Texte de Nicole Bouglouan
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Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
NIGHTJARS - A Guide to Nightjars and Related Nightbirds – Nigel Cleere and Dave Nurney - Yale University Press - First Edition (August 11, 1998) - ISBN 10: 0300074573 / ISBN 13: 9780300074574
Nightjars and Their Allies: The Caprimulgiformes De D.T. Holyoak – Editeur : OUP Oxford, 2001 – ISBN: 0198549873, 9780198549871 – 773 pages
Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
Batrachostomus: The Mysterious World of Frogmouths
The Guardian - A new genus of frogmouth from the Solomon Islands
Oligocene divergence of frogmouth birds (Podargidae) across Wallace's Line
New Frogmouth Birds Found In Solomons
Frogmouth Symbolism & Meaning (+Totem, Spirit & Omens)
Birdlife International – Data Zone
Wikipedia, the free encyclopaedia
Voir aussi:
L’oiseau et son nid, là où tout commence…
Page 11 : Tytonidés, Strigidés, Steatornithidés, Podargidés, Nyctibiidés, Caprimulgidés
FAMILLE DES PODARGIDES
PODARGES
La famille des Podargidés faisait autrefois partie de l'ordre des Caprimulgiformes qui comprend également les Caprimulgidés (Engoulevents), les Nyctibiidés (Ibijaux) et les Steatornithidés dont le seul membre est le Guacharo des cavernes.
Les Podargidés ont désormais leur propre ordre, les Podargiformes. Ils sont présents de l'Inde au Vietnam, en passant par Java et les Philippines, ainsi qu'en Nouvelle-Guinée et aux Îles Salomon et jusqu'en Australie et en Tasmanie.
Seize espèces réparties en trois genres composent la famille des Podargidés.
Différences entre engoulevents, ibijaux et podarges.
Sans parler des différences morphologiques plus scientifiques qui ont permis de distinguer les podarges des Caprimulgiformes, leur comportement général prouve que ces espèces, tout en étant très semblables en apparence, vivent de manière différente et dans des environnements adaptés à leurs besoins.
Les podarges sont des oiseaux nocturnes souvent apparentés aux engoulevents et aux ibijaux, mais ils sont généralement plus trapus et plus grands que les engoulevents. On les appelle « frogmouths » en anglais, en raison de leur bec unique bien adapté aux grosses proies qu'ils consomment, et très distinct du bec plutôt faible avec une large ouverture typique de la plupart des Caprimulgiformes.
Lorsqu'ils sont posés sur une branche, la posture verticale des ibijaux les rend assez semblables aux podarges qui sont cependant plus trapus avec un bec plus massif. A l'inverse, les engoulevents se reposent souvent sur le sol.
En fait, le bec des engoulevents et des ibijaux, bien que large et triangulaire à la base, est plus fin, plus court et plus pointu, avec l’extrémité presque semblable à celle du bec d'un faucon. Il est parfois peu visible au milieu de la face recouverte de plumes fines et duveteuses.
Si l'on compare ces espèces, le bec des podarges est très large, plus robuste et plus massif, caractéristiques qui le différencient complètement des becs plutôt faibles et à large ouverture qui caractérisent les Caprimulgiformes.
Les plumes sétiformes sont plus denses et plus longues chez les podarges, et s’étendent parfois jusqu'aux parotiques.
Comparés aux engoulevents et aux ibijaux, les podarges chassent de manière plus active. Une fois qu'un petit vertébré ou un gros insecte est détecté depuis le perchoir, ils plongent sur la proie et la capturent alors que les ibijaux ne se laissent pas tomber sur le sol pour attraper une proie. Les engoulevents chassent principalement en volant et rarement en marchant ou en courant sur le sol.
Pendant la saison de reproduction, les podarges construisent un nid bien formé placé sur une branche d'arbre, tandis que les ibijaux ne construisent pas de nid. Ils utilisent une dépression naturelle sur une branche, souvent une cassure laissée par une branche brisée et tombée, ou au sommet d'un moignon cassé. Un creux sans matériel de nidification supplémentaire est utilisé pour l'œuf. Quant aux engoulevents, ce sont des oiseaux qui nidifient sur le sol, et dont les sites de nidification sont parmi la végétation ou proches du feuillage, des rochers, des branches tombées ou des souches.
