fourmis. Il capture aussi des araignées et des mollusques.
Selon la saison, il lui arrive de consommer des baies et des graines d’herbes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Torrentaire à calotte blanche est peu commun ou commun localement dans sa distribution. Cependant, il peut être très commun dans certaines parties comme la Chine et l’Inde.
Cette espèce n’est pas menacée actuellement.
