Fr: Xénique des rochers
Maori: Pīwauwau
Ang: New Zealand Rockwren - South Island Wren
All: Felsschlüpfer
Esp: Acantisita Roquero
Ita: Scricciolo di roccia della Nuova Zelanda
Nd: Rotswinterkoning
Sd: Bergsklippsmyg
Photographes:
Rod Morris
Avec l’aimable concours du Department of Conservation Te Papa Atawhai, 1975
Department of Conservation
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Illustrateurs:
William Lawry Buller (1838-1906)
« A History of the Birds of New Zealand, 2nd Edition »
John Gerrard Keulemans (1842-1912)
(Illustration used by Walter Lawry Buller in « A History of the Birds of New Zealand” 1st edition. Published 1873.
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
BirdLife International (BirdLife International)
New Zealand birds and birding (Narena Olliver)
New Zealand bird status between 2008 and 2012
Te Ara – The Encyclopedia of New Zealand
Wikipedia, the free encyclopaedia
Wildlife Extra, the web's wildlife magazine
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 10 cm
Poids : M : 16 gr – F : 20 gr
Le Xénique des rochers a une queue courte, des ailes courtes et arrondies, des pattes et des doigts longs, munis de longues griffes.
Le mâle adulte a la tête et le cou brun-olive, et un sourcil blanc évident bordé de noir dessus et dessous.
Les parties supérieures sont vert-olive, y compris les ailes où l’on peut voir une tache noire à la pliure de l’aile lorsqu’elle est fermée. On note aussi la présence d’une rangée de taches claires sur le bas du dos lorsque l’oiseau est posé. Ces taches sont formées par les extrémités claires des rémiges secondaires. La queue très courte est brun-olive terne.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blanchâtres, alors que le reste du dessous est gris-brun pâle ou blanc-crème. Les flancs sont jaunâtres.
Les oiseaux de la partie sud de la distribution ont la tête et les parties supérieures plus vertes et plus vives, et les flancs sont d’un jaune plus éclatant.
Le bec mince est brun noirâtre. Les yeux sont brun foncé avec un croissant blanc en dessous. Les pattes et les doigts sont brun rosâtre clair, avec un doigt postérieur plus long, muni d’une longue griffe.
La femelle est légèrement plus claire que le mâle, plutôt brun-olive terne dans l’ensemble.
Le juvénile ressemble aux adultes mais il a le bec gris foncé avec la base de la mandibule inférieure orange. Les pattes et les doigts sont plus sombres.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Xénique des rochers se trouve dans les zones montagneuses de l’Ile du Sud en Nouvelle Zélande. L’espèce a une répartition inégale dans les zones alpines et subalpines. Il est plus commun dans les Alpes du Sud (Ile du Sud en Nouvelle Zélande), mais quelques populations locales se trouvent plus loin au nord. Ils sont moins abondants dans les Eyre Mountains et certaines parties intérieures de Canterbury et Victoria Range.
HABITAT :
Le Xénique des rochers fréquente les zones alpines ouvertes situées entre 900 et 2500 mètres d’altitude. Il est visible dans les habitats rocheux, sous de gros rochers, au pied des éboulis et des chutes de pierres, souvent dans des endroits très exposés où la couverture neigeuse persiste longtemps, et près des cours d’eau.
Dans le Fiordland, l’espèce se trouve plus bas, autour de 900 mètres dans les broussailles subalpines.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Xénique des rochers émet des cris de trois notes, ténus mais haut-perchés « tzee-tzit-tzit », et un « zipt » court. On peut aussi entendre un son vrombissant.
Comme le Xénique grimpeur, il a un répertoire limité fait de cris simples et de trilles haut-perchés.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Xénique des rochers se nourrit d’invertébrés variés tels que les phalènes et leurs larves, les coléoptères, les mouches, les trichoptères, les chenilles et les araignées. Il prend occasionnellement des graines d’herbes ainsi que des baies et des fruits provenant des plantes du genre Gaultheria et Coprosma.
William Lawry Buller
(1838-1906)
Il capture ses proies sur la végétation basse ou dans les fissures entre les rochers. Il utilise ses doigts pour séparer la végétation ou pour attraper des pousses flexibles. Ce petit oiseau disparaît souvent au fond d’un trou ou pénètre dans des espaces étroits lorsqu’il cherche sa nourriture.
En hiver, lorsque la neige recouvre rochers et broussailles, il se déplace dans les trous et les fissures sous la neige.
Il lui arrive de capturer des insectes volants en s’élançant dans les airs, mais surtout en période plus chaude. Les proies les plus grandes sont frappées contre une surface dure avant d’être avalées.
