Texte et illustration de Nicole Bouglouan
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Bird Photography
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OISEAUX D'ARGENTINE
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
BIRDS of THE WORLD - An Online Bird Book
Wikipedia, the free encyclopaedia
FAMILLE DES PODICIPEDIDES
ORDRE DES PODICIPEDIFORMES
Grèbes
Les grèbes de la famille des Podicipédidés dans l’ordre des Podicipédiformes représentent l’une des plus anciennes formes d’oiseaux, très présente dans le registre des fossiles du Nouveau Monde. Ils sont présents presque partout dans le monde, mais en revanche, ils sont absents de l’Arctique, de l’Antarctique et de certaines îles océaniques.
Ils ne semblent proches d’aucun autre groupe, mais l'histoire évolutive des grèbes est encore floue.
Cette famille comprend six genres, avec vingt espèces vivantes et trois éteintes.
Le genre Podiceps est le plus diversifié avec neuf espèces présentes en Europe, Aise, Amérique du Nord et du Sud. La majeure partie des populations migre et passe l’hiver le long des côtes ou sous des climats plus chauds. Cependant, le Grèbe de Taczanowski ne vole pas et reste confiné sur le lac Junín au Pérou.
Le genre Tachybaptus comprend six espèces très similaires présentes dans la majeure partie du monde, y compris les tropiques.
Le genre Podilymbus est présent en Amérique et comprend deux espèces dont l’une d’elles, le Grèbe de l’Atitlan, une espèce qui ne volait pas, est éteinte. Ces deux grèbes ont des plumages très semblables, mais le Grèbe de l’Atitlan était beaucoup plus grand.
Le genre Rollandia comprend deux espèces présentes en Amérique du Sud. L’une d’elles, le Grèbe microptère ne vole pas et est résidente sur quelques lacs des Andes.
Le genre Poliocephalus comprend également deux petits grèbes présents en Australie et en Nouvelle Zélande.
Le genre Aechmophorus comprend deux espèces très similaires d’Amérique du Nord. Leur apparence ne montre que des différences infimes comme la forme et la couleur du bec, et l’étendue des plumes noires autour de l’œil rouge vif.
Ces espèces sont bien adaptées à la plongée et à la nage avec un corps profilé compressé latéralement et plutôt pointu à l'avant, facilitant la pénétration dans l'eau. En revanche, l'arrière du corps est plutôt arrondi avec une queue extrêmement réduite n’offrant que peu de résistance pendant la plongée. Ils se propulsent grâce à leurs pattes robustes placées loin en arrière du corps et à leurs doigts lobés. Les ailes n'aident pas à la propulsion et sont généralement repliées pendant la plongée. Cependant, les grèbes les utilisent occasionnellement lorsqu’ils nagent au milieu d’une végétation dense, ou pour changer rapidement de direction.
Les plus petites espèces plongent pendant environ 8-20/10-25 secondes, tandis que les plus gros grèbes plongent pendant 18-26/25-30 secondes. La durée de la plongée leur laisse généralement suffisamment de temps pour trouver de la nourriture, mais les variations s'expliquent par la profondeur de l'eau, le type de proie (invertébrés ou poissons) et l'abondance de nourriture.
Non-nuptial
Les poussins présentent généralement des bandes sombres, en particulier sur la tête et le cou, à l'exception des jeunes oiseaux du genre Aechmophorus qui ont une apparence plus uniforme. Ils ont une tache de peau nue sur la calotte. Cette peau est rouge vif lorsque le poussin demande à être nourri et elle devient jaune pâle quand le poussin est calme. Les marques sombres sont souvent conservées, ou du moins partiellement, dans le plumage juvénile et chez les adultes non reproducteurs. Ils acquièrent le plumage adulte complet au cours de la deuxième année.
Ils restent généralement loin de la neige, de la glace ou des eaux froides et évitent les roches nues et le gravier. Mais le Grèbe mitré représente une exception car en Patagonie où il vit, il se reproduit sur les lacs protégés des vents violents par des murs rocheux. D'autres espèces se reproduisent sur les lacs de montagne et peuvent être observées jusqu'à 4000 mètres d'altitude dans la Région Néotropicale.
