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PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Merle austral a des populations stables qui ne sont pas menacées actuellement.
L’espèce est commune au Chili et en Argentine, et relativement abondante aux Malouines. Cependant, les prédateurs introduits tels que les chats causent des dégâts dans les populations malgré une reproduction satisfaisante.   

Ang : Austral Thrush
All : Magellandrossel
Esp : Tordo Austral
Ital: Tordo australe
Nd: Magelhaenlijster

Photographes:

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES - AVES DE ARGENTINA

Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D’ARGENTINE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:    

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725

THRUSHES by Peter Clement and Ren Hathway – HELM - ISBN: 0713639407

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

XENO-CANTO – Sharing Birds sounds from around the world

 

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Merle austral
Turdus falcklandii

Ordre des Passériformes – Famille des Turdidés

QUELQUES MESURES :
L : 23-26 cm
Poids : 85-113 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Ce beau merle est résident dans la partie sud de l’Amérique du Sud et aux Malouines. Ses comportements le rendent très semblable à notre Merle noir, mais ses cris et son chant sont différents, plus plaintifs.

L’adulte de la race nominale « falcklandii » (non représentée) a les parties supérieures brun-olive. Les rémiges et les rectrices sont plus sombres.
Les parties inférieures sont brun-chamois à ocre-brun, excepté le menton et la gorge qui présentent un plumage finement strié noir et chamoisé.
La tête est brun noirâtre jusqu’en dessous des yeux.
Le bec fort et pointu est jaune-orangé. Les yeux sont brun foncé et entourés d’un fin cercle oculaire jaune. Les pattes et les doigts sont également jaune orangé.
Les deux adultes sont pratiquement semblables.
Le juvénile leur ressemble, mais il a les parties supérieures intensément striées de chamois, et les parties inférieures jaune chamoisé tachetées de brun foncé. 

L’adulte « magellanicus » (ici représenté) est plus petit que la race nominale.
Les parties supérieures sont brun-olive, mais plus claires et plus grises que « falcklandii ».
Les parties inférieures sont aussi plus claires, avec le menton et la gorge blanchâtres, plus nettement striés de noirâtre. Les couvertures sous-caudales sont plus pâles avec des taches brun foncé.
La tête est noirâtre sur le front et la calotte.
Le bec est jaune. Les yeux brun foncé sont entourés d’un étroit cercle oculaire jaune. Les pattes et les doigts sont jaunes.

La femelle est légèrement plus claire que le mâle.
Le juvénile ressemble aux adultes avec la tête brun foncé, les parties supérieures brunes avec des stries chamois jaunâtre et des couvertures alaires aux extrémités chamois clair.
Les parties inférieures sont tachetées de brun foncé.
Le bec, le cercle oculaire, les pattes et les doigts sont jaunâtre clair.

On trouve trois sous-espèces, mais seulement deux sont reconnues.
T.f. falcklandii des Iles Malouines.
T.f. magellanicus se trouve au centre et au sud du Chili, dans l’archipel de Juan Fernandez et vers le sud jusqu’à la Terre de Feu, ainsi qu’au sud de l’Argentine.    
La sous-espèce T.f. mochea se trouve au sud du Chili sur l’Ile de Mocha. Elle est légèrement plus claire que « magellanicus » et son bec est plus long.
Cependant, cet oiseau est considéré comme étant trop peu différent, et seules les deux premières races sont reconnues officiellement.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Merle austral a pour cris typiques un « uiit » bas, des « wreet » ou « sreep » plus durs et un « trrrt trrrt » plus aigu.
Le cri d’alarme est un « choyz-choyz-choyz » plus fort et plus profond.
Sur les aires de reproduction, il lance quelques « skwuk » ou « squack » profonds et durs vers les intrus au cours des parades de défense du territoire.

