Ang : White-bellied Go-away-bird
All: Weißbauch-Lärmvogel
Esp: Turaco Ventriblanco
Ital: Turaco ventrebianco
Nd: Witbuiktoerako
Sd: Vitbukad turako
Photographes:
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
BirdLife International (BirdLife International)
Touraco à ventre blanc
Corythaixoides leucogaster
Ordre des Musophagiformes – Famille des Musophagidés
QUELQUES MESURES :
L : 50 cm (queue = 24 cm)
Poids : M : 170-225 gr – F : 225-250 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Touraco à ventre blanc est un oiseau frugivore. Son nom anglais « go-away-bird » vient de ses chants ainsi décrits « go-wayeer ».
Les deux sexes sont semblables. L’adulte a les parties supérieures grises avec une crête gris foncé ou noirâtre d’environ six centimètres de longueur. Sur le dessus des ailes, les extrémités noires des grandes et moyennes couvertures forment des barres noires plus visibles sur les ailes closes. Les rémiges primaires noires ont des bases blanches formant une tache alaire blanche visible en vol. La queue est noire avec une large bande médiane blanche. Elle est identique en dessous.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge, le cou et la poitrine sont gris comme le dessus. L’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blancs, donnant à l’oiseau son nom français.
Sur la tête grise, la longue crête pointue de six centimètres est grise, avec les extrémités des plumes plus foncées, plutôt noir brunâtre.
Le bec est noir chez le mâle et verdâtre chez la femelle (mais il est jaunâtre en période nuptiale). Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.
Le juvénile ressemble à l’adulte avec le plumage plus brun, surtout sur les couvertures alaires.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Touraco à ventre blanc émet des cris variés, parmi lesquels les « haa haa haa » ou « gwaa » habituels, sonores et nasillards. Ces cris sont répétés plusieurs fois et souvent émis en séries et en duos par deux oiseaux.
Les autres sons semblent presque dire « go-wayeer » et ont donné leur nom à ces oiseaux.
HABITAT :
Le Touraco à ventre blanc fréquente habituellement les steppes et les savanes sèches avec des acacias, et les zones boisées. Ces oiseaux préfèrent rester à l’intérieur de la forêt, mais ils sont visibles depuis le niveau de la mer jusqu’à 1700/2000 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La distribution du Touraco à ventre blanc est restreinte à ses habitats préférés, les savanes avec acacias de l’est et du nord-est de l’Afrique. On le trouve en Somalie, dans l’ouest de l’Ethiopie, le sud du Soudan, le nord-est de l’Ouganda, le nord et l’est du Kenya et vers le sud, sur le plateau de l’est de la Tanzanie.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Touraco à ventre blanc se nourrit principalement de matières végétales comme les fruits, les fleurs, les graines et les bourgeons des acacias et d’autres espèces de plantes. Il consomme également les cosses de l’Acacia tortilis. Il lui arrive de prendre le nectar des fleurs. Quelques petits invertébrés font aussi partie de son régime, comme les termites ailées.
C’est un oiseau très agile qui grimpe dans les arbres avec aisance. Il lui arrive même de courir sur les grosses branches. Cependant, il descend régulièrement au sol pour boire et se baigner afin d’entretenir son plumage.
Cette espèce peut être vue seule, en couples ou en petits groupes familiaux.
Il est parfois considéré comme un parasite lorsqu’il sévit dans les vergers et les plantations d’arbres fruitiers dans certaines parties de la distribution.
Le Touraco à ventre blanc est un oiseau territorial. Ces oiseaux restent longtemps en groupes familiaux. En tant qu’espèce sédentaire, le couple maintient probablement son territoire toute l’année, et chasse tous les intrus qui cherchent à y entrer.
Pendant la saison de reproduction qui commence en général avec les pluies, ils deviennent beaucoup plus bruyants. Des poursuites d’arbre en arbre ont lieu, ainsi que des offrandes de nourriture. Pendant ces parades, la crête est alternativement relevée et abaissée. Les oiseaux se penchent en avant et secoue leur longue queue, une posture qui met en valeur les dessins noirs et blancs des rectrices. Les cris augmentent aussi.
L’espèce est sédentaire dans sa distribution. Les oiseaux peuvent errer et vagabonder localement lorsqu’ils cherchent de l’eau et de la nourriture.
VOL :
Le Touraco à ventre blanc a un vol faible et laborieux. Il vole en général sur de courtes distances et se déplace bruyamment d’un arbre à l’autre.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution, de février à juillet en Somalie et en Ethiopie, de février à août au Kenya et en Tanzanie, et de juillet à août dans le nord-est de l’Ouganda.
Le Touraco à ventre blanc est monogame. Le nid est placé dans un arbre, habituellement un acacia, entre 3 et 12 mètres de hauteur. C’est une structure plate et grossière faite avec des brindilles, souvent similaire aux nids des Columbidés.
La femelle dépose 2-3 œufs bleuâtre pâle. Les deux adultes incubent pendant 27-28 jours. Les poussins sont nourris par régurgitation. Après deux à trois semaines, ils grimpent et se faufilent dans les branches voisines du nid. Le premier vol a lieu vers la quatrième ou cinquième semaine. Cependant, ils dépendent encore des parents pour la nourriture pendant plusieurs semaines après avoir quitté le nid.
ALIMENTATION :
Le Touraco à ventre blanc se nourrit surtout de matières végétales telles que fruits, feuilles, fleurs et nectar, graines, bourgeons d’acacias et cosses vertes et recourbées de l’Acacia tortilis. Quelques petits invertébrés sont également consommés.
PROTECTION / THREATS / STATUTS :
Le Touraco à ventre blanc est commun à travers sa distribution. La prédation par les rapaces, les singes et les serpents existe mais ne semble pas trop affecter les nombres et les populations sont relativement stables.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.