Les graines et les baies sont surtout consommées pendant la saison plus froide. Mais il consomme aussi parfois le nectar des fleurs du genre Phormium.
Ils se nourrissent en couples ou en petits groupes de 6-8 individus, probablement des groupes familiaux. Il est rarement vu seul.
Le Xénique des rochers est monogame et le couple a des liens durables. Cependant, cette espèce n’a pas été observée avec des aides somme le Xénique grimpeur.
La saison de reproduction dure moins de quatre mois à cause du climat qui règne à haute altitude, là où l’espèce vit toute l’année.
Le mâle offre de la nourriture à la femelle, mais la femelle peut aussi quelquefois nourrir le mâle. Les parades nuptiales sont très simples car les deux partenaires sont ensemble toute l’année. Le mâle « garde » la femelle avant et pendant la ponte.
C’est en général la femelle qui sélectionne un site pour le nid. Lorsqu’elle présente du matériel pour le nid au mâle, elle se balance de haut en bas et ses ailes sont agitées de soubresauts. Elle montre le site choisi en déployant ses ailes et en les faisant vibrer, le tout accompagné de nombreuses vocalises.
John Gerrard Keulemans
(1842-1912)
Le Xénique des rochers semble rester dans son habitat montagneux toute l’année, y compris pendant l’hiver austral.
Quelques rapports suggèrent que l’espèce peut survivre dans des poches d’air entre les rochers et les plantes couverts de neige, ou en entrant dans une sorte d’hibernation ou état de torpeur pour de courtes périodes. Mais ces théories nécessitent davantage d’informations et d’observations.
Tout en se nourrissant, le Xénique des rochers sautille et volète de-ci de-là avec ses ailes courtes et arrondies. Habituellement, il vole bas, à 2-3 mètres au-dessus du sol, et parcourt rarement des distances supérieures à 30 mètres.
Il se déplace rapidement au milieu des rochers. Sur le sol, il se balance de haut en bas avec les ailes agitées de soubresauts.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Xénique des rochers se reproduit au printemps et en été, de septembre à janvier. Les deux sexes construisent le nid, une structure volumineuse et complètement fermée avec une entrée latérale en forme de tunnel. Ce nid est construit dans une cavité naturelle, en général sur ou près du sol, ou dans une crevasse entre les rochers, ou parmi des racines, ou encore ils creusent un trou dans le sol. Le nid est fait d’herbes sèches, de mousse, de morceaux de feuilles et d’herbes. L’intérieur est couvert d’un épais tapis de plumes.
La femelle dépose 2-5 œufs blanc-crème et les deux adultes incubent pendant 19 à 21 jours. Les poussins sont nourris par les parents. Lorsqu’un adulte quitte le nid, il couvre les œufs et bloque l’entrée avec des plumes pour éviter les déperditions de chaleur. Les poussins quittent le nid au bout de 21-26 jours après la naissance. Ils sont indépendants vers l’âge de 4 à 6 semaines.
Le Xénique des rochers ne produit qu’une seule couvée pendant sa courte saison de reproduction, mais si la première est perdue, une couvée de remplacement sera produite.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Xénique des rochers est menacé par les souris et les hermines qui prennent les œufs et les poussins. L’habitat alpin et subalpin de cette espèce est menacé par le réchauffement climatique qui entrainera davantage de prédation.
Le Xénique des rochers est classé comme étant en Danger au niveau National en Nouvelle Zélande, et globalement, il est considéré comme Vulnérable avec une estimation de la population à environ 10 000 individus et toujours en déclin
Xénique des rochers
Xenicus gilviventris
Ordre des Passériformes – Famille des Acanthisittidés
INTRODUCTION :
Le Xénique des rochers est une espèce principalement terrestre, endémique de Nouvelle Zélande. Il fréquente habituellement les environnements hostiles à haute altitude. Ses longues pattes bien plantées à l’arrière du corps associées aux longs orteils et aux longues griffes, permettent à l’oiseau de se déplacer dans son habitat rocheux. Il sautille et progresse sur le sol d’une démarche bondissante avec les deux pattes bougeant en même temps.
Le Xénique des rochers est classé comme espèce Vulnérable. Il est menacé par les mammifères prédateurs introduits, en particulier les souris et les hermines. Des mesures de conservation sont en cours avec le déplacement d’un certain nombre d’oiseaux sur des îles débarrassées de ces prédateurs, après l’échec de la tentative de réintroduction sur l’Ile d’Anchor en 2005 dans le Fiordland. Mais la tentative suivante avec le déplacement des oiseaux sur l’Ile Secretary en 2008/2010 a connu un certain succès.