Sur le nid
Les ibijaux ne font pas de nid. Ils utilisent une dépression naturelle sur une branche d'arbre, souvent une cassure laissée par une branche brisée et tombée, ou un creux provoqué par un moignon cassé.
Une dépression sans matériel végétal ajouté est utilisée pour l'œuf.
Nous allons donc étudier les podarges de plus près car ces oiseaux sont extraordinaires et méritent d'être connus.
Le nom anglais « frogmouth » (ou littéralement « bouche de grenouille ») semble bien adapté au bec très large, fort, aplati et à l’extrémité crochue, et à la grande ouverture en forme de bouche de grenouille, des détails morphologiques bien adaptés aux proies à carapace dure. Les plumes sétiformes de la face sont bien développées, mais leur taille varie selon les espèces et sous-espèces et peut être courte ou assez longue.
Les podarges sont des espèces arboricoles. Leurs pattes sont très courtes, et pattes et doigts sont plutôt faibles. Les doigts sont principalement utilisés pour se percher, bien que la griffe du doigt central ne possède pas le « peigne » dentelé présent chez les Caprimulgiformes. Mais ces oiseaux sont capables de marcher le long des branches et brièvement sur le sol pour atteindre un insecte.
Les ailes et la queue arrondies et plutôt courtes permettent des vols courts et brefs pour capturer des proies au sol, sur les troncs ou dans le feuillage. Mais le vol de ces oiseaux est généralement faible et silencieux. Ils peuvent voler de façon soutenue si nécessaire, mais les podarges sont très sédentaires et il n'y a pas d'espèces migratrices.
La coloration du plumage présente des nuances plutôt sombres de châtain, roux, brun ou grisâtre, avec des motifs extraordinairement complexes chez de nombreuses espèces. Beaucoup de taches et de stries blanches sont harmonieusement réparties sur l’ensemble du plumage.
Ces couleurs cryptiques, très similaires à l’écorce des arbres, protègent les podarges des prédateurs pendant qu'elles se reposent, se perchent et nidifient sur les branches, de jour comme de nuit.
Leur habitat préféré est la forêt où ils peuvent trouver des bosquets d'arbres et des buissons pour nidifier, se percher et chasser depuis des perchoirs.
Les podarges construisent des nids bien formés, souvent placés sur des branches d'arbres, des arbustes ou au sommet d'épiphytes, mais des nids abandonnés par d'autres espèces d'oiseaux peuvent également être utilisés.
La structure du nid diffère considérablement entre les deux genres de cette famille.
La famille des Podargidés comprend trois genres.
Trois espèces appartiennent au genre Podargus.
On les trouve de l'Australie à la Nouvelle-Guinée.
Ces podarges ont un bec massif et large, ce qui leur permet de capturer des proies plus grosses, en particulier de petits vertébrés. Ils peuvent parfois frapper la proie contre un perchoir ou une pierre pour la ramollir avant de l'avaler. Ils capturent également de gros insectes tels que des coléoptères et des sauterelles.
Le plumage des espèces Podargus est fortement strié et parcouru de vermiculations grises et brunes. Les motifs et la couleur du plumage semblent bien adaptés aux habitats relativement ouverts avec de nombreux arbres à écorce grise où deux des trois espèces sont présentes. Le motif est généralement strié et crée un plumage très cryptique, offrant une excellente protection lorsque l'oiseau se perche sur une branche.
Le mâle et la femelle sont de couleur assez similaire, mais la femelle est souvent de couleur plus vive que le mâle. Les femelles ont généralement une coloration plus rousse ou plus brune et des marques moins claires, plutôt sombres.
Ceci est probablement lié au fait que les mâles des deux genres incubent généralement pendant la journée et ont besoin d'une apparence plus cryptique pour les protéger des prédateurs.
Groupe familial au repos sur une branche
La troisième espèce, le Podarge ocellé, fréquente la forêt tropicale des basses terres et peut parfois sembler très similaire en coloration aux espèces du genre Batrachostomus.
Cela est particulièrement vrai pour les femelles de la sous-espèce P.a. inexpectatus des îles Salomon. Leur plumage rappelle beaucoup celui du Podarge oreillard d'Asie du Sud-Est, à l'exception du collier postérieur blanc de cette espèce. Cette race est maintenant une espèce à part entière nommée Podarge des Salomon (Rigidipenna inexpectata). Voir plus bas la description de cette espèce.
