Ang : Purple-crested Turaco
All : Glanzhaubenturako
Esp: Turaco Crestimorado
Ital : Turaco crestaviola
Nd: Purperkuiftoerako
Sd: Stålgrå turako
Afrikaans: Bloukuifloerie
Photographes:
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Ingo Waschkies
Bird Photography
Callie de Wet
GALLERY
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
ROBERTS BIRDS OF SOUTH AFRICA by G. R. Mc Lachlan and R. Liversidge – The Trustees of the John Voelcker Bird Book Fund – ISBN: 0620031182
BirdLife International (BirdLife International)
Roberts online. Birds of Southern Africa
Touraco à huppe splendide
Tauraco porphyreolophus
Ordre des Musophagiformes – Famille des Musophagidés
QUELQUES MESURES :
L : 42-46 cm
Poids : M : 225-300 gr – F : 218-325 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU:
Le Touraco à huppe splendide est frugivore. Son plumage brillant et coloré rend cet oiseau très attractif pour les humains. Les touracos ont été chassés dans le passé pour leurs belles plumes rouges utilisées comme ornements par le peuple Africain. Aujourd’hui, cette espèce a su s’adapter à la vie urbaine, en particulier à Durban.
L’adulte a le haut du dos et la poitrine roses. Le bas du dos et les couvertures alaires sont bleu grisâtre excepté sur les petites couvertures. Le croupion est bleu-noir terne.
Les couvertures sus-caudales, la queue et les secondaires internes sont d’un beau bleu-violet irisé et teinté de vert. Les rémiges primaires et les secondaires externes sont rouge cramoisi, avec des liserés et des extrémités brun foncé.
Sur les parties inférieures, la poitrine est verte et teintée de rose. L’abdomen et les cuisses sont gris bleuâtre pâle.
Sur la tête, le front, la zone sourcilière, les joues et les couvertures auriculaires sont vert-émeraude irisé. La calotte, la crête arrondie et la nuque sont d’un violet-pourpre sombre et irisé. Le bas des joues, le menton, la gorge et le cou sont vert-olive.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un cercle oculaire de peau nue rouge. Les pattes et les doigts sont bleu noirâtre.
Les deux adultes sont semblables. Le juvénile est plus terne.
Il existe deux sous-espèces :
T.p. porphyreolophus (ici décrit et photographié) se trouve au Zimbabwe et au Mozambique, et vers le sud jusqu’au Transvaal et au Natal.
T.p. chlorochlamys se trouve dans le sud-est du Kenya et en Tanzanie, au Burundi et au Rwanda jusqu’en Zambie, au Malawi et dans le nord du Mozambique.
Cette race n’a pas la teinte rose sur le haut du dos et la poitrine. Le cercle oculaire rouge s’étend plus loin vers l’avant. Sur les parties inférieures, l’abdomen et les cuisses sont d’un gris verdâtre terne. La teinte verte est absente sur la queue et les rémiges secondaires.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Touraco à huppe splendide lance une série de sons creux « krook-krook-krook-krook », plus longue et plus rapide que chez les autres touracos. Cette série précède plusieurs notes plaintives et aiguës « prru… prru ».
Les sons sont typiquement émis à l’aube et au crépuscule. Les deux membres du couple chantent et souvent en duo.
HABITAT :
Le Touraco à huppe splendide fréquente les bois humides et les bosquets toujours verts, ainsi que les pousses voisines. Selon la distribution, il fréquente aussi les forêts côtières et même les zones urbaines, les parcs et les jardins, y compris les plantations d’espèces exotiques.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1800-1900 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces »
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Touraco à huppe splendide est frugivore et consomme les fruits de nombreuses espèces de plantes. Il se nourrit dans la canopée et picore les fruits en se posant à l’extrémité des branches. Cet oiseau ne se nourrit pas au sol, excepté parfois en captivité.
Les petits fruits sont avalés entiers, mais les plus gros sont détaillés en morceaux avec le bec. Il consomme aussi bien les fruits sauvages que cultivés, et quelques bourgeons.
Ils sont en général solitaires ou en couples, et occasionnellement en petits groupes de quatre ou cinq oiseaux. Ils descendent quelquefois sur le sol pour boire et se baigner, mais l’espèce est essentiellement arboricole.
Pendant la saison de reproduction, le Touraco à huppe splendide est très territorial. La majorité d’entre eux vit en couples toute l’année et reste sur le territoire. Cette zone est défendue contre les intrus. Ils se reproduisent de manière solitaire sur leur territoire.
Le début de la saison des pluies stimule l’activité nuptiale. Les cris et les poursuites d’arbre en arbre, les offrandes de nourriture réciproques et plusieurs autres parades sont observés. Les oiseaux ouvrent et ferment le bec, la crête est alternativement dressée et aplatie. Les couleurs de la tête sont mises en valeur par des postures adaptées. Les oiseaux font des courbettes et agitent la queue déployée. Mais la parade typique est le déploiement complet des ailes afin d’exposer les taches écarlates.
Le Touraco à huppe splendide se déplace avec agilité dans les arbres. Il court facilement le long des branches et bondit de l’un à l’autre sans aucune difficulté.
Quelques disputes ont lieu pendant cette période. Les oiseaux se tiennent debout bien dressés sur leurs pattes tendues. La crête est dressée et la queue agitée de violents soubresauts. La tête est baissée et tendue vers l’avant. Le but est de déloger le rival de son perchoir.
Ces parades sont également utilisées quand plusieurs oiseaux se nourrissent dans le même arbre fruitier. Parfois, l’un d’entre eux peut réagir vivement envers un autre et ils peuvent aussi se poursuivre.
Le Touraco à huppe splendide effectue des déplacements limités souvent associés aux pluies et à l’abondance de nourriture sur les arbres fruitiers.
VOL :
Le Touraco à huppe splendide, comme les autres touracos, ne vole pas très bien mais il se déplace dans la canopée et d’arbre en arbre avec une grande agilité et en utilisant en alternance battements d’ailes et glissés.
Il s’envole avec un glissé court vers le bas et quelques battements rapides jusqu’à l’arbre suivant. Ensuite, il grimpe et se hisse jusqu’à la canopée avec des sauts courts et des bonds.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie avec la distribution.
Le nid du Touraco à huppe splendide est souvent placé haut dans un arbre ou un arbuste, à environ vingt mètres au-dessus du sol. C’est une structure aplatie faite de rameaux de bois et de brindilles, habituellement lâche et grossière, similaire aux nids des Columbidés. Cette plateforme est bien cachée dans la végétation épaisse.
La femelle dépose 2-3 œufs blancs et brillants. Les deux adultes incubent pendant 22-23 jours. A la naissance, les poussins sont couverts d’un épais duvet brun grisâtre.
Pendant les premiers jours, ils sont couvés en permanence. Les deux parents les nourrissent par régurgitation et nettoient régulièrement le site. Au bout de trois semaines, les jeunes se déplacent hors du nid et grimpent dans l’arbre qui l’abrite. Ils sont capables de voler à l’âge de 38 jours.
ALIMENTATION :
Le Touraco à huppe splendide se nourrit presque exclusivement de fruits sauvages et cultivés, et parfois de bourgeons.
Il se nourrit dans la canopée.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Touraco à huppe splendide est commun dans plusieurs parties de sa distribution en dépit de la perte de l’habitat et du piégeage en Tanzanie.
La sous-espèce « chlorochlamys » est considérée comme étant Presque Menacée à l’intérieur de sa distribution, avec seulement quelques petits groupes isolés.
Cependant, la race nominale n’est pas menacée actuellement.