En dehors de la saison de reproduction, de nombreuses espèces passent l'hiver en milieu marin, d'autres se déplacent vers des grands lacs intérieurs.
Mais deux espèces, le Grand grèbe et le Grèbe jougris, peuvent être aperçues en haute mer en hiver et relativement loin des côtes.
Au moment de la migration, ils sont parfois présents dans une grande variété de zones humides.
Leur régime alimentaire se compose principalement de proies aquatiques telles que les poissons et les arthropodes. Les espèces au corps allongé, au cou élancé et au bec long et fin sont pour la plupart piscivores. Cependant, le Grèbe esclavon, une petite espèce à bec court, est capable d'attraper de gros poissons car il est très agile lorsqu'il plonge et poursuit sa proie sous l'eau. La sélection des aliments peut parfois être liée à l'agilité plutôt qu'à la taille du bec. Les grèbes plus petits au corps court et arrondi, au cou et au bec assez courts se nourrissent principalement d'invertébrés.
Les grèbes moins piscivores consomment d'autres types de proies dont une grande variété d'insectes, mollusques (bivalves et univalves), escargots, crustacés (crevettes, écrevisses et autres), amphibiens (têtards et grenouilles) et quelques petits poissons. Certaines matières végétales comme les algues, les feuilles, les tiges et les graines des plantes aquatiques font également partie de l'alimentation.
Pendant la saison de reproduction, ils consomment plus d'insectes et de larves et en donnent aussi à leur progéniture.
Le répertoire vocal présente des variations marquées selon les espèces et la saison. Les cris des Podicipédidés sont décrits comme des aboiements, des trilles, des braiements, des sifflements et des hurlements. Ces sons peuvent être entendus pendant les parades nuptiales, mais aussi lors des conflits, en face d’un danger ou au cours d’une agression.
Le cri d’appel est émis lorsqu'un grèbe est seul, et il ne cesse que lorsque le contact visuel est rétabli avec le ou la partenaire ou les poussins. Ce cri d’appel joue un rôle dans la formation des couples, et annonce l'espèce et le sexe.
Les grèbes sont silencieux en dehors de la saison de reproduction, mais les membres du genre Tachybaptus restent généralement assez loquaces.
Les grèbes sont monogames pour la saison.
Les différentes phases du cycle de reproduction s'accompagnent de diverses parades rituelles au cours desquelles le mâle et la femelle jouent tous les deux un rôle actif. Les parades sont effectuées à la surface de l'eau et montrent les grèbes nageant de manière synchrone, s'élevant brusquement hors de l'eau ou se précipitant sauvagement côte à côte à la surface de l'eau avant de plonger simultanément, ou bien dressés face à face, poitrine contre poitrine en secouant la tête ou en tenant quelques herbes dans leurs becs… Toutes ces parades sont très spectaculaires et démontrent la parfaite synchronisation des deux partenaires.
La « danse » du Grèbe élégant est l’une des plus spectaculaires.
L’accouplement a lieu hors de l'eau, souvent sur une plateforme spécialement construite à cet effet en eau peu profonde par les mâles et les femelles. Un grèbe monte sur la plate-forme et invite l'autre. Le premier grèbe est couché à plat avec le cou tendu vers l'avant tout en émettant des cris intermittents. Le deuxième grèbe saute sur le dos du premier et s'accouple rapidement avant de retourner à l'eau en passant par-dessus la tête de sa partenaire et en criant pendant cette manœuvre.
L'activité sexuelle peut commencer plusieurs semaines ou mois avant la ponte. Pendant cette période, les grèbes sont territoriaux et effectuent des parades de défense, des poursuites et même des combats, et le mâle est généralement plus actif que la femelle.
Cependant, les espèces coloniales sont moins agressives et le comportement de défense est alors simplifié.
La femelle sait faire preuve de douceur et de patience envers ses petits.
Grèbe huppé et Foulque macroule
Parade d'intimidation
Commentaire de l'auteur de cette photo:
"J’ai remarqué que l’oiseau avait la tête prise dans un filet au moment où j’ai préparé cette photo. Après l’avoir postée sur un site ornithologique local, j’ai appris que ce grèbe avait déjà été vu auparavant, et qu’il a vécu plusieurs mois ainsi."