Les Podargus australasiens sont pour la plupart plus grands que les Batrachostomus, à l'exception du Podarge oreillard qui peut être plus grand que le plus petit Podargus. En revanche, les petites espèces de Batrachostomus n'ont pas d'équivalent chez Podargus.
D'autres détails, comme la langue très particulière des Podargus avec une longue pointe translucide semblable à du papier, rendent ces podarges uniques et les plus extraordinaires de tous les oiseaux. Il existe également quelques différences au niveau des plumes de la queue, avec des rectrices centrales nettement plus longues chez Podargus, alors que la paire centrale n'est souvent que légèrement plus longue que les autres et a des extrémités plus arrondies.
Les podarges se nourrissent d'insectes et autres invertébrés capturés en s’élançant depuis un perchoir, et les plus grands Podargus consomment également de petits vertébrés tels que des grenouilles, des lézards, des petits rongeurs et parfois des petits oiseaux. Parmi les proies les plus habituelles, on trouve des coléoptères, des papillons de nuit, des orthoptères, des Cicadidés (hémiptères), des insectes et de nombreuses autres espèces, mais d'autres arthropodes, notamment des araignées et des mille-pattes, font également partie du régime alimentaire.
Le Podarge gris se nourrit principalement en plongeant vers le sol depuis un perchoir pour capturer une proie avec le bec. Il frappe souvent les grosses proies contre le perchoir avant de les consommer. Il capture également ses proies au sol et chasse généralement dans les clairières.
Les grands Podargus ont des chants doux et hululants, devenant parfois plus retentissants à courte distance.
SONS PAR XENO-CANTO – Genre Podargus
Le Podarge ocellé produit 4 à 7 phrases ainsi décrites « coo-loo, coo-loo, coo-loo, coo-loo… » et qui sont très différentes du doux « oom-oom-oom-oom… » (10 à 50 phrases) émises par le Podarge gris. Ce son diffère du « ooom ooom ooom ooom ooom… » très grave et résonnant (9 à 13 phrases), produit par le Podarge papou.
Le mâle et la femelle chantent chez les trois espèces. Les chants peuvent être interprétés en duo par des oiseaux en couple.
Ils chantent depuis des perchoirs dans les arbres, et principalement pendant la saison de reproduction, en particulier pour le Podarge papou.
D'autres cris sont utilisés pour la défense territoriale, notamment des claquements du bec mécaniques, sonores et aigus ou des hululements plutôt doux, longs et plaintifs et une succession rapide de « to-to-to-to-to-to » courts et profonds. Les juvéniles hurlent s’ils sont menacés.
Le genre Podargus construit une plate-forme qui peut être volumineuse ou plutôt petite avec une coupe centrale peu profonde, faite de brindilles, de rameaux de bois, de vrilles ou de tiges entrecroisées. De l'herbe, des feuilles, de la mousse ou du lichen peuvent aussi être ajoutés. Cette structure est généralement construite dans des branches fourchues mais aussi parfois sur une branche horizontale.
Les trois espèces de Podargus ne sont pas menacées à l’échelle mondiale et sont décrites comme étant peu communes, locales ou assez communes dans toute l’aire de répartition. Ces espèces sont affectées par la perte d'habitat, en particulier d'habitats forestiers, au profit du pâturage et de la production de bois, mais leur aire de répartition est vaste. Certains impacts négatifs proviennent également de la perturbation des nids, de l'empoisonnement aux pesticides et de la chasse illégale.
Douze espèces composent le genre Batrachostomus.
Ces oiseaux sont présents en Asie tropicale.
Chez ces podarges, le bec est plus petit et plus arrondi. Ils sont principalement insectivores.
Les deux genres ont de plumes sétiformes robustes autour de la base du bec, mais elles sont plus longues et plus développées chez les membres du genre Batrachostomus. Ces plumes faciales aident probablement à diriger la proie dans le bec, mais elles peuvent également protéger les yeux des chocs avec des insectes à carapace dure.
Les Batrachostomus ont une glande uropygienne, absente chez Podargus.