Le chant est émis depuis un perchoir exposé, souvent le faîte d’un toit, alors que la nuit est déjà tombée. Ce chant peut être décrit comme étant faible et riche. Il comprend des séries prolongées de phrases faites de gazouillis mesurés et répétées plusieurs fois, du genre « juiep tiele chuii juiep cheee ». Il lui arrive aussi de faire quelques imitations.

Sur les Iles Malouines, le chant est également émis depuis différents perchoirs et varie en qualité, devenant plus plaintif avec des séries lentes faites de sifflements et de gloussements durs alternant avec des vrombissements  lents.
Pendant les parades nuptiales, on peut entendre un bourdonnement bas « chiz-chiz ».

HABITAT :    
Le Merle austral fréquente les sous-bois ouverts des forêts de Nothofagus antarctica, les forêts ouvertes et les zones boisées variées.
On le trouve aussi dans les campagnes broussailleuses et les zones cultivées avec des arbres clairsemés et des haies, ainsi que dans les jardins.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 2150 mètres d’altitude.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
Le Merle austral se trouve au sud de l’Amérique du Sud, depuis le sud de l’Argentine ainsi que le sud et le centre du Chili jusqu’à la Terre de Feu, et sur les Iles Malouines.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Merle austral, comme de nombreux Turdidés, se nourrit de vers et d’escargots, mais aussi d’arthropodes dont des larves et des cocons d’insectes. Il consomme aussi des fruits et des baies de plusieurs espèces de plantes pendant l’hiver. Il récupère des restes de pain près des maisons, et si le temps est vraiment glacial, il fréquente aussi les mangeoires. 
Ce merle se nourrit surtout sur le sol où il sautille et court tout en cherchant ses proies dans les pelouses herbeuses et les pâturages. Mais il préfère en général les sols tendres à l’ombre.

Sur les Iles Malouines, il a été vu tuant des Cinclodes fuligineux (Cinclodes antarcticus) et des Océanites néréides (Garrodia nereis).
Il se nourrit en général sur les plages de galets au milieu des tas de varech desséché. 

Les parades nuptiales sont très peu connues. Des observations montrent deux mâles poursuivant une femelle en courant sur le sol au milieu des herbes.
Cette espèce est territoriale et monogame. Le territoire est établi par le mâle et ensuite, la femelle s’installe avec lui. Habituellement, le mâle défend la zone pendant que la femelle construit le nid.

Le Merle austral est souvent vu seul ou en couples, sautillant et courant sur le sol tout en se nourrissant.

L’espèce est sédentaire mais on constate quelques déplacements et dispersions en hiver sur le continent, environ 3 à 6 km parcourus sur six mois. 

VOL :   
Le Merle austral a un vol rapide et ondulant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et février au Chili, en octobre-novembre en Argentine, et entre août et décembre aux Malouines.
Cette espèce produit jusqu’à trois couvées par an, et même parfois quatre aux Malouines.

Sur les Iles malouines, le nid est situé dans une crevasse parmi les rochers, sur un talus à l’abri des herbes ou dans un buisson. C’est une grande coupe profonde faite de tiges d’herbes sèches, de fibres de racines et occasionnellement de laine et de ficelle. L’intérieur présente souvent une infrastructure de boue ou de bouse, ensuite tapissée d’herbes ou de crin de cheval.

La femelle dépose 2-3 œufs bleu-vert tachés de sombre. L’incubation dure environ deux semaines et est assurée principalement par la femelle, tandis que le mâle surveille le territoire. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid au bout de 16 à 18 jours.
Une nouvelle couvée peut être mise en train 12 à 14 jours plus tard.

ALIMENTATION :
Le Merle austral se nourrit surtout de vers et d’escargots, ainsi que de nombreux arthropodes, y compris les larves et les cocons d’insectes.
Il consomme aussi des fruits et des baies, et de bonnes quantités de fraises.
Il fréquente les mangeoires et récupère régulièrement du pain et des restes près des habitations dans certaines parties de la distribution.