Le plumage de ces espèces est d’un roux plus uniforme, mais certains individus, en particulier les mâles, sont fortement striés. Le mâle et la femelle présentent une plus grande différence de coloration que Podargus. Le plumage de la femelle est principalement d’un roux brillant avec des marques blanches bien visibles sur les parties inférieures et les ailes, tandis que les mâles ont un plumage principalement brun avec des motifs barrés et striés.
Dans des régions comme Bornéo, plusieurs espèces de tailles différentes peuvent vivre dans les mêmes habitats tels que les forêts de montagne, les forêts primaires et secondaires perturbées en plaines. Mais les membres de ce genre fréquentent principalement la forêt sombre et humide.
Le comportement de chasseur des membres du genre Batrachostomus est mal connu car il est difficile de faire des observations directes. Cependant, la principale technique consiste à s’élancer d'un perchoir pour capturer des insectes et d’autres proies en mouvement.
Le petit Podarge de Java capture ses proies sur les troncs, les branches ou le feuillage, en voletant. Cette espèce semble également attraper certaines proies, notamment des papillons de nuit et des termites ailés, lors de vols stationnaires semblables à ceux des Tyrannidés.
Les sons émis par les membres du genre Batrachostomus sont mal connus.
SONS PAR XENO-CANTO - Genre Batrachostomus
Les espèces plus petites émettent des chants courts et sifflés ou plutôt durs, et le principal cri territorial semble être émis par la femelle. Selon les espèces, ces cris comprennent une seule note descendante, ou un seul long sifflement qui monte et descend en tonalité, ou une série descendante semblable à un rire maniaque, et plusieurs autres. Les femelles ont tendance à émettre des sifflements territoriaux forts, des miaulements ou des trilles, tandis que les mâles produisent des sons plus plaintifs, souvent un seul sifflement.
Mais les contextes comportementaux et les fonctions de ces sons doivent être davantage étudiés.
Les parades et postures comportementales de ces espèces sont très peu connues, mais les vocalisations sont utilisées pour annoncer et défendre le territoire.
La structure du nid du genre Batrachostomus est mal connue, mais ces espèces semblent construire une très petite coupe nette et ferme avec du duvet entrelacé provenant des parties inférieures de l'oiseau. Quelques toiles d'araignées, mousses, lichens ou feuilles peuvent être ajoutées à l'extérieur, afin de rendre le nid invisible. Il est souvent placé sur une branche horizontale dans un arbre.
Les douze espèces de Batrachostomus sont rares et peu communes en raison de la déforestation, de la perte de la forêt tropicale des basses terres et de la fragmentation de l'habitat. Dans ce genre, six espèces sont considérées comme étant en déclin et Quasi Menacées.
Une seule espèce appartient au genre Rigidipenna, le Podarge des Salomon (Rigidipenna inexpectata).
Elle est présente dans les îles Salomon et a été décrite pour la première fois en 1901, mais elle n'a été reconnue en tant qu’espèce distincte qu'en avril 2007. L'aire de répartition du nord des îles Salomon comprend Bougainville, Choiseul, Santa Isabel et San Jorge, et elle est également signalée dans l’Ile de Buka (N de Bougainville).
Le Podarge des Salomon était autrefois considéré comme une sous-espèce du Podarge ocellé d'Australie.
Le nom scientifique « rigipenna » est formé des mots latins « rigidus » signifiant « raide, dur » et « penna » signifiant « plume » faisant référence aux rectrices plutôt rigides.
Le Podarge des Salomon n'a que huit rectrices (généralement dix ou douze chez les autres espèces) avec une texture plus grossière. Cette caractéristique rend probablement cette espèce plus faible en vol, en réduisant son potentiel de portance alors que les rectrices plus grossières réduisent la maniabilité.
Les rémiges primaires et les rectrices ont des motifs barrés tandis que le plumage présente des taches plus grandes et des marques blanches plus visibles.
Mais en plus de ces détails, cette espèce présente des différences uniques dans la structure osseuse et une nette séparation génétique des genres Podargus et Batrachostomus.
Le comportement de cette nouvelle espèce est mal connu, mais elle est nocturne et arboricole comme les autres podarges. On la trouve dans les forêts primaires et secondaires, et on l'observe parfois à proximité des jardins. Elle peut se trouver depuis le niveau de la mer jusqu'aux contreforts, mais probablement aussi jusque dans les zones montagneuses, au moins jusqu’à 700 mètres d'altitude.
Son régime alimentaire est probablement similaire à celui des autres espèces et comprend principalement de gros insectes.
Deux sons ont été décrits.
SONS PAR XENO-CANTO - Genre Rigidipenna
Le Podarge des Salomon émet une série de sifflements courts qui montent en tonalité et se répètent à intervalles irréguliers. Un autre son est décrit comme une série de sifflements descendants rapidement répétés.
Un nid a été décrit à partir d'une observation comme une structure peu profonde faite de rameaux de bois et placée dans la fourche horizontale d'une branche, à 25 mètres de hauteur dans la canopée d'un grand arbre dans une forêt secondaire.
Le Podarge des Salomon est décrit comme étant rare, avec une petite population en déclin lent en raison de la perte continue de son habitat. Mais l’espèce a été observée dans d’autres types d’habitats tels que des habitats secondaires, dégradés et altérés. Il est actuellement classé comme étant Quasi Menacé avec une aire de répartition restreinte.
Le comportement des podarges est peu connu en raison des difficultés d’observation de ces oiseaux secrets.
Toutes les données sur ces espèces montrent qu'elles vivent dans des territoires assez importants qu'elles limitent et défendent avec des cris et des chants menaçants.
Les podarges sont monogames. Les deux adultes construisent le nid et partagent les tâches liées à la nidification. La couvée comprend 1 à 2 œufs et les deux partenaires incubent, le mâle le jour et la femelle la nuit, pendant environ 30 jours. Ils nourrissent également les poussins au nid, et les jeunes sont encore nourris par leurs parents pendant une ou deux semaines après avoir quitté le nid environ un mois après l'éclosion. Ils restent en groupe familial pendant plusieurs mois.
Poussin au premier plan
Les membres du couples se perchent souvent ensemble, parfois très proches l’un de l’autre. Ils se posent généralement sur des souches ou des branches d’arbres, parfois dans des fourrés.
Cependant, on rapporte souvent que le Podarge ocellé a tendance à être solitaire, et que le Podarge ocellé et le Podarge oreillard se reposent dans des cavités d'arbres pendant la journée.
Lorsqu'il est dérangé par un intrus, l'oiseau reste immobile, le corps tendu incliné au-dessus du perchoir, la tête est dressée et le plumage lisse. Les yeux sont presque fermés, ne laissant qu’une fente étroite. Cette posture glaciale et ce plumage énigmatique rendent l’oiseau presque invisible. Une approche trop importante de la part des intrus peut entraîner une attitude menaçante avec le bec grand ouvert de façon prolongée à leur encontre.
Les podarges du genre Podargus approchées n'adoptent pas cette posture mais préfèrent s'envoler si l'observateur s'approche trop près.
Les podarges sont tous menacés par la perte d'habitat et sont décrits comme des oiseaux peu communs, voire rares.
Les régions d’Australie et d’Asie du Sud-Est abritent de nombreuses espèces exotiques, mais les podarges attisent particulièrement la curiosité des humains. Ces oiseaux nocturnes mystérieux et étranges sont souvent considérés comme les créatures les plus bizarres et les plus merveilleuses de ces régions.
Sans être rares, ils sont très difficiles à trouver et donc à observer pour mieux les connaître. Leur plumage très cryptique et leurs comportements discrets en font des oiseaux intéressants, et bien sûr, nous souhaitons en savoir davantage sur ces oiseaux !
Les podarges sont souvent associés au mystère avec leur apparence étrange et leur comportement nocturne qui en font des créatures de l'ombre.
Dans certaines cultures autochtones, lorsque le cri du Podarge gris se fait entendre à la nuit tombée, il prédit la mort de quelqu’un. Mais pour les cultures qui craignaient ce cri, ce podarge était magique et capable de se transformer en bois, mais aussi de communiquer avec les esprits.
Bien qu’il s’agisse d’oiseaux de l’ombre, il ne faut pas avoir peur des podarges. De plus, beaucoup d’humains les aiment et les trouvent beaux.
L’impact culturel du podarge est limité aux peuples autochtones d’Australie et d’Asie du Sud-Est, où cet oiseau est considéré comme puissant et important.